Ce fameux tableau figurait justement à l'exposition "Picasso, période sombre" |
Les temps sont durs et l’année 2020 commence sur les chapeaux de roue avec plusieurs mauvaises nouvelles qui font penser aux prophéties de Nostradamus, du nom de la fameuse cathédrale qui brûla ce mois d’avril dernier, en plein Paris.
A peine entrés dans l’année 2020, un nom qui sonne pourtant positif avec le chiffre 2 et le chiffre zéro, deux chiffres ronds qui laissent la porte ouverte à tous les possibles. Deux comme dualité, 0 comme nouveau départ après avoir fait table rase du passé.
Et si ce temps zéro sonnait le vrai commencement de ce fameux XXIème siècle qui se doit d’être « spirituel ? ».
A peine étions nous sortis du 1 (janvier 2020), que nous entrions dans le 2 avec dès le petit matin, une mauvaise nouvelle. A l’attaque en Irak contre leur ambassade, les américains avaient choisi de répondre par le feu avec l’attaque qui coûta la vie au général iranien Soleimani, véritable héros dans son pays. Dans cette région du monde et dans ce pays toujours sur la brèche, avec lequel il faut savoir composer aimablement, et où tout menace de dégénérer du jour au lendemain, l’opération était quelque peu délicate. Le jour de l’enterrement de ce Général ayant lutté contre l’EI en Irak, il y a eu 50 morts dans la foule en Iran. Aussi, quelques jours après entendait on sonner le tocsin d’un nouvel accident d’avion touchant cette fois-ci des iraniens allant à Kiev.
Le crash de l’Ukrainian Airline a fait 176 morts iraniens, ukrainiens canadiens, suédois, britanniques et afghans. L’avion décollait de Téhéran. La crise a été vite désamorcée par la déclaration du président Hassan Rohani, qui a présenté ses excuses et parlé d’une « erreur ».
On a évité de peu l’incident grave sur le plan international. Cela est arrivé juste après que les Etats-Unis aient pourtant fait montre de leur volonté de davantage s’intéresser à leurs affaires intérieures plutôt que d’intervenir à l’extérieur.
Et cela, de manière concrète.
D’abord parce qu’ils ne sont pas fort heureusement, intervenus dans le conflit entre la Turquie et la Syrie, lorsque les premiers ont voulu débarrasser 30 km de territoire limitrophe des kurdes dans le nord-est, 100000 réfugiés et déjà une centaine de morts déjà, le 11 octobre (Midi Libre du même jour).
Un conflit heureusement encadré par la Russie, visiblement, c’est du moins mon interprétation, pour des raisons humanitaires certes toutes relatives étant donné le contexte mais humanitaires quand même. Car sans eux, l’action contre des civils aurait été encore pire.
Tout au plus les Etats-Unis ont ils été violemment critiqués pour avoir effectué un redéploiement de leurs forces, semblant ainsi cautionner voire même protéger ces attaques. Mais cela reste néanmoins partie prenante d’une politique visant à diminuer le coût des OPEX pour ces derniers. Pourquoi ne pas en profiter ?
La deuxième fois, c’est lorsqu’ils ont annoncé le retrait de leur roules d’Afghanistan, un retrait déjà amorcé par Barack Obama quelques années avant.
Ils semblaient par là, comme nous inviter nous européens, à intervenir à notre tour de manière pacifique afin de combler le vide laissé par leur absence en matière d’aide internationale, à la mise en place de la paix dans un contexte humanitaire toujours. Nous n’avons pas encore parlé de saisir cette chance là, mais la présence et l’organisation talibane doublée d’une volonté sans faille d’imposer leur pouvoir dans ce pays et ailleurs, reste ici une marque indéniable de danger pour le monde comme pour les afghans eux même.
Et cela, il faut en tenir compte. A l’heure où on parle de monopoliser les forces européennes pour non pas (et c’est encore là mon interprétation), remplacer une organisation internationale comme l’OTAN qui serait devenue désuète, il semble incohérent que nous n’y envoyons pas des forces de toutes nationalités mais européennes, au nom d’un accord entre plusieurs d’entre nous, alors même que nos régions et nos territoires ne sont pas si éloignés que cela, faute de mer nous séparant, et que nous avons déjà payé cher le prix de notre laxisme récurrent en la matière.
