Benin
President : Patrice Talon
Devise : Fraternite, Justice, Travail…
Hymne : L’Aube Nouvelle…
Langue officielle : Francais
Capitale politique : Porto-Novo
Capitale économique : Cotonou
Capitale historique : Abomey
Franc CFA
CEDEAO
11448647 habitants
Voisins : Le Togo a l’Ouest, le Nigeria a l’Est, le Niger au Nord, et le Burkina-Faso.
Langues : Yoruba, Gungbe…
Atouts :
Le positionnement géographique du Bénin et ses dynamiques territoriales actuelles (économiques, politiques, culturelles, démographiques) en font le pays en Afrique de l'ouest qui dispose du plus grand potentiel économique et politique pour les 50 ans à venir (sous réserve de sécurisation du foncier, du développement d'infrastructures de transports routiers, ferroviaires et maritimes et de consolidation de la démocratie).
- Une proximité culturelle linguistique (yoruba et langues dérivées) et géographique immédiate avec le Nigeria (pays anglophone et le plus peuplé d'Afrique).
- Une stabilité politique.
- Un lieu de passage obligé entre ses voisins de l'Ouest (Togo, Ghana, Côte d'Ivoire, Guinée, Sénégal) et les autres pays de l'Afrique sub-saharienne ayant une façade sur la mer via le Nigeria et inversement.
- Une façade sur l'océan atlantique qui en fait un lieu de transit avec plusieurs villes "Entrepôts" pour desservir les pays de l'Hinterland (Burkina Faso, Niger…).
- Une alphabétisation soutenue, un vivier de compétences et un dynamisme de l'enseignement supérieur.
- Une diaspora (Nigeria, Gabon, Côte d'Ivoire, Sénégal, Canada, États-Unis, Russie, Chine, France) de plus en plus active dans le retour.
- Une large fenêtre sur la mer.
- Le fleuve Niger et la possibilité d mener des activités économiques concertées autour de ce fleuve mais également des actions de protection du fleuve et de mise en avant de la richesse des écosystèmes. C’est aussi un atout pour le tourisme.
- Une tradition de production de certaines cultures : la culture du palmier à huile et introduit de nouvelles cultures (maïs, tomate, arachide, tabac).
- Porte stratégique, le Bénin permet l'accès à un marché de 200 millions de consommateurs, majoritairement anglophones et francophones.
- Ouvert sur le Golfe de Guinée, par le Port Autonome de Cotonou, à l'image de ceux de Douala, Abibjan, Dakar, Accra même si au point de vue technologique ils sont plus en avance, le PAC permet au Bénin d'être la porte maritime de trois pays enclavés de l’hinterland : le Niger, le Burkina Faso et le Mali. Ces trois pays représentent l’équivalent d’un tiers du marché des exportations du Bénin.
- Le Bénin est également un pays producteur de coton, activité ayant connu de très grosses difficultés ces dernières années, mais aussi de maïs, de manioc, de sorgho, d'huile de palme et de millet.
- Le Bénin dispose également d'atouts touristiques, géographiques et culturels, non négligeables quoiqu'encore peu développés : plages et villages lacustres au sud, parcs animaliers au nord, haut-lieu de l'esclavage et berceau du vaudou.
- 95 % de l'économie béninoise est informelle et les recettes fiscales de l'État sont donc maigres malgré une fiscalité très lourde pour les entreprises formelles de la place. Il y a donc un travail à faire sur la prise en compte et l’institutionnalisation de cette économie informelle
Mais : des points négatifs :
Depuis 2001, le Bénin est plongé dans de graves difficultés économiques, en raison de la situation difficile du Port autonome de Cotonou, du choc pétrolier, de la crise du secteur du coton, de la contrebande très étendue, des effectifs pléthoriques de l'administration ou encore des sérieux problèmes d'approvisionnement en électricité créés par les sécheresses. Le Bénin est dans une période économique difficile que seule l'agriculture, très diversifiée parvient à maintenir compétitif face à ses voisins.
Géographie et histoire du pays.
