AFRIQUES,
ENTRE PUISSANCE ET VULNÉRABILITÉ !
I.
Présentation de la plaquette.
Avec
Philippe HUGON
directeur
de recherche à l’IRIS, en charge de l’Afrique, et Gilles
DUFRÉNOT, docteur en économie, professeur de sciences économiques
à Aix-Marseille Université.
ÉCONOMIE-
En
partenariat avec La Tribune et l'AMSE.
L’Afrique
est un continent de défis : explosion démographique, réchauffement
climatique et transition énergétique, innovations technologiques,
terrorisme… Risques et opportunités d’avenir dessinent une
Afrique plurielle dont on a parfois du mal à imaginer comment se
construit sa modernité. Entre puissance et vulnérabilité, quels
sont donc les défis, les modèles de croissance et les perspectives
aujourd’hui ?
Philippe
Hugon propose d’en dresser le
panorama comme d’en présenter les zones critiques, au delà des
représentations, pour comprendre des dynamiques structurelles en
profondeur. Il invite à imaginer les scenarii d’avenir et
interroge les relations et les influences de l’EuroMéditerranée
avec ce continent émergent, nouvelle frontière d’une économie
mondiale.
Gilles
Dufrénot choisit également une
grille de lecture transversale, observe les cultures africaines comme
les institutions, souligne les obstacles générés par la transition
démographique, s’interroge sur les évolutions des niveaux de vie,
sur les nouveaux modèles de croissance comme sur les traits
spécifiques des entrepreneurs africains.
Tous
deux dialogueront pour nous faire comprendre ces «
Afriques » plurielles , aux portes
de l’Europe via la Méditerranée, dont les cultures comme les
institutions ont longtemps été influencées par les pays
occidentaux, mais qui aujourd’hui interrogent aussi les modèles
asiatiques et indiens ? Les processus en jeu sont ambivalents, entre
vulnérabilité (résilience face aux chocs) et puissance (enjeux
politiques et géopolitiques, hard et soft power).
Masque africain Bazangwé. |
II.
Présentation des conférenciers.
Philippe
Hugon
est
directeur de recherche à l’IRIS,
en
charge de l’Afrique. Consultant pour de nombreux organismes
internationaux et nationaux d’aide au développement (Banque
mondiale, BIT, Commission européenne, OCDE, Ministère des Affaires
étrangères, PNUD, UNESCO), il est Professeur émérite, agrégé
en sciences économiques, classe exceptionnelle à l’Université
Paris X Nanterre. Il préside le CERNEA
(Centre d’Etudes et de Recherche pour une Nouvelle Economie
Appliquée).
Il enseigne au sein du Collège interarmées de défense et IRIS
SUP’.
Il a par ailleurs enseigné au Cameroun
(1963-1965)
et Madagascar
(1969-1974) et
demeure un professeur invité dans de nombreuses universités
africaines. Auteur d’une centaine d’articles dans des revues
spécialisées et d’ouvrages sur le développement et l’économie
politique internationale, il est directeur scientifique de la Revue
Tiers Monde. Il est par ailleurs chargé du chapitre Afrique
Subsaharienne dans l’Année stratégique.
Pyramides de Gizeh : une image de l'Afrique. |
Derniers
ouvrages parus :
-L’Afrique,
défis, enjeux et perspectives en 40 fiches pour comprendre
l’actualité.
Novembre 2016. Eyrolles.
-Afriques-
Entre puissance et vulnérabilité. Août
2016. Armand Colin.
Gilles
Dufrénot,
docteur
en économie, est professeur de sciences économiques à
Aix-Marseille Université. C’est un spécialiste des politiques
macroéconomiques et des modèles de croissance associés, en
particulier de la zone euro, ainsi que des politiques de
développement des pays émergents. Il a été notamment conseiller
de la Banque de France de 2009 à 2015.
Il
a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels :
-
«Les politiques budgetaires dans la crise comprendre les enjeux
actuels et les défis futurs»,
Ed
De BOECK, de Catherine Bouthevillain, Gilles Dufrénot, Philippe
Frouté et
Laurent
Paul 2013.
- »Après
la crise ? : Les
politiques économiques dans le monde »,
Edition
ECONOMICA,
Gilles Dufrénot et Alain Sand-Zantman, préface de Jean-Hervé
Lorenzi, 2009.
-Enjeux
des politiques macroéconomiques des pays de l'UEMOA
(Union Economique Monétaire Ouest Africaine), Edition
ECONOMICA ?
de
Gilles
Dufrénot et
El-Hadji Abdou Sakho, 2008.
- Contenu de la conférence.
L’enjeu
de cette conférence est de comprendre qu’il y a des Afriques
et non pas une seule.
Les
intervenants commencent par nous expliquer qu’il y a résilience
sur le plan de l’Afrique.
En
effet, cette dernière, profondément meurtrie par la colonisation
est aujourd’hui dans une forte vulnérabilité.
Les
trois Parques africaines que sont la famine, les guerres, les
épidémies sont mortelles et sévissent encore aujourd’hui.
L’Afrique
a une démographie galopante et est marquée par
l'émergence récente des classes moyennes (grâce aux innovations
technologiques, sociales et institutionnelles).