Peut-être, les Etats-Unis ont ils voulu nous montrer par là que nous européens pouvons nous aussi assurer la gouvernance de l’OTAN.
Après tout, nous devrions cesser de nous conduire comme des enfants attendant que le grand frère américain vienne nous sauver.
Et après tout l’Otan peut très bien être dirigé aussi, par des Etats coalisés comme le Royaume-Uni, pays anglo-saxon , la France, la Pologne, ou encore la Hongrie et l’Espagne.C’est du moins comme cela que nous voyons se dessiner l’avenir d’un OTAN incontournable, pas pour les ventes d’armes mais pour la Paix (c’est sa vocation première). Cela permettrait d’éviter de diviser les forces en présence et de laisser les Etats-Unis tous seuls dans leur coin, sans empêcher que nous prenions nos responsabilités nous même sur notre continent. On arriverait enfin à ce que beaucoup souhaitent, un OTAN qui devienne une alliance non dirigée par un seul Etat avec des interventions opportunes, dans nos propres intérêts.
Enfin, cela permettrait de responsabiliser davantage certains Etats d’Europe de l’Est qui ont été un peu trop conciliants avec les talibans et autres fondamentalistes religieux armés jusqu’au dents, prêts à venir chez nous à pied avec les armes que nous leur avons vendues, si il le faut…
La France devrait s'en rendre compte et le prendre peut être en main, pourquoi pas dans le cadre d'un rappel des accords bilatéraux de défense avec le Royaume-Uni ?
La France devrait s'en rendre compte et le prendre peut être en main, pourquoi pas dans le cadre d'un rappel des accords bilatéraux de défense avec le Royaume-Uni ?
Bref, nous sommes en train de rater une opportunité, et si nous continuons à « faire semblant » d’ignorer la main qui nous est ainsi tendue, nous n’aurons pas à nous plaindre qu’une nouvelle vague d’actes d’ingérence quelque peu maladroits ne viennent troubler le contexte international à nouveau de manière concrète, afin de restaurer l’hégémonie américaine.
Quand on se sent tout seul, ou entouré de lâches, on est toujours un peu trop virulent et nous en avons payé les frais.
Bref, la leçon est dure, surtout pour les familles qui ont été touchées mais nous devons en tirer une leçon qui va nous engager dans une nouvelle ère de responsabilité et de vigilance.
C’est une interprétation un peu utopiste, certes, un peu « naïve » mais qui ouvre néanmoins la porte à une nouvelle conception des relations internationales et des équilibres géopolitiques. Hâtons nous de saisir la chance qui nous est ainsi tendue.
Pour en revenir à la nouvelle année, c’est ce même jour du 1er janvier 2020, que KimI-Jong-Un a annoncé la fin du moratoire sur ses essais nucléaires obtenu par les Etats-Unis par trois sommets depuis juin 2018 , comme si il « sentait » quelque chose venir.
Pendant ce temps, Taïwan cherche à se faire la malle sous couvert d’élections démocratiques, semblant insensiblement , avec Hong-Kong toute proche, constituer une sorte de « chappe » encerclant le territoire chinois au cas où. Souhaitons que nos diplomates chinois trouvent le moyen de s ‘y « faire des amis » (du titre du fameux livre de Dale Carnegie « Comment se faire des amis ».).
Tous les ingrédients d’une bonne guerre mondiale, devant nos yeux ébahis d’européens aujourd’hui regroupés comme en l’an 14, sont réunis ici à nouveau devant nous. Ne nous laissons pas avoir à cette esbrouffe qui tient de la magie noire. N’oublions pas que par la magie blanche, est encore mieux.
Alors, il vaut peut être mieux écouter mon interprétation naïve et offrir nous aussi aux Etats-Unis une autre alternative que la guerre, peut être que ces derniers changeront d’avis.
Il faut savoir ménager les parties et ne faire qu’un dans l’adversité,
Dans la course vers la paix dans le monde, on place la France, les Etats-Unis et la Chine, et si l’Iran était la quatrième roue du carrosse ?
Côté Russie, il y a aussi matière à prévenir les futurs chocs ou heurts qui,blessant les susceptibilités pourrait alimenter encore davantage le risque de conflit mondial.