Le Bénin en forme longue la République du Bénin (en yoruba : Orílɛ̀-èdè Olómìnira ilɛ̀ Benin), est un pays d’Afrique Occidentale , qui couvre une superficie de 112 622 km24 et s'étend sur 670 km, du fleuve Niger au nord à la côte atlantique au sud. Le Bénin comptait 9 983 884 habitants en 2013. Il a comme voisins le Togo à l'ouest, le Nigéria à l'est, et au nord, le Niger et le Burkina-Faso..
Le Bénin a accédé à l'indépendance complète le 1er août 1960, sous la dénomination de R&publique du Dahomey. Les pouvoirs furent transmis au président Hubert Maga par le ministre d'État français, Louis Jacquinot. En 1972, l'officier Mathieu Kérékou prend le pouvoir : il adopte en 1974 le marxisme-léninisme comme idéologie officielle du gouvernement et, en 1975, rebaptise le pays République populaire du Bénin. À la fin des années 1980, de graves difficultés économiques conduisent à la fin du régime : le Bénin entame un processus de transition démocratique et, en 1990, adopte une nouvelle constitution.
Le nom de Bénin est conservé, le pays devenant simplement la République du Bénin. Mathieu Kérékou, battu aux élections, abandonne le pouvoir. Il y revient démocratiquement par les urnes en 1996, et ne rétablit pas la dictature ; il gouverne le pays jusqu'en 2006.
La capitale officielle est Porto-Novo, Cotonou étant la capitale économique.
Surnommé un temps le « Quartier Latin de l’Afrique » et l' «enfant malade de l’Afrique», Le régime politique du Bénin est de type présidentiel et l'actuel président de la république est Patrice Talon qui a succédé à Boni Yayi lors des élections du 20 mars 2016. La passation de pouvoir entre le président sortant et son successeur, l'homme d'affaires Patrice Talon s'est tenue le 6 avril 2016 au palais de la Marina à Cotonou. Le Bénin fait partie de plusieurs organisations internationales, dont l’organisation internationale de la Francophonie.
Depuis la fin de la République populaire du Bénin, le Bénin possède une image très forte de pays démocratique dans toute l’Afrique Subsaharienne.
Et selon les experts internationaux cette nation d'Afrique peut être considérée comme la plus stable de par ses institutions constitutionnelle et politique.
De forme étirée entre le fleuve Niger au nord et la plaine côtière dans le sud, le relief de l'ensemble du pays est peu accidenté. Le nord du pays est principalement constitué des savanes et de montagnes semi-arides. Le point culminant est le mot Sagboroa à 658 mètres. Le sud du pays est constitué d'une plaine côtière basse parsemée de marécages, lacs et lagunes comme le lac Nokoué ou la lagune de Porto-Novo.
La majeure partie de la population vit dans les plaines côtières méridionales, où les plus grandes villes du Bénin sont concentrées, notamment Porto Novo et Cotonou.
Le pays étant situé dans une zone intertropicale, son climat est chaud et humide, avec relativement peu de pluie, bien qu'il y ait deux saisons des pluies (d'avril à juillet et de septembre à novembre).
La Cour internationale de Justice des Nations Unies, qui siège à La Haye a défini le 12 juillet 2012, la frontière définitive entre le Bénin et le Niger au sujet des îles dans le lit des fleuves Niger et Mékrou : neuf îles ont été attribuées au Bénin et seize, dont celle de Lété, au Niger.
Le pays est constitué de deux aires géographiques :
- le nord (aujourd'hui frontalier du Niger et du Burkina-Faso), qui a connu le destin des peuples de la savane ;
- le sud et le centre du pays qui sont marqués par l'histoire des peuples du golfe de Guinée. On retrouve cette différence dans les qualifications d'« Afrique des greniers » et d'« Afrique des paniers ». La première fait référence aux greniers de maïs ou de mil que l'on trouve dans le domaine des savanes africaines, comme au Mali, au Niger ou au Burkina Faso. La seconde se situe autour de l'équateur et correspond, en Afrique occidentale, au sud de tous les pays littoraux du Golfe de Guinée. Dans ces derniers, en raison du climat équatorial favorable à l’agriculture, rien ne sert d'entreposer, il suffit juste de « porter ».
Jusqu'au xve siècle, de nombreux peuples de la savane s'installent au nord : Bariba ou Baatombu, Dendi, Djerma, Groussi, Haoussa, Mossi, Paragourma, Peuls ou Fulbe, Somba.