C’est
un continent émergent.
Elle
est unique et plurielle. Il y a une unité africaine géographiquement
isolable en tant que continent.
Sur
le plan politique elle se définit par l’Union
Africaine (UA).
Le
panafricanisme est une donnée
forte et importante (construire un ensemble à partir d’un passé).
Nous
avons affaire à des économies de rente, parce que beaucoup de pays
africains vivent sur les revenus que leur procure l'exportation en
matières premières, mais en aucun cas, cela ne favorise le
développement.
Au
Sahel, les situations sont dures sur le plan climatique.
La
transition démographique avec une baisse de la fécondité s’est
effectuée tardivement avec des zones à forte pression comme au
Rwanda et au Burundi.
On
raisonne dans une diagonale du vide.
Avec
des identités ethniques et religieuses fortes. Il faut faire de
l’histoire longue pour comprendre l’Afrique
nous dit Gilles Dufrénot.
Cependant
le nombre d’intellectuels augmentent et ces derniers reconnaissent
que le taux de croissance est important.
Il
ne faut pas négliger les aspects philosophiques et théologiques.
A
Dakar, le
18 octobre dernier s’est tenue une grande conférence africaine
dont il résulte les arguments suivants : « Nous devons penser
le développement de l’Afrique en puisant dans notre âme, et
rechercher ce qui est sociologique et anthropologique ».
Il
y aurait au fond un modèle de croissance africain que l’on ne peut
faire émerger qu’en étant vigilant à ce qui est ancré comme
éléments de culture et d’anthropologie. Plutôt qu’un modèle
de croissance du type « Take off » (Rostow), unique.
Dans
ce cadre : l’exemple des pays asiatiques est probant, leur
modèle de croissance inclusive avec ses quatre phases peut être
importé avec succès par les pays africains.
Voici
ces quatre phases : selon Gilles
Dufrénot.
Masque de Côte-d'Ivoire. Beaucoup symbolisent l'abondance, la nature... |
Voir
l’article de Gilles Dufrénot dans «
la Tribune ». 5/05/2017.
"Croissance
et niveau de vie : l’Asie peut-elle servir de modèle à l’Afrique
? "
«
Un
pays commence par produire des matières premières et importe des
produits manufacturés des nations industrielles. Puis, il fabrique
ses propres biens de consommation et protège ses secteurs nationaux
de la concurrence extérieure, tout en continuant à importer des
biens d'équipements. Durant la phase suivante, il se met à
fabriquer des biens d'investissement et entre en concurrence avec
les mêmes biens étrangers. Enfin, il devient exportateur de biens
d'équipement et de biens de consommation. Dans de nombreux pays
d'Asie, ce capitalisme confucianiste semble avoir promu une
croissance inclusive en augmentant l'emploi, en élevant le degré
de qualification des travailleurs, en améliorant la santé des
populations, en facilitant l'accès au crédit, en améliorant
l'accès à l'eau potable et à des infrastructures énergétiques.
».
S’intéresser
à un autre modèle de croissance est une façon de rompre avec la
division internationale du travail qui emprisonne les pays dans la
phase 1.
D’après
l’économiste Kamatsu (auteur de la fameuse
théorie des flying-gees), la croissance va être tirée
par les pays en développement : la croissance va être tirée
par le progrès technique, elle va susciter également la formation
des individus et donc augmenter le capital humain et donc
l’expérience de vie. De quel progrès technique parle-t-on ?
On
a des civilisations, des systèmes de culture, des systèmes de
progrès technique, les économistes indiens parlent d’ « innovations
frugales » : ainsi, en habitant le Rwanda, le
Congo ça ne sert à rien de rattraper le retard technologique et
d’exporter si vous ne comblez pas les « vides »
par des innovations frugales. Ces dernières peuvent être
considérées comme des innovations à petite échelle et se servent
des aménités de territoire afin de susciter de la création de
richesse donc de la croissance avec les moyens naturels et de
civilisation qu’offre les territoires considérés dans un ensemble
qui fait appel à leur histoire, leur composition naturelle et
environnementale. Ces dernières sont exploitables sous l’angle de
l’économie territoriale forme d’analyse fraîchement apparue
s’inspirant fortement de l’expérience de l’économie du
développement ici comme ailleurs.
Reste
que le modèle asiatique inspire fortement les politiques africaines
d’aujourd’hui, l’Afrique s’est mondialisée, on est sorti des
comportements post-coloniaux et du consensus de Washington.
Les
sociétés construisent leur matérialité à partir de Valeurs. Par
rapport aux sociétés asiatiques, les sociétés africaines n’ont
pas la même histoire de construction de la Nation.
Les
premières sont nettement plus avancées.
Il
y a eu une transformation démographique précoce, des inégalités
faibles, des réformes agraires, le niveau de scolarisation était de
100 % dans les pays asiatiques les plus avancés, ces derniers
étaient marqués par un fort contexte de bureaucratisation. La
contagion régionale est forte (flying-gees), ce qui on l’a
vu n’est pas le cas en Afrique.