A Donetsk capitale du Donbass pro-ukrainien, ont été donnes par l’Ukraine, 87 prisonniers promesses contre 76 ukrainiens.
Il y a deux remarques a faire ici.
1. Il est du ressort de la communauté internationale de juger des crimes de guerre et pas de l’Ukraine ni du Donbass lui même. Il n’y a donc pas lieu d’accuser l’échange ainsi fait de diviser encore davantage la partie ukrainienne car ou que soient les responsables ils devraient ressortir d’une juridiction internationale. Pas de question donc qu’ils échappent a la justice. Il pourrait y avoir ainsi un tribunal spécial révolution de Maidan,
C’est ainsi que l’on doit répondre aux mécontents qui veulent que cet échange soit une tactique pour diviser encore davantage les ukrainiens entre eux opposant les opposants a la révolution et ceux qui redoutent l’impunité.
2. Si le Donbass veut être russophone avant tout, pourquoi ne pas le contenter en faisant de cette région un territoire binationale (un des instruments du droit international que je propose dans mon livre « l’Europe de l’Atlantique a l’Oural »).
La question de la gouvernance doit être clarifiée pour Donetsk pourquoi pas un organe indépendant et autonome au sein d’un ensemble russo-ukrainien reconnu comme tel, un « pays interfrontieres » a double nationalité ?
Dans ce cadre, tout le monde y gagnerait, russes comme ukrainiens, le Donbass restant partie prenante de l’Ukraine mais jouissant d’une double nationalité.
Ce serait une des premières zones tampon du monde, un de ces territoires tournes vers différentes identités et nationalités. Côté ressources naturelles ou zones geo-politiquement sensibles, les russes et les ukrainiens pourraient envisager un partage des richesses qui profite aux deux pays. Une assemblée régionale consultative et conciliatrice (ARC) pourrait assurer la double gouvernance et prendre des décisions de manière démocratique pour ce qui ressort de son territoire. Les doléances respectives aux deux Etats pourraient par ce biais remonter aux gouvernements ou assemblées respectives.
3. Le Donbass pourrait profiter de cette mésaventure pour demander cette semi-autonomie en échange d’une mise sous surveillance des prisonniers coupables de crimes de guerre pendant la révolution de Madan.. Ils seraient ainsi contentes dans leur singularité. Il faut maintenir le bâton ainsi brandi pour avoir un paradigme de paix, pas d’impunité. Celle-ci semble ainsi régner sur terre actuellement. Ainsi, en tant que citoyens, on est en droit de se demander pourquoi les tribunaux compétents ont brusquement change d’avis et renoncé a attaquer Lafarge pour crime contre l’humanité.
Vladimir Zelensky président d’Ukraine veut la Paix et Vladimir Poutine veut l’arrêt de l’opprobre international, contentons les tous les deux.
Comme le dit très justement Le Figaro du 30/12/19 : « Tout le monde connait le seul deal acceptable par les deux parties : amnistie générale, autonomie culturelle pour le Donbass, déploiement des garde-frontières ukrainiens. ». C’est bien ce que nous proposons ici.
Même chose pour la Crimée, il faudrait trouver un compromis équitable pour que les fruits économiques de cette dernière profitent aux deux parties (par exemple un droit de passage russe spécifique avec un accès au port privilégié en échange de sa protection, de son gaz et de certaines implantations d’entreprises.
L’incendie ravageur en Australie qui a supprimé des êtres humains, ainsi qu’une faune et une flore vieux de milliers d’années, sonne, avec celui de nôtre forêt Amazonienne, comme un sombre avertissement.
Indéniablement, « Beds are Burning » du nom du titre fameux du non moins mythique groupe australien.
Oui, les temps sont durs et le film sorti dernièrement « Notre Dame » de Valérie Donzelli, montre que nous avons besoin de légèreté et d’envol vers de meilleurs sphères, comme cette maquette construite par Maud Crayon, qui s’élève miraculeusement dans les cieux pour finir par échoir juste au bon endroit, là où se prennent de ces grandes décisions qui font de parfaits inconnus, des vedettes éphémères. Nous avons besoin de magie et de rêve.
Nouvelle Alice des temps modernes, Maud Crayon saura faire ses propres choix à la fin du film. Osons espérer que nous allons nous aussi faire les nôtres.
Noura Mebtouche.
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