Alors que des populations littorales s'installent au sud et au centre : Goun, Mah, Fon et Aja ou Adja, Ewé, Gen, Ayizo, Mina, Yoruba, Missinhoun,
Les communautés anciennes se structurent sur la base de lignages. Vivant sur des territoires restreints, ces populations n'ont pas besoin d'organisation politique. Quant à leur organisation sociale, elle se base sur le respect des coutumes et des ancêtres morts. L'autorité s'y exerce oralement par le partage de ces traditions. On trouve toujours de telles populations dans le nord-ouest du pays : Berba, Kabiyé ou Tanéka.
Lorsque plusieurs lignées se regroupent, elles se structurent en chefferies.
Le chef peut être un représentant d'une famille ancienne ou un prêtre. Il s'entoure de dignitaires, chargés chacun d'une activité collective et formant un conseil.
À partir du xve siècle, la structure sociale se complexifie et des royaumes apparaissent. Il s'en est dégagé trois grandes aires culturelles : Bariba au nord, Yoruba et Aja-Ewé au sud.
Le nord du pays a connu plusieurs royaumes bariva (ou baatombu) et notamment le royaume de Nikki. C'est à partir de ce village du nord-est qu'une dynastie, créée au xvie siècle par Sunon Séro, étendit sa domination sur la région. Son empereur, Séro Kpéra, meurt en 1831 en combattant aux côtés des Yorubas d’Oyo (Nigeria) les attaques des Peuls. Le royaume est désorganisé quand les armées coloniales l'envahissent à la fin du xixe siècle. D'autres royaumes Bariba comme celle de Bouê (Gamia), Kika, Kouandé avec les Bagana, Kandi avec les Saka, et Parakou avec les Kobourou, ont été aussi assez célèbres.
Leurs sociétés sont structurées en classes sociales strictes : nobles guerriers, griots, agriculteurs roturiers, artisans et esclaves. Les Bariba se retrouvent autour de la Fête de la Gani, c’est une fête culturelle et identitaire célébrée chaque année dans tout le royaume bariba autour du Sina Boko de Nikki.
L'aire d'influence des Yoruba couvre l'est du pays et se distingue en deux royaumes: le royaume de Shabê-Okpa et le royaume de Kétou. Ces deux royaumes furent créés par deux frères descendants du roi d'ifè Okandi (en même temps que les royaumes d'Owu, Popo, Benin, Ila Orangun et Oyo). À côté de ces deux royaumes, on retrouve une population Yoruba d'émigration plus ancienne: les Idaatsha et les ifè et les isha. On doit ajouter à ce groupe ancien les manigri.
Selon d'anciennes traditions orales et écrites, les Aja-Ewé émigrent à partir du xive siècle de la ville de Tado, située sur les rives du fleuve Mono au Togo. Ils établissent dans le sud deux royaumes : à Sahè ou Savi, et à Davié correspondant à l'actuelle ville d’Allada.
Vers 1620, les héritiers du royaume d'Allada se disputent le trône. De leur scission découle la formation de deux royaumes supplémentaires. Au sud-est, Zozérigbé crée le royaume de Hoogbonu dans la localité d'Ajashe, future Porto-Novo.
Et au nord, Hwegbaja (1645-1689) institue le royaume du Dahomey, à partir de sa capitale Abomey.
Au xviiie siècle, une série de conquêtes se fait sous l'autorité de douze rois traditionnels, à commencer par Gangnihessou. En 1724, Agadja (1708-1732)roi du Danhomey s'empare du royaume d'Allada. Puis, en 1727, il soumet celui de Savi. En 1741, c'est au tour de Ouidah de tomber sous le joug de son successeur Tegbessou.
Le pays dispose désormais d'une large fenêtre sur la mer.
Le royaume a pris l'habitude d'échanger, commercialement et politiquement, avec les Portugais et les Néerlandais arrivés à la fin du xve siècle. Le Dahomey devient une entité politique organisée, très originale dans la région. Le royaume en est une puissance dominante.
Le roi Hwegbaja a même à sa disposition un contingent de femmes amazones, anciennes chasseresses d’éléphants.