Néanmoins
on constate des progrès. Les sociétés africaines commencent à
s’insérer dans l’économie monétaire.
Ce
sont soit des activités d’exploitation de ressources du sol ou du
sous-sol ou la conquête des marchés de croissance africains, il y a
alors insertion directe dans l’économie monétaire.
Se
distinguent maintenant des pôles attractifs : ainsi, l’Afrique du
Sud est-il devenu le point de jonction dominant en Afrique Australe.
Le
Maroc est devenu un des pays clés. Le Nigéria joue le rôle de
grande puissance.
Le
Togo et le Bénin qui sont situés dans la même zone géographique
sont en situation difficile par rapport au Nigéria. Comment ne pas
se faire dominer ?
Il
faut un « protectionnisme éducateur » avec des frontières que
l'on doit autoriser à être poreuses, les APE jouent parfois un rôle
perturbateur, elles conduisent à un productivisme régional mais
aussi à un cycle des affaires procyclique (impossibilité de se
servie des leviers budgétaires et fiscaux pour mener une politique
de dynamisation de l'activité économique (investissement en
priorité puis consommation par la contracyclité. Certes
l'utilisation des politiques keynesiennes n'est pas une Fin en soi,
elle s'accompagne souvent d'effets à court terme et de pertes
budgétaires mais ce levier doit néanmoins rester à la disposition
des politiques afin de pouvoir être manoeuvré à temps, même si
l'essentiel de la politique économique ne doit pas être menée en
fonction de cette possibilité (c'est l'erreur qui a été faite dans
beaucoup de pays et explique par exemple la stagflation en France
dans les années 90),
La
priorité doit être à ces politiques de « protectionnisme
éducateur » qui devraient conduire à favoriser une aide bilatérale
conduite dans le long terme.
On
peut concevoir la coexistence de politiques menant à une
productivité extensive au niveau territorial (l'angle territorial
doit maintenant être placé en priorité), tout en favorisant au
niveau macroéconomique une politique de productivisme intensif à
condition (Kaimatsu) que cela
s'accompagne d'une montée en gamme des produits, un contrôle des
frontières (sur le plan à la fois de la sécurité intérieure mais
également de la surveillance de la nature, du prix et de
l'opportunité des importations), une éducation de base afin de
faire monter le capital humain,, une formation à la citoyenneté.
Le
tout en étant prévoyant : en 2030,
la population africaine augmentera plus fortement que la population
africaine, il faut donc d'ores et déjà préparer les territoires à
accueillir ce surcroît de population.
L'effet
peut être positif car il sous-entend un réalignement de la
démographie des villes et de celle des territoires ruraux, cela
laisse envisager que comme chez nous en Europe, puisent être prises
des mesures favorisant la promotion de ces derniers ainsi que leur
adéquation au reste du territoire urbain (voir par exemple les
politiques menées sur la périphérie des grandes agglomérations et
la Trame verte et bleue (Europe).
D'ailleurs cette trame verte et bleue, via une politique de voisinage
renforcée et une Union pour la Méditerranée
effective et planifiée pourrait être de rigueur avec succès pour
peu que cela se fasse dans la coopération sur le bassin
méditerranéen, puis s'étendre au reste de l'Afrique via l'Afrique
du Nord.
En
effet le plus gros problème africain reste le faible développement
des procédures de décentralisation, les retards en matière de
déconcentration, pour le versant institutionnel. Concernant le
versant socio-économique, c'est une autre histoire : défaut
d'infrastructures et de budget sont souvent la marque d'une politique
d' «abandon» des territoires de beaucoup de pays africaine, ces
derniers limitant le développement territorial au développement de
« pôles urbains » formés de
villes moyennes en guise de représentants de territoires dont la
richesse reste à découvrir.
Enfin,
Gilles Dufrénot, préconise en
matière de formation et d'éducation un effort plus important sur
les métiers liés à la sécurité.
Par
ailleurs, en ce qui concerne toujours la formation de capital humain,
il va de soi que la diaspora et la fuite des cerveaux qui va avec est
forte.
Ce
qui a permis aux populations rurales de faire face, c'est la
pluri-activité (c'est d'ailleurs ce qui est actuellement plébiscité
chez nous dans le pilier 2 de la PAC pour faire face aux gros
producteurs avec le modèle d'exploitation multifonctionnelle).
Un
autre effort pourrait-être d'essayer de contenir l'eau de pluie.
En
matière de sécurité, le Sahel, la côte de la corne de l'Afrique.
Masque Baoundé. |
L'aide
au développement reste parfois une contrainte et une entrave à un
développement efficient et harmonieux, sur le long terme, en effet,
les bailleurs de fond trop nombreux (en cas d'aide multilatérale
imposent leurs objectifs sans se soucier du développement des
moyens. A ce sujet l'ouvrage «la gestion
des OPAD, entre critique et réalisme» de
Pierre Rosanvallon, éditions
l'Harmattan, 2011 met en avant tous les effets pervers
liés notamment à la domination des organismes payeurs (bailleurs de
fond),
Enfin,
le rôle de la Diaspora est souvent négligé, tant en apport de
devises qu'actions effectives sur le terrain et en coopération,
cette dernière est souvent très efficace, d'autant plus qu'elle est
mieux acceptée et intégrée sur place de par le fait qu'elle
provient d' »enfants du pays».
