lundi 10 décembre 2018

Dissuasions.

L’enjeu de la dissuasion nucléaire résiderait au sein de l’OTAN, dans la capacité à modifier progressivement les modes de gouvernance et la nature de cette dernière. On pourrait imaginer maintenant que le Royaume-Uni est en partie sorti de l’Union Européenne, un couple Anglo-américain renouant avec les origines de ce berceau anglo-saxon, permettant au Royaume-Uni de faire jouer au nom de leur histoire commune, certaines prérogatives sur le comportement Américain et sa stratégie. 
En même temps cette ligne qui part d’Europe, le berceau et va vers l’Ouest en ligne droite, se doublerait d’une autre ligne, une autre gémellité avec la France cette fois-ci; elle aussi historique en faisant jouer au nom de notre passé commun (on pense ici à la résistance), et des Traité de défense bilatéraux de 2007 une autre ligne encore européenne allant du Nord au Sud. Le Royaume-Uni constituerai ainsi au sein de ce système européo-atlantiste le fameux angle droit, point de jonction entre deux lignes droites assurant une nouvelle type de gouvernance cette fois-ci gouverné par « la sagesse » du Royaume-Uni, en toute diplomatie bien sûr.
On aurait donc ainsi affaire à un triangle parfaitement rectangle, entre trois des cinq puissances nucléaires officielles et historiques membres permanentes du conseil de sécurité.
Le carré de triangle rectangle se positionnerait au Royaume-Uni, c’est le fameux « pré carré » européo-atlantiste. Il change de centralité.
Il s’agirait, à partir de ces trois positions ainsi définies et la mise au point d’un équilibre entre les trois puissances, ayant en commun le Royaume-Uni, de procéder à une forme de « réévaluation stratégique » de la place de l’Europe par rapport aux Etats-Unis. Celle-ci souffrait jusqu’ici d’un certain déséquilibre au profit des Etats-Unis dans le cadre des rapports de force au sein de l’OTAN.
Or, cette dernière reste quelque peu tributaire des Etats Européens, et c’est là que se trouve le levier sur lequel prendre appui pour procéder au rééquilibrage.
Cette dépendance de l’OTAN par rapport aux Etats d’Europe est liée à plusieurs causes :

1. Au sein de l’Union Européenne les Etats qui disposent de l’arme nucléaire sont au nombre de deux alors que les Etats-Unis sont seuls. Ceci ne saurait être un frein à la coopération, bien au contraire, il faut tout faire pour que celle-ci s’instaure en parfait équilibre sans hégémonie d’un Etat sur l’autre.
Ce rééquilibrage ne doit pas se faire par la pression trop marquée mais bien au contraire être la résultante d’une série d’accords de coopération véritable mêlés de fermeté de la part de la France et du Royaume-Uni.

2.Les Territoires européens sont l’objet d’installations nucléaires de la part de l’OTAN financés par les Etats-Unis et constituent donc la principale force de frappe de ces derniers contre leurs adversaires potentiels (pays du Moyen-Orient, Afghanistan, Russie, Chine). Il y a lieu ici de mettre en place de véritables accores de coopération mutualisation (nous vous prêtons nos territoires et notre appui, et en échange vous partez la gouvernance de manière équitable). Pour cela il faut une Europe Unie. Or, la majorité des pays de l’Est où sont installés les rampes de lancement des missiles sont des pays en danger démocratique.
L’échéance des prochaines élections européennes est donc cruciale.