C’est une société complexe, raffinée, efficace mais aussi violente et sanglante, notamment lors des funérailles royales qui s'accompagnaient de sacrifices humains.
Dès le xviie siècle, ces royaumes, qui se structurent autour des villes d'Allada, Hoogbonu et Abomey, prospèrent avec le développement du commerce local. Néerlandais, Portugais, Danois, Anglais, et Français installent le long de la «côte des esclaves » des comptoirs commerciaux.
- 1645 : construction d'un fort anglais à Ouidah
- 1664 : installation de missionnaires capucins bretons à Ouidah
- 1704 : construction d'un fort français à Ouidah
- 1752 : installation des Portugais à Hoogbonu qu'ils rebaptisent Porto-Novo en 1782.
Dans la première moitié du xixe siècle, le roi Guézo du Dahomey développe la culture du palmier à huile et introduit de nouvelles cultures (maïs, tomate, arachide, tabac). Des villages réguliers et propres, et des cultures bien ordonnées couvrent le pays.
Dès 1851, la France signe un traité commercial et d'amitié avec le chef de Porto-Novo. le roi Toffa Ier, vassal du roi Glélé du Dahomey qui régna de 1858 à 1889.
Par les traités de 1868 et de 1878, la région de Cotonou, située entre Ouidah, comptoir portugais, et Porto-Novo, est cédée à la France.
En 1883, le roi de Porto-Novo souhaitant se protéger des visées expansionnistes du Dahomey, signe un traité de protectorat avec la France.
L'un des rois les plus mythiques du royaume du Dahomey, le très noble roi Béhanzin (ayant pour emblème le requin) attaque en 1890 les Français à Cotonou, garde pendant 73 jours des otages français, puis assiège d'autres villages porto-noviens protégés des Français. Il déclare même aux Français de le laisser tranquille, défiant fièrement : « Si vous voulez la guerre, je suis prêt ».
Béhanzin se rend de son propre chef pour arrêter le massacre de son peuple. Il est captif en janvier 1894, puis déporté en Martinique. Les établissements français sont alors regroupés au sein de la colonie du Dahomey.
Dans le Nord, le royaume bariba de Nikki, qui avait atteint son apogée au XVIIIème siècle avant de se heurter à l'expansionnisme du royaume nigérian d'Ilorin, oppose une vive résistance à la colonisation française.
En 1899, la Colonie du Dahomey intégra l’Afrique occidentale française (AOF) au sein de l’Empire colonial français. Les frontières furent établies d'un commun accord avec le Royuame-Uni (fixé alors au Nigéria) et avec l’Allemagne (présente alors au Togo).
Après la première guerre mondiale, la scolarisation prend beaucoup d'importance, notamment grâce aux missions religieuses, et se développe surtout dans le sud, qui devient un des principaux foyers politiques et intellectuels de l’AOF.
Sont fondés à cette époque de nombreux partis politiques, en même temps que se développe une presse d'opposition au système colonial. Rallié à la France libre, durant la Seconde guerre mondiale, le Dahomey devient en 1958 un État autonome au sein de la Communauté française. Le pays accède à l'indépendance le 1er août 1960 et entre, le mois suivant, aux Nations Unies sous le nom de République du Dahomey.
Depuis l'indépendance, le Bénin a connu une histoire politique mouvementée. Les douze premières années furent marquées par une instabilité chronique, les anciennes élites coloniales, pour la plupart originaires du Sud, se disputèrent le pouvoir.
En 1963, le nord du pays veut sa revanche, tandis que les élites et la nouvelle bourgeoisie semblent peu préoccupées par les nombreux défis du sous-développement. C'est à cette période qu'un certain colonel Christophe Soglo (l'oncle de Nicéphore Soglo) arrive sur la scène politique du pays, en forçant Hubert Maga, premier président de la République du Dahomey indépendant, à démissionner.
En six ans, on enregistra quatre coups d'État et régimes militaires, venant abréger d'éphémères périodes civiles qui voient se succéder Sourou Migan Apithy, Justin Ahomadegbé et Emile Derlin Zinsou au pouvoir.