Voir
cet exemple d'une association marocaine : http://achbarou.free.fr/
Cet
effet diaspora devrait être pris en compte dans les modèles de
développement économique africains, ils sont souvent à l'origine
du développement de véritables «Join Ventures». et sont souvent
facilités par la baisse du coût des transports de continent à
continent. Le parcours stratégique suivi est notamment marqué par
la multiplication de petites entreprises et la formation de réseaux
entre elles.
Enfin,
dans l'adéquation au modèle de croissance inclusive asiatique, on
ne doit pas négliger l'importance sur le continent africain de la
diaspora chinoise.
Autre
problématique tenant aux marchés financiers : ces derniers sont
souvent non adéquats avec un coût d'intermédiation financière
(non convertibilité des monnaies africaines entre elles sur le
continent africain, archaïsme du système CFA).
Dans
un tel cadre la pluri-activité bien davantage que le maintien
d'actifs financiers en réserve avec la fausse croyance qu'ils
pourront fructifier, reste la seule garantie de couverture des
risques. Ce n'est pas une mauvaise chose, cela a un effet incitatif
sur l'activité et la mise en place d' «
îlots économiques de micro-développement à petite échelle »
(micro-territoires).
L'accès
au crédit reste difficile : dans certains pays africains, 98 % de la
population n'a pas de compte en banque.
Les
banques proprement africaines se disant elles-même de plus en plus
panafricaines, sont de plus en plus nombreuses, certes, mais elles ne
prennent pas de risques concernant les flux des migrants.
Enfin,
on ne peut pas envisager l'analyse des économies et du développement
africain sans se référer à l'économie informelle et aux nombreux
mécanismes et circuits qui l'accompagnent. Cette dernière pourrait
être qualifiée d' »économie par
défaut », éloignée des circuits de l'économie
officielle, celle du marché cautionné et couvert par l'Etat (nous
dirons ici les Etats tant
les mécanismes de gouvernance étatique sont submergés par les
injonctions venues des pourvoyeurs d'APD.).
Elle
s'engouffre dans des pans entiers de l'économie et de la société
négligés par l'abandon des politiques et des capitaux.
Cette
économie là est celle du peuple, elle laisse entrevoir que un bel
avenir lui est promis pour peu que le relais soit fait avec
l'économie officielle sans que cette dernière ne vienne en entraver
le dynamisme par une réglementation ou un encadrement inadapté.
Voir
notre définition des « innovations
frugales » en note bas de page.
Dans
ce cadre une approche « économie
territoriale » du type école de Grenoble (Bernard
Pecqueur et Claude Courlet, « Economie
territoriale », PUG, 2014, doublé d'une approche
qualitativiste et d'une méthode d'analyse économique axée sur une
transversalité des disciplines (anthropologie, histoire-géographie,
analyse environnementale, sociologie, économie (dans le sens de
gestion domestique)) faisant appel par exemple à des travaux comme
ceux de Karl Polanyi (La grande
transformation, 1944), peut être utilisée à bon
escient.
Elle
justifie la prise en compte, dans les nouveaux modèles économiques,
selon un mode systémique (approche
systémique(CIRAD)), de phénomènes d'échange nouveaux
comme l'échange, le troc, l'utilisation des monnaies locales ou de
substitution qui ne sont pas concurrentes au fonctionnement des
modèles macroéconomiques classiques et habituels mais les
complètent sans être pour autant la cible d'un phénomène
d'absorption par l'Etat et le marché qui brisent le phénomène
d'innovation.
Reste
à déterminer le niveau de richesse (VA) et
d'échange produit et à le reporter au sein de nos grands
indicateurs macroéconomiques.
L'enjeu,
mais c'est aussi le cas dans nos pays développés est là...pour
l'économie du XXIème siècle.
Il
pourrait avoir pour ambition de rompre avec la fatalité des effets
liés au capital que Thomas Piketty
nous montre dans son ouvrage récent « Le
capital au XXIème siècle.».
A
la division internationale du travail classique, source des
inégalités économiques, on pourrait donc substituer le partage d'
un capital nouveau, sans cesse renouvellé.
IV.
Article d'accompagnement 1 sur la croissance inclusive.
Au
sujet de la croissance inclusive voir l’article suivant :
FIAD
2017 : la croissance inclusive, clé du développement en Afrique
La
Tribune Afrique, Par Ristel Tchounand, 16/03/2017.
La
5ème édition du Forum international Afrique Développement (FIAD)
s’est ouverte ce jeudi
16 mars à Casablanca sous le thème
: « Les nouveaux modèles de croissance inclusive en Afrique ».
Organisé par le Club Afrique
Développement du Groupe
Attijariwafa Bank,
l’événement qui se tiendra sur deux jours est l’occasion pour
les acteurs du développement en
Afrique, de décrire ce qu’ils
estiment représenter aujourd’hui, la clé pour une percée durable
du continent. Détails.
