jeudi 12 novembre 2015

Un pas de plus vers le non alignement.

Crée en 1955 lors de la conférence de Bandoeung, le concept du non alignement est un principe qui  pour certains, est aujourd’hui dépassé.
Pourtant, il existe toujours, près de 120 pays en font aujourd’hui partie.
17 États et 9 organisations internationales y ont en plus le statut d'observateur.
Né dans un contexte de guerre froide, à une époque où il fallait choisir entre deux blocs, le mouvement prend aujourd’hui tout son sens, dans un contexte où la majorité des Etats économiques s’alignent sur la tendance actuelle qui va dans le sens d’une harmonisation des économies au profit du capitalisme. 
Ainsi, le projet transatlantique  va t’il de pair avec la mise e place d’une hégémonie des Firmes sur nos droits et nos libertés.
Il va de soi que l’Europe économique actuelle va, elle aussi, dans ce sens. 
L’Euro apparait dès lors comme l’instrument principal, l’étape ultime d’une course à la législature effrénée qui fait de nos appareils juridico-politiques de simples instruments au service d’un tel projet.
C’est pourquoi le non alignement apparait comme le seul ilôt restant de gouvernance démocratique. 
Il s’appuye sur la souveraineté des Etats et donc celle des peuples, et propose un nouveau modèle économique, plus juste, plus équitable, qui permettrait à chaque individu de s’émanciper dans un monde où le droit serait respecté, où la richesse économique se fonderait sur la capacité de chacun à promouvoir sa petite activité.
Il met en valeur  la petite entreprise, la coopérative, les liens entre Etats et entre Unions et pourrait être à l’origine de véritables alliances entre les peuplesfondées sur le respect mutuel et non pas sur l’hégémonie des uns sur les autres.
Cet été 2015, les Grecs ont voulu montrer leur désapprobation avec le système mis en valeur par l’Euro. 
Ils l’ont fait à leurs dépens parce que en Europe, la majorité des Etats restent sous la coupe de l’Eurogroupe et de son appareil économico-juridique au service duquel les Etats mettent leur potentiel et leur pareil législatif aujourd’hui.
Cet appareil là est bien avantage que soutenu, défendu âprement par ceux qui ont fait des Etats-Unis un grand Etat capitaliste.
C’était en effet trop tôt pour sortir de l’Euro, et la Grèce se serait retrouvée sous le joug d’une autre grande organisation d’Etats basée plus à l’Est, ce qui aurait bouleversé l’ordre géopolitique mondial qui aujourd’hui est en train de se créer sous de mauvais auspices : celui des extrêmismes religieux, des fanatismes et des nationalismes exacerbés.
Il va de soi, qu’aucune organisation d’Etats digne de ce nom ne peut se fonder actuellement tant que chaque pays n’aura pas pris en main son économie via les voies qui mettent en jeu sa souveraineté populaire et démocratique.
En effet, au sein de la société civile, nombreux sont les individus libres et égaux en droit qui se refusent à un tel système.
Si nous le voulions, nous pourrions y mettre fin, et imposer la vision d’un monde plus juste, plus équitable, plus humain, ce n’est pas encore trop tard...
Ainsi, en France et partout en Europe se construisent lentement mais sûrement de nouvelles alternatives économiques. 
Elles reposent sur l’adoption de monnaies complémentaires, mettent en valeur le rôle des associations, celle des petites entreprises et celles des entreprises à économie d’échelle qui, grâce au statut de coopérative promettent le partage équitable des fruits de la production entre salariés. 
Ces initiatives là apparaissent comme des oasis au sein d’un désert qui n’en finit plus de s’étendre et risque de recouvrir le monde. 
Ne parlons pas des pays Africains, eux aussi alignés par leurs monnaies (le franc CFA) indexés sur l’Euro disposant pourtant d’un potentiel exceptionnel pour développer l’économie sur le mode solidaire au sein d’une Union Méditerranéenne où des pays comme la Grèce, l’Espagne le Portugal et la France ont leur rôle à jouer comme principaux partenaires économiques.
 En Amérique du Sud, les Etats sont pionniers en matière d’économie solidaire et nous avons tout à apprendre d’eux.
Ainsi, les ALBA existent ils toujours et prônent-ils une modèle de développement  qui n’est pas fondé sur l’exploitation ni la domination.
Ces derniers seront présents lors de la COP21 à Paris en décembre prochain. 
Nul doute, qu’eux aussi feront entendre leur vision du monde et de l’historicité mondiale.Une historicité non tronquée qui repose sur la Vérité des faits et des événements qui ont construit le monde d'aujourd'hui.
Dans mon ouvrage « revenu inconditionnel d’existence, budget et fiscalité pour la France », je montre qu’il est possible de réassoir notre système économique français sur une base nouvelle : celle d’un revenu unique, inconditionnel de 700 euros par mois, moyennant par ailleurs, la disparition de notre système distributeur actuel. 