En 1970, un Conseil présidentiel constitué de trois membres, Maga, Apithy et Ahomadegbé (une présidence tournante à trois) prend le pouvoir et suspend la Constitution. La ronde des présidents n'a pu se faire. En effet, seul Maga a pu passer les deux ans retenus à la tête du Dahomey. À peine Ahomadegbé a-t-il entamé son tour de direction en 1972 que l'armée, sous la direction du capitaine Mathieu Kérékou. décide de reprendre en main le gouvernement, destitue le Conseil présidentiel, et Mathieu Kérékou devient le nouveau chef de l'État dahoméen.
Il est rapidement nommé commandant. Mais les militaires se trouvent désemparés, sans programme et sans idées. Leur pouvoir est vide et c'est dans ce vide que vont s'engouffrer les idées des jeunes militaires et des étudiants qui ont vécu en France la période de mai 68.
En novembre 1974, Mathieu Kérékou impose le marxisme-léninisme comme idéologie officielle de l'État. En 1975, pour réduire le poids politique du Sud, le nom de Dahomey est symboliquement abandonné pour celui de Bénin, du nom du royaume qui s'était autrefois épanoui au Nigeria voisin. Le pays prend le nom officiel de République populaire du Bénin.
De vastes programmes de développement économique et social sont mis en place, mais les résultats sont mitigés. Élu président par l'Assemblée nationale révolutionnaire en 1980, réélu en 1984, Mathieu Kérékou échappe à trois tentatives de coup d'État en 1988.
Dans les années 1980, la situation économique du Bénin est de plus en plus critique. En 1987, les plans du FMI imposent des mesures économiques draconiennes : prélèvements supplémentaires de 10 % sur les salaires, gel des embauches, mises à la retraite d'office. En 1989, un nouvel accord avec le FMI sur un programme d'ajustements des structures économiques déclenche une grève massive des étudiants et des fonctionnaires. Le Bénin, avec l'appui décisif de la France à laquelle le Président Kérékou a décidé de faire confiance, entame une transition démocratique parfaitement réussie conjointement avec le processus de réformes économiques.
Un gouvernement de transition, mis en place en 1990, ouvre la voie au retour de la démocratie et du multipartisme. Le Premier ministre, Nicéphore Soglo, bat Mathieu Kérékou à l'élection présidentielle du 24 mars 1991.
Nicéphore Soglo rétablit le vaudou pour se concilier les pouvoirs traditionnels et fait du 10 janvier de chaque année la Journée nationale du vaudou. Cependant les ajustements structurels et la compression des dépenses publiques recommandées par le FMI viennent raviver le mécontentement général de la population. De plus, les trafics clandestins traditionnels s'épanouissent au grand jour (whisky, essence, ciment, voitures…)
Après avoir perdu sa majorité au sein de l'Assemblée législative, le président Nicéphore Soglo, accusé de népotisme par ses adversaires, est battu par Mathieu Kérékou à la présidentielle du 17 mars 1996. C'est un choc pour Nicéphore Soglo qui après avoir crié au complot, envoie ses félicitations à Mathieu Kérékou et s'en va méditer plus de quatre mois, hors d'Afrique, les raisons de ses erreurs fatales.
Démocratiquement, Mathieu Kérékou est de retour sur la scène politique béninoise, après avoir dirigé le pays pendant dix-sept années (de 1972 à 1990) dans le fiasco politique et économique de la désormais ancienne République populaire du Bénin.
Les élections législatives de mars 1999 donnent de justesse la victoire à la Renaissance du Bénin (RB), le mouvement de l'opposition dirigé par Rosine Soglo, épouse de l'ancien président Nicéphore Soglo. Ces élections marquent l'échec du Mouvement Africain pour la Démocratie Et le Progrès (MADEP), le Parti d'un des proches du Président Kérékou, l'homme d'affaires Séfou Fagbohoun.
Cependant, en mars 2001, Mathieu Kérékou est réélu président de la République avec 84,06 % des voix. Arrivé en tête au premier tour, face à son prédécesseur Nicéphore Soglo, il sera confronté au désistement de ce dernier ainsi qu'à celui d'Adrien Houngbédji arrivé en troisième position. Ces deux candidats démissionnaires ont qualifié le scrutin de « mascarade ».
Terni par des soupçons de fraudes électorales et âgé de soixante-sept ans, Mathieu Kérékou entame donc un second mandat consécutif dans des conditions économiques fragiles.