«
Nous devons prendre définitivement conscience qu'au regard des
besoins inhérents auxquels l'Afrique doit faire face dans tous les
secteurs, seule la mutualisation de nos efforts tracera les sillons
de notre succès collectif. Dans ce sens, nous nous devons de
renforcer la dynamique de coopération intra-africaine ».
Voilà
un bout de l'allocution d'ouverture de Roch
Marc Christian Kaboré, président
de la République du Burkina Faso,
qui résume l'esprit du Forum
international Afrique Développement dont
la 5ème édition s'est ouverte ce jeudi 16 mars à Casablanca.
Organisé
par le Club Afrique Développement du
Groupe Attijariwafa Bank,
l'événement, qui se tiendra sur deux jours, accueille plus de 1500
acteurs publics et privés venus d'une vingtaine de pays du
continent. Entre plénières et workshop, les discussions tourneront
autour d'un seul et même thème : « Les
nouveaux modèles de croissance inclusive en Afrique ».
En
sa qualité d'invité d'honneur, le président
Burkinabé a insisté sur l'urgence,
afin de le mener à bien la dynamique de concrétiser le projet de
zone de libre échange continental.
«
Il nous faut concrétiser le projet de zone de libre échange
continental pour accélérer la libre circulation des personnes et
des biens.»
Une
lignée dans laquelle s'est également inscrit le président du
groupe Attijariwafa Bank,
Mohamed Kettani.
Face aux défis du continent notamment en matière de démographie
(187 millions de personnes supplémentaires vivront dans les villes
africaines d'ici 2050, 1,1
milliards de personnes actives en Afrique en 2034,
soit plus qu'en Chine ou
en Inde),
face également aux facteurs d'incertitudes qui pourraient
négativement influencer les perspectives favorables pour la
croissance mondiale en 2017,
le banquier émérite ne défend qu'un postulat :
«
Seule l'inclusion véritable est le garant de la pérennité et la
sécurité de notre continent ».
L'effort
dans chaque pays, soutiendra l'effort collectif.
En
pratique, le FIAD invite
les acteurs du développement à travailler ensemble pour construire
un bloc économique qui permet d'exploiter au mieux les richesses du
continent pour en faire «
définitivement », «
une référence de prospérité ».
Le point sur lequel a tenu à insister Madeleine
Berre, ministre gabonaise du
Commerce, des petites et moyennes entreprises, de l'artisanat, du
tourisme et du développement des services :
«
C'est la croissance inclusive de chacun de nos pays qui va porter la
croissance inclusive du continent. ».
En
d'autre termes, avant de penser collectif, chaque pays devra, au vu
ses particularités, forces et faiblesses, faire l'effort d'assainir
son climat des affaires, renforcer le cadre favorable à une
croissance inclusive durable.
Depuis
sa création, le Forum
international Afrique Développement
a réuni plus de 5500 opérateurs de
36 pays, dont 24 d'Afrique. Des
rencontres d'envergure qui ont débouché sur plus de 13000
réunions B to B et de nombreux
partenariats et contrats signés entre acteurs économiques oeuvrant
à travers le continent.
Un
focus sur les entrepreneures africaines à partir de 2018
Cette
année, le marché de l'investissement, un espace d'échange mis en
place au sein du Forum met à l'honneur sept pays : Burkina
Faso, Madagascar, Rwanda, République du Congo, Tunisie, Egypte, Côte
d'Ivoire, Sénégal. Chacun d'eux
dispose d'un stand organisé autour d'un secteur porteur pour son
économie.
La
cérémonie d'ouverture était également l'occasion pour les
organisateurs de cet événement d'annoncer les couleurs des
prochaines années avec à partir de 2018
un programme exclusivement dédié
aux businesswomen du
continent : « Stand up for
African Women Entrepreneurs ».
Selon
les explications de Mohamed Kettani,
ce nouveau programme -mis en place en partenariat avec la
Confédération générale des entreprises du
Maroc (CGEM) présidé par Meriem
Bensalah-Chaqroun- vise à «
fédérer les énergies et soutenir l'entrepreneuriat des africaines
en gage de reconnaissance et d'appui à toutes celles qui au
quotidien entreprennent pour solutionner les nombreuses difficultés
qu'elles affrontent ».
Article
2. Article d'accompagnement sur la croissance inclusive n.2.
Et
cet autre article :
K.
C. Chakrabarty, sous-gouverneur de
la RBI
dans ce discours clarifie le sens de la croissance inclusive.
La
croissance inclusive
comme le sens littéral des deux mots se réfère à la fois le
rythme et le modèle de la croissance économique. La littérature
sur le sujet attire bien la distinction entre la redistribution des
revenus directs ou croissance partagée et la croissance inclusive.
L’approche de croissance inclusive adopte une perspective à plus
long terme que l’accent est mis sur l’emploi productif plutôt
que sur la redistribution des revenus directs, comme un moyen
d’accroître les revenus pour les groupes exclus. La croissance
inclusive est donc censé être intrinsèquement durable comme
distinct des systèmes de distribution des revenus qui peuvent à
court terme, de réduire les disparités entre les plus pauvres et le
reste, qui aurait pu naître à cause des politiques destinées à
relancer la croissance. Alors que les systèmes de distribution des
revenus peuvent permettre à des personnes, de bénéficier de la
croissance économique à court terme, la croissance inclusive permet
aux gens de « contribuer et bénéficier de la croissance
économique ».