Si nous bénéficions d’une Europe unie, nous devrions pouvoir mener à bien cet échange de bons procédés au sein de l’Europe et considérer le prêt de territoire comme une forme de mutualisation-coopération de potentiels existant, afin de mettre de place le système de dissuasion finale. C’est à dire créer sous l’égide des trois pays déjà cités, une force de dissuasion suffisamment importante pour procéder après une période de crainte à un nécessaire démantèlement final que la mise en place de politiques de bonne gouvernance économique, écologique et humaine aurait rendue possible. (ODD).
Il faudrait une durée d’à peu près dix ans pour que ce système fonctionne.
Bien entendu, il ne s’agit pas de brusquer les autres pays qui ont l’arme nucléaire.
Les officiels d’abord : il est bien entendu que la Russie va continuer à pratiquer sa propre politique d’intimidation par le nucléaire sur les pays voisins.
Progressivement néanmoins, si la fore de dissuasion européenne dure assez longtemps et est suffisamment soudée, elle devrait passer à autre chose. Par ailleurs, il convient de tenir compte du fait que si la Chine est elle aussi détenteur de l’arme nucléaire, celle-ci n’est pas à la recherche de la guerre mais de la Paix. Ainsi, sa politique de « routes de la soie » (OBOR), est une politique économique visant à favoriser la paix et la prospérité économique. Mener des accord de coopération avec elle partout dans le monde dans ce cadre, devrait à terme contribuer à ce que la Chine, elle aussi, par un processus commun à chacun pratique le démantèlement final.
Chose que devraient à terme pratiquer également les pays détenteurs de l’arme situés en dehors des membres du conseil de sécurité, nous pensons ainsi notamment à la Corée du Nord et dans une certaine mesure à l’Iran et au Pakistan, mais aussi l’Inde et le cas échéant, à d'autres pays détenteurs, sans que cela soit médiatisé, par exemple, sur le continent Africain.
Gardiens du temple, ces derniers pourraient constituer une forme de gardien du processus de paix en contribuant avec la Russie à ce que de l’autre côté, du côté atlantiste il n’y ait pas non plus de débordements ou de réactions excessives. Il serait flatteur pour ce trois pays, au lieu d’être mis au ban de la société internationale, d’être considérés comme des facteurs de paix participant à la renaissance d’un renouveau mondial, à l’issue d’une dissuasion finale d’où ne ressortent que des vainqueurs et dans la construction d’un équilibre allant dans le sens de la paix.
Cette prise de position serait bien plus diplomatique et efficace.
Pour cela, il faut considérer le problème israëlo-palestinien comme la dernière épine à enlever sur la route de la Paix, c’est par la résolution de ce conflit et par l’assagissement des velléités israéliennes d’utiliser elles aussi l’arme nucléaire,que cette stratégie pourrait fonctionner. Cette résolution doit être avant tout Politique, de même que le pays pourrait être enclin à participer à la mise au point du nouvel équilibrage par sa participation à l'OTAN, si ce dernier se mettait en place, bien sûr.
Cependant, si nous mettons comme nous l’avons expliqué précédemment en oeuvre cette stratégie mettant en avant toutes les parties du monde (Atlantique, Europe, Asie, Russie), nous avons des chances d’y arriver puisque chacune, se distingue par des avancées en matière économique et commerciale innovantes.
C’est dans un tel contexte de pratiques pensées ensemble, dans un objectif de prospérité et de croissance vraie, c’est à dire assortis de bonne gouvernance que devraient se mettre en place les accords de l’organisation des Etats indépendants et autonomes mettant en avant notamment les pays africains qui y ont toute leur place.

On renouera alors avec l’esprit de la société des Nations, où l’hégémonie américaine était encore faible, grâce à la mise en avant des puissances anglaises et françaises, dans la gouvernance internationale. Cela serait quelque peu calmer les craintes de part et d’autres du globe.
L’OTAN continue à mettre en avant la défense antimissiles, l’administration Obama avait déjà tourné le dos au discours de Prague en pratiquant l’armement nucléaire dans le sens d’une politique de dissuasion élargie perpétuée par Donald Trump. (Accords bilatéraux START.).
Or, ces accords ne couvrent pas la Chine une dissuasion élargie, de part et d’autre du globe, intégrant aussi les autres pays détenteurs déjà cités, devrait inclure le dimensionnement chinois en intégrant afin de rendre un démantèlement final un jour possible, les nouveaux paramètres liés à nos nouvelles capacités à pratiquer le relativisme culturel et la pensée multidimensionnelle, et étendre le paradigme de non-belligérance.
Dix années seraient suffisantes.
Noura Mebtouche.

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