mercredi 22 mai 2019

Rencontres de Cybèle 2019 : préparer le sommet des deux rives pour l'avenir de l'Union méditerranéenne.

 Rencontres de Cybèle 2019 : préparer le sommet des deux rives pour l'avenir de l'Union méditerranéenne.


Le sommet des deux rives qui se tiendra le 24 juin prochain a Marseille est une date importante pour l’avenir de l’union méditerranéenne. C’est volontairement que nous devrions ici le nom de l’union pour la Méditerranée telle qu’elle a été créé en 2007, car les pays qui en font partie, notamment ceux qui font partie du dialogue 5 plus 5.
Rappelons la composition de ce dernier : Le Dialogue 5+5, ou Forum de la Méditerranée occidentale a été lancé en 1990. Dialogue politique informel, il rassemble dix Etats de la région, cinq riverains du nord de la Méditerranée –Espagne, France, Italie, Malte et Portugal – et cinq du Sud – Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie.
Lors de la quinzième rencontre, co-présidée par Carmelo ABELO, ministre maltais des Affaires étrangères et de la Promotion du commerce et Abdelkader MESSAHEL, ministre algérien des Affaires étrangères.
A l’issue de la rencontre, les ministres présents, Nasser KAMEL, Secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée l et Federica MOGHERINI, cheffe de la diplomatie de l’UE, tous deux ayant participé à cette rencontre, s’engagent à « adopter une vision commune pour un avenir durable ». Ils ont affirmé leur volonté de renforcer la coopération dans plusieurs domaines, en l’occurrence le développement durable, les migrations et la lutte contre le terrorisme. L’accent a été mis sur la jeunesse, considérée comme le potentiel le plus important pour « un avenir meilleur » pour la région. En effet, les jeunes de moins de 30 ans représentent 60% de la population euro-méditerranéenne, essentiellement au sein de la rive sud. Au cours des deux jours d’échanges, les ministres ont également débattu les questions de politique régionale, dont la situation en Libye, en Syrie, dans le Sahel mais également le processus de paix au Moyen-Orient. L’interconnexion des problèmes régionaux nécessite une compréhension commune de leur nature et origine.