La
«croissance inclusive» comme
une stratégie de développement économique a reçu une attention en
raison d’une préoccupation croissante que les avantages de la
croissance économique ne sont pas équitablement partagés. La
croissance est inclusive quand il crée des opportunités économiques
tout en garantissant l’égalité d’accès à eux. En dehors de
traiter la question de l’inégalité, la croissance inclusive peut
aussi faire les efforts de réduction de la pauvreté plus efficace
en créant explicitement des possibilités économiques productives
pour les pauvres et les plus vulnérables de la société. La
croissance inclusive en englobant la population jusque-là exclus
peut apporter dans plusieurs autres avantages aussi bien à
l’économie. Le concept de «l’inclusion» devrait être
considérée comme un processus d’inclusion des exclus comme agents
dont la participation est essentielle à la conception même du
processus de développement, et non pas simplement en tant que cibles
de bien-être des programmes de développement (Commission
de planification, 2007).
Hmm
.. Ce que nous semblons faire est juste en face. Juste jeter de plus
en plus les régimes / fonds au nom de la croissance inclusive. Ce
qui n’aide pas à cause de l’affaire et l’ampleur de la
corruption.
Ceci
est évidemment aussi la façon facile d’aider les gens de
participer à une croissance inclusive exige de nombreuses réformes.
Le
discours va ensuite parler sur le secteur financier et comment
l’inclusion financière peut aider dans la réalisation de
l’inclusion globale. À la fin, le gouverneur dit:
En
conclusion, je tiens à réaffirmer que l’objectif de la politique
actuelle de la croissance inclusive avec la stabilité est impossible
sans parvenir à l’inclusion financière universelle. Ainsi,
l’inclusion financière est plus un choix politique d’aujourd’hui,
mais une contrainte politique. Et comme agents chargés de la tâche
de parvenir à l’inclusion financière, le rôle du secteur
financier traditionnel dans la réalisation de la croissance
inclusive devient centrale.
Je
suis pour l’inclusion financière, mais se concentrer uniquement
sur l’inclusion financière sans l’inclusion du secteur réel va
créer des problèmes majeurs. Et en Inde, il semble se déplacer
quelque peu sur l’inclusion financière (bien que cela signifie
essentiellement micro-crédit dès maintenant), mais rien du tout se
passe sur le vrai front de l’inclusion.
Ceci
est assez similaire au rôle général des finances aussi. Il
fonctionne mieux dans les économies qui créent et offrent des
possibilités pour les gens. Il est comme l’une des huiles dans le
moteur économique. Les principes de la finance et la finance
inclusive sont beaucoup semblables. L’inclusion financière est en
fait une carence du système financier pour fournir des services
financiers de base aux gens. Par conséquent, l’accent sur
l’inclusion financière. Autre que cela ne change beaucoup.
Article
3. Article d'accompagnement sur la croissance inclusive n.3.
Voir
l’article de Gilles Dufrénot dans
« la Tribune ». 5/05/2017.
"Croissance
et niveau de vie : l’Asie peut-elle servir de modèle à l’Afrique
? "
Les
pays pauvres sont-ils condamnés à le rester ? Cette question posée
il y a une dizaine d’années par William
Easterly, ancien
économiste à la Banque Mondiale,
reste d’actualité pour les pays d’Afrique
sub-saharienne.
Le
Fonds Monétaire International y
prédit une croissance modérée autour de 3
% pour l'année
2017, dans une conjoncture
internationale caractérisée par des chocs multiples : financiers,
monétaires, budgétaires.
Environ
7 % de
la population mondiale en situation d'extrême pauvreté habite au
Nigéria,
5 % en République Démocratique du
Congo. Le continent compte un grand
nombre de travailleurs pauvres. De plus en en plus d'africains sont
convaincus que la croissance qui est bonne pour leurs pays a ses
racines dans une autre culture, un autre capitalisme, et d'autres
institutions que celles des pays occidentaux. L'Afrique
gagnée aujourd'hui par le débat
sur l'occidentalisme regarde vers l'Asie pour tenter de trouver des
solutions à sa pauvreté.
Quatre
principes
Le
mode d'organisation économique et sociale d'un certain nombre de
pays asiatiques repose sur quatre principes.
- Les objectifs de la nation priment sur les désirs individuels.
- L' individu est identifié en rapport à sa fonction sociale dans une communauté donnée.
- On attend de chacun une abnégation individuelle pour le bien de tous;
- Les règles et conventions sociales ont leur source dans la culture du pays. Pour aboutir à une croissance forte, ces principes ont été appliqués à un modèle de croissance aux antipodes de ceux enseignés par les manuels. Il s'agit de la stratégie en vol d'oies sauvages de l'économiste japonais Kaname Akamatsu, selon laquelle il ne peut y avoir de croissance inclusive sans montée en gamme de la production.