Depuis 2001, le Bénin est plongé dans de graves difficultés économiques, en raison de la situation difficile du Port autonome de Cotonou, du choc pétrolier, de la crise du secteur du coton, de la contrebande très étendue, des effectifs pléthoriques de l'administration ou encore des sérieux problèmes d'approvisionnement en électricité créés par les sécheresses. Le Bénin est dans une période économique difficile que seule l'agriculture, très diversifiée parvient à maintenir compétitif face à ses voisins.
C'est ainsi que lors des élections de mars 2006, les Béninois ont décidé d'exprimer leur « ras-le bol » et que le novice en politique, l'ancien président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), le docteur Boni Yayi succède à la surprise générale à Mathieu Kérékou avec 75 % des suffrages (notons un taux de participation fort de 76 %).
Mathieu Kérékou qui avait refusé de changer la Constitution n'a pas pu se représenter. Il n'en était pas moins opposé à Boni Yayi, trop novice à son goût.
En effet, à quelques jours des résultats l'ancien président, surnommé le caméléon, a plongé le pays dans le doute, en affirmant publiquement que lors du déroulement de l'élection il y avait eu des dysfonctionnements dans l'organisation, avec des problèmes de listes électorales et de cartes d'électeur.
Malgré cela, la coordination des observateurs internationaux indépendants s'est félicitée au cours d'une conférence de presse à Cotonou, du déroulement du second tour de l'élection présidentielle au Bénin, jugeant qu'il avait été de « très bonne tenue ».
Le 6 avril 2006, le nouveau président de la République du Bénin, 54 ans, est officiellement installé dans ses villas à Cotonou.
Le nouveau président qui prône une « République coopérative et solidaire », a énuméré les quatre priorités de son mandat que sont les ressources humaines, une gouvernance concertée, le développement de l'esprit d'entreprise, la construction de nouvelles infrastructures.
L'ancien président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) est élu président de la République à l'issue du deuxième tour de scrutin le 5 mars 2006, rassemblant 74,51 % des suffrages, contre 25,49 % pour Me Adrien Houngbédji, qui a présenté ses félicitations au nouvel élu.
Candidat indépendant, Boni Yayi a su rallier les ténors de la politique béninoise que sont Albert Tévoédjrè, Émile Derlin Zinsou et une vingtaine de députés à l'Assemblée nationale, avant de bénéficier des consignes de vote de presque tous ses concurrents du premier tour, à l'issue duquel il totalisait un peu plus de 35 %, contre 24 % pour son poursuivant Me Adrien Houngbédji.
Apparemment, les consignes de vote ont été suivies. Toutefois, certains observateurs estiment qu'avec ou sans consignes, le « candidat du changement » serait passé. Aux yeux des électeurs et plus particulièrement des jeunes et des milieux d'affaires, Boni Yayi (économiste) incarne l'espoir d'une reprise économique, l'amoindrissement du chômage, la lutte contre la corruption, la bonne gouvernance.
Le successeur de Mathieu Kérékou a promis un taux de croissance à deux chiffres (environ 5 % actuellement) et le positionnement du Bénin en tête des producteurs du coton ouest-africains à partir de la campagne agricole 2006-2007.
Quoique entouré de toute la classe politique, Boni Yayi se refuse de faire de la politique politicienne. « Nous sommes venus pour produire de la richesse », dit-il, refusant de constituer un « gouvernement de remerciement ». Cependant, des sources bien informées indiquent qu'il a demandé aux partis politiques de lui proposer des cadres pour la formation du gouvernement.
Les élections législatives du 31 mars 2007 donnent la majorité à la Force Cauris pour un Bénin émergent (Fcbe).
Le président Boni Yayi a été réélu pour un second mandat lors des élections présidentielles de mars 2011, c'est pas un secret. Obtenant plus de 55 % des voix, contre 35 % pour son principal concurrent Adrien Houngbédji, Boni Yayi a été élu dès le premier tour. Il s'est engagé, dès sa prise de fonction, à ne pas modifier la constitution dans le but de briguer un troisième mandat et quittera donc ses fonctions en mars 2016, à l'issue des prochaines élections présidentielles.
Source : principalement Wikipedia.
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