J’y exprime l’idée selon laquelle, pour que ce dernier fonctionne, il faudrait débarrasser nos économies des monopoles et des firmes multinationales qui entravent l’activité et nous imposent une économie fondée sur des cycles allant de récession-dépression en périodes de croissance plus forte, maintenant les individus sous le joug des firmes et le sceptre du chômage. 
Une remarque qui ne plairait pas à Angela Merkel et ses partenaires de l’Eurogroupe, lesquels s’empressent aujourd’hui d’activer les négociations autour du TAFTA afin que le principal soit fait, avant l’échéance de janvier 2017, date à laquelle Barack Obama cédera la place à un nouveau président des Etats Unis, à la Maison blanche.
On ne pourra alors alors revenir en arrière.
La condition pour que, à partir de la France, les non alignés que nous rejoindrions alors avec plus de force puisque sur le fondement d’une nouvelle enjeu qui n’est plus l’appartenance au bloc mais la non obéissance aux grandes règles du capitalisme, serait la sortie de cette dernière de la zone Euro d'ici trois ans.
Elle adopterait alors une autre monnaie : le Liberté, c’est ce que je suis en train de développer dans mon prochain ouvrage : « Le non alignement monétaire ».
Dans ce livre, je préconise une telle solution et avance l’idée selon laquelle en Europe, d’autres pays pourraient suivre cet élan, adopter leur propre monnaie et bénéficier ainsi d’un nouvelle chance économique fondée sur des liens entre Etats non alignés, dont feraient partie les pays africains qui le souhaitent, avec une solidarité qui prendrait tout son sens au sein de la nouvelle Union Méditerranénne qui est en train se construire. 
Ainsi, cette première semaine de novembre à Marseille a eu lieu la semaine économique de la méditerrannée où ont pris part de nombreux pays du sud à travers leurs représentants.  Les mots qui sont revenus le plus souvent sont :  créativité, innovation, qualification, jeunesse et coconstruction sur fond d’emploi, de petite entreprise, de pôles d'innovation.
Rien n’est donc perdu et il ne fait pas de doute que si nous voulions mettre en place un tel projet, nous pourrions y arriver et grossir le groupe des non alignés jusqu’à ce que ces derniers soient les dominants.
Pourtant, la Grèce , l’Espagne, le Portugal, l’Algérie, étaient très peu présents à cette manifestation.
Les grecs aurait-ils abandonné la partie et oublié la place qu'ils ont occupé dans l'émergence d'une civilisation méditerranéenne ?
 L’Espagne aurait elle oublié que dans ses régions, sur son territoire, se sont mises en place les plus grandes innovations en matière d’économie solidaire et environnementale ?
L’Algérie, très peu présente est-elle si engoncée que cela  dans des problématiques liées à la corruption et au désordre pour ne pas saisir cette opportunité ?
Chose qui peu paraitre surprenante puisqu’ils sont les premiers concernés en matière de développement d’économies solidaires à mettre en place.
Ces dernière sont en effet créatrices de richesse au même titre que les productions des grandes firmes à cette différence près que les coûts de transaction et les externalités négatives qu’elles génèrent sont beaucoup moins importantes à échelle mondiale que celles des très grandes entreprises. Je dirais même presque négligeables.
A cette différence près également que cette économie là est source d’un véritable partage équitable de valeur ajoutée avec mise en valeur des vraies spécialités de territoires, celles qui reposent sur le secteur traditionnel et celles, nouvelles, qui vont être mises en place sur la base de l’innovation. 
Et il est souhaitable que ce dernier secteur soit le fait des populations de chaque pays elles même, dans la coconstruction avec les autres  et non celles des hommes d’affaires qui ont fait fortune grâce au capitalisme occidental.
Cela ne remet pas en cause ni l’idée d’une Europe des peuples qui a commencé à se construire ni celle d’un libéralisme véritable, de petit entreprise, pour le bien-être de chacun.
Si nous voulons nous réapproprier nos économies ils faut mettre en oeuvre une solidarité sans faille entre Etats afin d’être plus forts que les Institutions d’autres pays plus hégémoniques qui cherchent à imposer leur vision de l’ordre mondial.
Il y a donc tout intérêt à ce qu’un nombre croissant d’entrepreneurs présents sur les territoires, de politiques ou de membres de la société civile du pourtour méditerranéen et d’Afrique viennent participer à la douzième semaine économique de la méditerrannée en 2016. 
Ce pourrait être un pas supplémentaire vers la création possible d'une organisation des Etats indépendants et autonomes (OIA). Voir notre blog http://oia2018.blogspot.com


Noura Mebtouche.
Présidente de Respublica.
Mouvement pour les peuples libres et autonomes.
Mouvement pour une nouvelle république.
Mouvement pour la Paix dans le monde.

dimanche 8 novembre 2015

Fonds Vert.

Le Fonds vert : un mode de reconnaissance officiel de la responsabilité des Etats les plus développés vis à vis du changement cimatique et leur contributon effective. Un premier pas vers l'OIA.
Attention à ne pas tomber dans les travers de l'aide institutionnelle du siècle précédent.