- Un pays commence par produire des matières premières et importe des produits manufacturés des nations industrielles. Puis, il fabrique ses propres biens de consommation et protège ses secteurs nationaux de la concurrence extérieure, tout en continuant à importer des biens d'équipements. Durant la phase suivante, il se met à fabriquer des biens d'investissement et entre en concurrence avec les mêmes biens étrangers. Enfin, il devient exportateur de biens d'équipement et de biens de consommation. Dans de nombreux pays d'Asie, ce capitalisme confucianiste semble avoir promu une croissance inclusive en augmentant l'emploi, en élevant le degré de qualification des travailleurs, en améliorant la santé des populations, en facilitant l'accès au crédit, en améliorant l'accès à l'eau potable et à des infrastructures énergétiques.
On
ne court jamais deux lièvres à la fois
A
cela, est venu récemment s'ajouter un modèle d'innovations
technologiques propre aux pays pauvres et prôné par des économistes
indiens, celui des «innovations
frugales »:
créer des biens et services innovants adaptés aux besoins locaux.
Ces innovations sont peu coûteuses et demandent surtout de
l'ingéniosité.
La
transposition à l'Afrique du modèle du modèle de croissance
asiatique nécessiterait que soient levés plusieurs obstacles.
Le
premier est celui de la transition
démographique que nombre de pays n'ont pas encore achevée. Sans
cela, les taux de croissance démographiques élevés ne pourront se
transformer en dividende démographique.
Le
second défi est plus gigantesque
encore. Il a plusieurs dimensions : politique, économique et
géopolitique. Nombre de pays sont pourvoyeurs de matières
premières, dépendants sur le plan alimentaire de l'extérieur et
surtout dépendants financièrement. L'attrait pour la stratégie en
vol d'oies sauvages laisse-t-il entrevoir une manière pacifique de
rompre avec la division internationale des échanges imposée au
continent depuis le traité de Berlin de 1848, au cours duquel les
puissances européennes ont tracé les frontières actuelles du
continent ?
La
troisième barrière à franchir est
un dilemme. On ne court jamais deux lièvres à la fois. La
croissance inclusive doit avoir comme premier objectif la réduction
de la pauvreté. La lutte contre les inégalités viendra dans un
second temps.
Article
4. Article d'accompagnement sur la croissance inclusive. (Thèse de
doctorat).Voir également la thèse suivante :
Doctorant
: OUEDRAOGO Rasmané Directeurs de thèse : Professeur COMBES
Jean-Louis et Professeur OUEDRAOGO Idrissa Titre de Thèse: « From
shocks to domestic ressource mobilisation : Essays on financing for
development »
Résumé
de la thèse :
Cette
thèse touche à des questions fondamentales concernant les
différents chocs qui frappent les pays en développement et les
stratégies de financement des économies incluant l’aide publique
au développement et la mobilisation des ressources domestiques.
S’appuyant sur une étude empirique rigoureuse, la thèse se
distingue de la littérature précédente et fournit de nouveaux
résultats important pour les décideurs de politique économique.
Les deux premiers chapitres étudient les conséquences des chocs, à
savoir les fluctuations des prix des matières premières et les
désastres naturels. Ils montrent que les chocs des prix des matières
premières ont des effets néfastes sur la performance du secteur
financier dans les pays où l’environnement de politique économique
est pauvre, à savoir l’absence de fonds de sécurité et d’espace
budgétaire, manque de diversification des exportations et de
politique macro-prudentielles, et une mauvaise qualité de
gouvernance (Chapitre 1). Dans le même sens, les désastres
naturels réduisent les revenus domestiques dans les pays avec une
faible capacité de résilience et fortement corrompus (Chapitre
2). Les deux chapitres suivant explorent les effets
budgétaires de l’aide publique au développement. Le principal
résultat est que l’aide a un effet désincitatif sur les recettes
fiscales entraîne un accroissement des dépenses de consommation aux
dépens d’un faible niveau d’investissement (Chapitre 3).
Cela est évident dans les pays avec des politiques macroéconomiques
pauvres et une faible capacité d’absorption. De plus, le
comportement de l’aide étrangère explique partiellement la
pro-cyclicité de la politique budgétaire dans les pays d’Afrique
sub-Saharienne. En effet, une aide multilatérale pro-cyclique
conduit à une politique budgétaire pro-cyclique, contrairement à
l’aide bilatérale (Chapitre 4). Le dernier chapitre
de la thèse, mais pas le moindre, montre que la croissance
inclusive peut contribuer à une mobilisation des ressources
domestiques (Chapitre 5).
Mots-clés:
Aide Etrangère,
Mobilisation de Ressource Domestique, Chocs de Prix des Matières
Premières, Désastres Naturels, Croissance Inclusive, Qualité de
Gouvernance, Résilience, Secteur Financier, Pays en Développement,
Afrique Sub-Saharienne
D’après
Gilles Dufrénot il y aurait cinq phases permettant
d’atteindre la croissance inclusive :
-Phase
1. La recherche de l’autoconsommation, on se concentre sur
le production intérieure au territoire pour alimenter la demande
intérieure.
-Phase
2. Il faut importer ses propres biens d’investissement.
Protection des industries naissantes (Friedrich Lizst).