Lors des rencontres de Cybele organisées par l’association Euromed IHEDN, ce lundi 20 mai 2019, ont été rappelées les grandes lignes de la rencontre 5 plus 5, mettant notamment en valeur l’importance de la société civile et la nécessité pour les institutions officielles et publiques d’intégrer au processus de construction progressive de l’union pour la mediterranne les différentes actions mises en avant par cette dernière.
Dans ses ouvrages Contrefeux 1 et 2 , Pierre Bourdieu mettait de la même façon dans les années 90 en valeur l’importance des mouvant¥cents sociaux issus de la société civile pour construire une Union européenne des cultures et des peuples.
Il en est de même pour la Méditerranée laquelle ne saurait se réduire au simple processus institutionnel mis en avant dans le cadre de l’UPM.
La ville de Marseille doit pour cela jouer un rôle prépondérant et se disputer la maitrise de la gouvernance avec Barcelone, ville accueillant les institutions de l’UPM afin d errer une dynamique nord méditerranéenne susceptible de susciter un mouvement suffisamment fort et ancre territorialement au delà des frontières pour qu’une véritable union concrète pour la Méditerranée prenne naissance.
Cela va aussi dans le sens de l’histoire. Ainsi, par le passe, la ville de Marseille, a été mise en avant dans le cadre d’un contexte méditerranéen et non pas seulement national. 
Comptoir grec, elle oserait une jonction entre les deux continents et état considère comme un comptoir et une ouverture vers l’Afrique et l’Asie.
C’est dans le cadre de contexte la que doit se concevoir le futur rôle de la ville de Marseille au coeur de l’identité méditerranéenne dans un cadre constitutionnel français.
Dans le projet de Constitution que j’ai rédige au nom du mouvement citoyen Respublica Marseille est ainsi identifiée comme la capitale de l’union méditerranéenne fondamental. pour la France, elle draine avec elle les autres villes phares du sud français : Montpellier, Nice…
Elle est ainsi l’un des points clés geostrategiquement parlant de la jonction entre deux Unions indépendantes.
Elle même ville phare, multiplie les initiatives dans sa périphérie sur les territoires avec lesquels elle co-construit :
-Sur le pourtour méditerranéen
-Sur les territoires situes a l’intérieur du territoire européen éloignés du contexte méditerranéen a proprement parler mais néanmoins complémentaires : l’union européenne et l’union meditterraneenne.
Ce sommet dit sommet des deux rives du 24 juin 2019 a venir est donc fondamental, il est situe a Marseille.
Y seront débattues des thématiques importantes comme le changement climatique, la dimension culturelle, la solidarité entre les niveaux, les accords de coopération, la mobilité des jeunes, le lien inter-universitaire, les enjeux en matière de francophonie et d’humanitaire, les domaines portuaires, le tourisme, les liens internet, la formation professionnelle, la stratégie diplomatique, les enjeux sécuritaires, le climat et la société civile.
C’est a ce sommet que vont se poser les bases de la future Union méditerranéenne.
Espérons que des bases de réflexion sur les différentes minorités qui essaiment le pourtour méditerranéen seront aussi évoquées. C’est une problématique que l’on ne peut pas éluder et dont la négligence a conduit a l’échec de la gouvernante débine des Etats , a 
Commencer par ceux édifiés lors des indépendances de 1960, mais aussi, de manière historiquement très marquées en France elle même. Une question qui si elle est bien débattues pourrait aboutir a terme a une reconnaissance des territoires unis par une communauté de langage, de culturel de civilisation, d’esprit, au delà des frontières, des « Pays » gouvernes par des assemblées régionales consultatives et coopératives tels que décrits dans la partie 4 de mon projet de Constitution : « Les Unions » et rappelé dans la partie 5 « la paix dans le monde ».
Pour bien en poser les bases, il faut d’abord en définir les fondements sur la base d’un paradigme culturel linguistique et historique. Ainsi, pour que la future Union méditerranéenne ne soit pas une simple juxtaposition d’actions de promotion des intérêts économiques portes par les Métropoles au nom des promoteurs immobiliers et des multinationales tels que ceux ci les portent, il faut revoir la copie de notre organisation territoriale laquelle menace aujourd’hui de tout déléguer, y compris le fait diplomatique, domaine régalien de l’Etat sous les auspices de la différenciation, nouveau thème concernant l’organisation des collectivités locales débattu en ce moment a l’assemblée nationale.
Notamment, le lien entre villes doit certes épouser le découpage et le regroupement métropolitain puisque l’émergence de grandes cites partout dans le monde est de rigueur mais il doit laisser se faire la juxtaposition avec l’essence même de chaque ville phare, c’est a dire lieu historique socialement construit et développé grâce a l’action conjointe et a égalité de la société civile, des institutions publiques et des entreprises présentes sur chaque territoire a égalité. Par ailleurs, le fondement se doit, pour ne pas répéter les erreurs commises dans le cadre de l’union européenne, être d’abord culturel.
Il faut avant tout renouer avec les liens historiques qui se sont noués au cours de l’histoire.
Notamment la ligne de fracture entre Méditerranée et Moyen-Orient, doit, comme cela a été dit lors de cette rencontre Cybele, être résorbée, c’est aussi, avec son corollaire, la sécurité et l’imbrication naturelle et harmonieuse des territoires entre eux, un enjeu de la nouvelle Union méditerranéenne. La encore, la mise en valeur de « Pays » dotes d’un statut nouveau dans le droit international celui de « supranationalité » pourraient être créés sans remettre en cause la souveraineté de chaque Etat ni celle des institutions des Union, dans une optique principalement consultative. Encore faudrait il que l’organisation des Nations Unies reconnaisse ce statut afin qu’il puisse s’étendre partout dans le monde.
En dehors de problématiques récurrentes, (réfugiés, Sécurité, populisme, révolutions), trois thèmes nouvellement mis en avant sont d’actualité :
L’économie bleue et verte, l’éducation, l’environnement…

Voici les grandes lignes de cette rencontre Cybele qui peut être vue comme une préparation a la rencontre des Deux Rives .
Celle-ci était principalement consacrée au rôle et a la place de la société civile au sein du fait territorial méditerranéen.
Elle se scindait en deux parties :
-L’émancipation du facteur humain.
-Le renforcement du contenu démocratique et l’appropriation citoyenne.


Danielle Schlosser évoquait d’abord la nécessité de s’impliquer dans la vie des gens qui vivent en Méditerranée. En élue, elle évoquait la capacité de l’esprit de Marseille a vaincre, notamment dans le renversement de la tendance a percevoir la Méditerranée comme un foyer de troubles a connotation négative liée aux trois fléaux récurrents : pauvreté, réfugiés, attentats…

Margot Girard, spécialiste de la société civile, évoquait un nécessaire travail de médiateur et de constructeur social. Une solution dans la gestion des jeunes français jihadistes pourrait ainsi passer par la mise en place de chantiers jeunes et d’insertion avec des partenariats avec des pays de l’outre Méditerranée au sein desquels serait mis en action ces chantiers dans un but coopératif.
Le réseau Nouvelle Chance pourrait dans ce cadre jouer un rôle important.


