mercredi 16 octobre 2019

Brexit et monarchie.



Le Figaro titrait ce lundi 14 octobre 2019 : «  Royaume-Uni : la monarchie branlée par le Brexit ».
Et le journaliste Arnaud de la Grange de raconter les malheurs de la couronne obligée par le protocole à prononcer un discours officiel devant la chambre des Lords pour avaliser les décisions du premier ministre puisque la coutume constitutionnelle veut que cette dernière veut que la Reine valide les demandes du premier ministre.
 Cette fois ci sur le Brexit.
Lorsqu'il a s'agi de le faire pour la suspension du Parlement décidée par Boris Johnson, le journaliste  a raison de dire que cette obligation était cette fois-ci un peu spéciale car elle obligeait la Reine, issue de la même famille que le roi qui avait appelé à lutter contre le nazisme à avaliser une décision d’extrême droite.
De plus, les deux décisions du premier ministre ont obligé la Reine à se mêler de politique.
La coutume constitutionnelle ne prévoit pas de cas de refus de la Couronne pour des raisons éthiques.
 Heureusement, la Cour suprême a statué  en déclarant cette décision « nulle et non avenue », preuve qu’il existe des barrières constitutionnelles aux décisions de l’exécutif.
Le journaliste a ainsi raison de rebondir en disant que c’est une occasion ou jamais de produire une constitution écrite, contre ceux qui menacent la Couronne.
Les principaux traits de cette dernière sont heureusement sauvegardés par la jurisprudence et le corpus de lois. 
Ce genre de cas pourrait y être traité de manière plus approfondie., Le rôle ancestral de la Couronne comme garde fou contre les extrémismes aussi.
Nous pouvons reprendre ainsi à juste titre, la phrase suivante du discours de Gorges VI, du 3 septembre 1939 pour justifier l'entrée en guerre du Royaume-Uni, laquelle fait aujourd’hui partie du patrimoine mondial de l’humanité : citons la à nouveau :

"Nous voici plongés de force dans ce conflit, car nous sommes tenus de nous dresser contre un principe, qui, s'il devait s'imposer, serait fatal à tout ordre civilisé dans le monde. Nous voici plongés de force dans ce conflit".
Un tel principe, dépouillé de ses artifices, est sûrement l’expression de cette doctrine primitive qui veut que la force prime sur le droit.  Au nom de tout ce que nous chérissons, il est inconcevable que nous refusions de relever ce défi. ».

La sortie du Royaume-Uni fait partie à double titre du retour de ce principe, vieux comme le monde, que Georges VI évoque, un principe de guerre, et de non civilisation mais c’est au Parlement de décider.
 En tous les cas, écrire une Constitution dans laquelle le rôle de la Reine ou du roi serait défini, serait une occasion de remettre en question une des dernières monarchies constitutionnelles au nom de la lutte contre l’extrême droite et de l'éthique, puisque la couronne britannique s’en est fait le fer de lance.

(Voir également notre article « God save the Queen » du 24/08/2019 et « rebondir sur le Brexit » du 26/12/2017).) sur ce même blog.
Par Noura Mebtouche.
respublica999.blogspot.com

Et puis il y a l'idée même du Brexit. Isoler la Grande-Bretagne au risque de faire choir sa monnaie et de la rendre dépendante d'autres grandes puissances fait froid dans le dos.  Quelles solutions faire émerger ? D'abord au cas où prendre garde à disposer de stocks de médicaments pour éviter les drames, puis bien sûr, s'assurer en cas du pire, de disposer de liquidités et de moyens de paiement (pourquoi pas les droits de tirage spéciaux auprès des institutions adéquates au cas où la livre sterling ne vaudrait plus rien, alors même que le Royaume-Uni est dépendant de ses importations. Il faudrait dans ce cas l'anticiper bien avant et prévoir des accords avec des réserves.

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