Le
problème des pays africains est qu’ils sont souvent restés
coincés dans la phase 1 avec importation des biens d’investissement
et souvent de consommation et une industrie qui ne sé développe pas
et des capitaux qui fuient rapidement car non inclusifs car générés
par la seule exportation des matières premières.
-Phase
3. On exporte régionalement.
Souvent
en Afrique, les marchés régionaux à l’intérieur des continents
ne peuvent pas se développer car l’Afrique est balkanisée de
nombreuses barrières se heurtent en effet au développement de ce
marché : les monnaies, mais aussi les troubles de nature
politique.
Conclusion :
idéal d'une Afrique au sein de laquelle joue à plein le phénomène
« vol d'oies sauvages ». Il
s'agit de la stratégie en vol
d'oies sauvages de
l'économ
Les
projets retenus devront servir à décloisonner les acteurs du
développement rural et créer des synergies entre leviers d'action
du FEADER (mesures des programmes de développement rural,
Partenariat européen pour l’innovation, LEADER...). Il s’agira
d’initier de nouveaux réseaux d'acteurs sur des sujets d’intérêt
communs aux territoires et de faciliter le partage d'outils, de
méthodes et de connaissances, au service des conseils régionaux et
de leurs réseaux ruraux.
Cet
AAP sera lancé début 2018, avec un budget annuel de 2 millions
d'euros de FEADER et de crédits nationaux apportés par le MAA et le
CGET et soutiendra des projets pouvant s’étaler sur 3 ans. Les
porteurs de projets disposeront de 3 mois pour élaborer leurs
candidatures. L’annonce des lauréats est prévue fin juin 2018
pour permettre aux projets de démarrer au second semestre 2018.
Le
Réseau rural national, dont le pilotage est assuré par le ministère
de l'Agriculture et de l'Alimentation, le Commissariat Général à
l'Égalité des Territoires et Régions de France, a vocation à
accompagner les conseils régionaux dans la mise en œuvre de leurs
programmes de développement rural. Il mobilise 23 millions
d'euros de crédits du FEADER pour la période 2014-2020.
Un
second appel à projets (AAP) de mobilisation collective pour le
développement rural a aussi été annoncé. Suite à la consultation
des membres du Réseau, plusieurs thèmes parmi lesquels notamment le
développement des services à la population ou encore les nouvelles
formes d'activités en milieu rural viennent s’ajouter aux 5 thèmes
déjà retenus depuis 2014 : gouvernance alimentaire locale,
lien urbain rural, agro-écologie, économie sociale et solidaire et
économie circulaire.
Les
projets retenus devront servir à décloisonner les acteurs du
développement rural et créer des synergies entre leviers d'action
du FEADER (mesures des programmes de développement rural,
Partenariat européen pour l’innovation, LEADER...). Il s’agira
d’initier de nouveaux réseaux d'acteurs sur des sujets d’intérêt
communs aux territoires et de faciliter le partage d'outils, de
méthodes et de connaissances, au service des conseils régionaux et
de leurs réseaux ruraux.
Cet
AAP sera lancé début 2018, avec un budget annuel de 2 millions
d'euros de FEADER et de crédits nationaux apportés par le MAA et le
CGET et soutiendra des projets pouvant s’étaler sur 3 ans. Les
porteurs de projets disposeront de 3 mois pour élaborer leurs
candidatures. L’annonce des lauréats est prévue fin juin 2018
pour permettre aux projets de démarrer au second semestre 2018.
Le
Réseau rural national, dont le pilotage est assuré par le ministère
de l'Agriculture et de l'Alimentation, le Commissariat Général à
l'Égalité des Territoires et Régions de France, a vocation à
accompagner les conseils régionaux dans la mise en œuvre de leurs
programmes de développement rural. Il mobilise 23 millions
d'euros de crédits du FEADER pour la période 2014-2020.
«
Flying gees ».
Mettre
en place des relais à l'aide multilatérale (créer des binômes
d'accompagnement afin de favoriser les partenariats bilatéraux
étendus dans le temps (politique de coopération, en conformité aux
accords de l'OIA).
Ce modèle décrit l'engagement d'un pays dans le processus d'industrialisation et son insertion dans les échanges internationaux :
- Dans un premier temps, le pays engage un processus
d'industrialisation sur un produit à faible technicité,
qu'il importe d'abord ;
- Une fois qu'il maîtrise suffisamment la production, la
qualité, il en devient ensuite exportateur ;
- Il finit par l'abandonner pour un produit à plus haute
valeur ajoutée.
- Ceci permet à un autre pays de reprendre le même type de
production et d'entamer ainsi son propre processus
d'industrialisation.
http://www.glossaire-international.com/pages/tous-les-termes/theorie-du-vol-d-oies-sauvages.html#kfDtzsqfZqT8pOUY.99
Inclusion
financière
L'inclusion
financière (ou finance inclusive) est l'offre de services financiers
et bancaires de base à faible coût pour des consommateurs en
difficultés et exclus des services traditionnels. Les services
bancaires représentent aujourd'hui des services indispensables pour
être intégré à la société.
(Source
Wikipedia).
Des
ressources en plus :
Voir
notre blog :