-Isabelle Schaffer docteur en sciences politiques résidant a Berlin, évoquait quant à elle , la nécessaire régression des actions en faveur de l’éducation, regrettant un phénomène récurrent de manque d’emplois et de tendance des pouvoirs publics a inciter les jeunes a créer leur propre emploi ce qui conduit a une raréfaction des droits.Les mouvements sociaux décrits par cette dernière ressemblent beaucoup c’est une réflexion ici de notre part a ceux décrits par Pierre Bourdieu dans Contrefeux 1 et 2 (Raisons d’agir, 1998 et 2001), en ce qui concerne l’Europe. Ils sont amenés a jouer le même rôle pour la Méditerranée.
Sous l’égide de l’office franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ) se jouent, a travers l’office Maghreb-Europe , les enjeux de la pédagogie pour la PAIX, le même travail avec le même type d’institution existe dans les Balkans, dans le cadre des échanges ainsi réalisés de nouvelles amitiés naissent.
Dans son agenda 2030, l’union méditerranéenne met en avant l’objectif d’une éducation de qualité pour tous, grâce aux programmes interregionaux.
La mobilité de la jeunesse qui s’ensuit est constructive.

Yasmine Seghirate. Science po Aix, spécialité monde arabe et musulman.
Celle-ci faisait remarquer que travailler dans le développement durable ne faisait pas envie aux jeunes. 
Pourtant les débouchés en la matière sont nombreux et précieux. La majorité des opportunités ne sont pas encore assez considérées , il faudrait dans ce cadre, mobiliser la diaspora. Ainsi, l’intervenante évoquait ce projet d’entreprise agricole inaugurée a Timimoun dans le sud-algérien.
Elle évoquait ainsi la nécessaire coopération entre les deux rives en matière agricole, notamment dans le cadre de l’agriculture durable avec ses inévitables corollaires, le micro-credit et l’inclusion bancaire.
La conjonction des dimensions agricoles et touristiques évoque inévitablement le modèle de la petite entreprise multi-fonctionnelle.
Dans ce cadre, on peut forcement concevoir l’enseignement agricole, ses techniciens et son réseau de coopération internationale (cinquième mission de l’enseignement agricole) peut être en matière de méthodes, de réseaux de relations et de techniques, un outil précieux. La mise en valeur de la diaspora peut se jouer dans ce cadre, ainsi l’intervenante évoque t’elle la présence d’un ingénieur agronome français d’origine algérienne sur le site inaugure.
La mobilité internationale favorise ainsi les parcours. Cependant l’intervenante faisait néanmoins le constat que les projets restaient malgré tout isoles, nécessitant d’être pris en relais par les pouvoirs publics.
L’innovation consiste aussi selon elle a savoir identifier ce qui fonctionne et a apporter l’investissement nécessaire afin d’avoir un impact plus important, cet effort concerne exclusivement les institutions.

C’est donc a la lumière des réflexions des économistes institutionnalisées, les seuls qui soient véritablement éclairés en dehors des ultra libéraux qu’ils se doivent d’accompagner pour un fonctionnement efficient que l’on peut éclairer ce mélange de logiques a caractère développementaliste que l’on veut replacer dans un contexte mondialisée que peut s’expliquer l’importance d’un phénomène a caractère sociologique, complètement informel sur le plan de l’économie pure pour mettre en évidence le phénomène de la diaspora et son rôle en Méditerranée et en Afrique.


-Hajar Hajjami Detroyes, doctorante en droit public à Tanger.
Celle-ci évoque principalement le rôle des plate forme internet en Méditerranée pour developper les échanges.
Elle parle des acculturations qui ont marque le Maghreb, nombreuses, dont le fait démocratique, la révolution en serait le reflet. Internet a largement contribue a acculturer mais dans une perspective positive alors la même que la nature de cet acculturation résulte d’un certain laxisme vis a vis de la chose publique.
Une autre acculturation résiderait dans la présence d’individus venant du Golfe apporteurs d’une culture differente se revendiquant d’une forme exclusive de l’islam.
 L’intervenante rebondissait sur le fait que seule la société civile puisse être apporteuse de civilisation, au delà des effets négatifs de l’acculturation. Elle aussi mettait en avant la faiblesse en nombre des actions effectuées par rapport aux besoins, on s’y serait pris « trop tard », et la Méditerranée est aujourd’hui connotée péjorativement a cause des problématiques liées aux réfugiés et a la sécurité.
Les rencontres récentes de « La Valette » entre ministres ont conduit a des constats sur la nécessaire coopération en matière de recherche et d’innovation, celle-ci s’est malheureusement mise en place trop tard (« on a attendu 20 ans »). On parle de circulation des cerveaux. 
Les solutions préconisées par l’intervenante  sont :
-Un plan commun d’action, d’échange et de coopération.
-Une inscription sur le long terme et dans un contexte global.
-Des propositions concrètes et des moyens de financement simplifies.

Les pays membres en 1984 n’ont pas bien accepté Erasmus.
Le problème est très politique.

Enfin, il faut raisonner dans un contexte Sud/Nord, Nord/Sud, mais également Sud/Sud.
On se doit d’être rapides : on est en retard, les résultats  ne sont pas cohérents, il y a des insuffisances financières...












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