dimanche 10 mars 2019

Actualite oblige...10/03/2019

Actualite : de nouveaux enjeux pour demain se dessinent à travers quatre faits d’actualité que nous avons recueilli dans la presse de ces quinze derniers jours :


1. Etats-Unis et Vénézuela : les prémisses d’une formidable opportunité.
Les Etats-Unis devraient voir dans l’épisode venezuélien, si douloureux soit il, ne formidable opportunité de mettre en place les supports d’un nouveau rôle qu’ils pourraient jouer ur le plan international alors que leur hégémonie est fortement controversée et menace à tout moment d’être remise en question. Notamment envers les pays d’Amérique Latine qui sont des pays frères parce que voisins.
Il cadrait sabord éviter de refaire comme au le Chili où les Etats-Unis ont soigneusement choisi, mis en place puis maintenu au pouvoir leur propre dictateur, Pinochet avec les meurtres et privations de libertés que l’on connait, le tout pour maintenir le Chili à l’état de petite puissance économique si ce n’st pour agrandir encore davantage leur place sur e margé de la mondialisation.
 Il semblerait qu’à l’aube du XXI ème siècle, le statut des Etats Unis de par le monde se soit considérablement modifié : aujourd’hui alors même que les relations avec la Corée du Nord sont tendues à nouveau après l’échec relatif d’une tentative d’accords sur la dénucléarisation, ces derniers doivent sérieusement envisager de modifier leur position et leur stratégie au coeur d’un monde nouveau où les rapports de force se redessinent. 
Certes, lorsque les chinois évoquent le monde de demain a l’aune de leur perception du monde  par les routes de la soie, évoquent ils comme grandes puissances envisageables : les Etats Unis, eux même et l’Europe, preuve que le continent américain compte encore…oui, mais pour combien de temps ?
 Profondément dénigré, à cause de l’hégémonie du dollar et des positions de l’OTAN, mis en avant sur le fondement de critères tombes en désuétude comme l’hégémonie militaire et stratégique, le critère de modernité ou de pilote de la gouvernance mondiale, il se voit disputer aujourd’hui par d’autres, ces rôles majeurs.
 Ce dernier a tout intérêt si il veut rester important, à multiplier les initiatives pacifiques,et à entrer dans l’ère de la coopération internationale véritable (pas pour ses intérêts économiques et financiers), avec ses voisins. D’ailleurs, e la matière ces derniers, pauvreté des populations oblige, pourraient bien aire les Etats-Unis à améliore le sir de leur population en les initiant aux joies de l’économie de proximité et du territoire, ainsi qu’à éviter l’immense gaspillage pratiqué tous les jours dans les grandes villes en aidant l’économie informelle à faire son trou. Pour cela, ils sont très forts, on pensera notamment au Brésil ou au Mexique. Une présence accrue et amicale des Etats-Unis par le bai de la coopération de voisinage mutuelle, pourrait bien aussi aider à assainir une situation devenue dangereuse liée aux narco-trafiquants et à la élinguante présente dans les grandes villes de part et d’autre des frontières.

 Tenter de régler le problème vénézuélien en maintenant par la force Guaido au pouvoir serait trahir doublement leur identité profonde celle d’un Etat coopérateur avec ses voisins, d’une part, celle d’un Etat américain d’autre part, qui doit beaucoup à des courants idéologiques comme celui que porta Chavez…
 Ainsi, d’après l’ouvrage « Nations et nationalismes », La Découverte, les Dossiers de l’Etat du Monde, (Serge Cordellier, Paris, la Découverte, 1995), « l’absence de mouvements nationalistes antérieurs incite à mettre en doute le schéma selon lequel des nationalités préexistantes se seraient frayé la voie de la souveraineté. L’indépendance apparait dès lors comme le point de départ d’entités tendant à la conformité, non seulement avec l’ancienne mère-patrie, mais aussi avec les Etats-Unis qui se posent dès 1825, en champions de la solidarité « panaméricaine ». Or, le comportement des Etats-Unis d’abord pendant toute la période 1945-2014 est un comportement qui va dans le sens contraire, du moins dans le sens de la mise à jour d’une nouvelle forme de colonisation avec notamment l’aide aux coups d’Etat et à la mise en place de dictatures nouvelles. ».
 Sans compter, ajoutons nous, une certaine forme d’oppression économique notamment dans le cadre onusien (PAS puis OMD). 
Seule la démarche historique mise en place vis à vis du leader cubain par le président des Etats Unis en mars 2016, pourrait témoigner d’un événement positif.  
En fait, il n’en est rien. A l’ère des tractations et manipulations précédant la mise en place du projet transatlantique, cette réconciliation pourrait être une stratégie supplémentaire pour intégrer Cuba au sein de la grande sphère d’intervention des multinationales. Il faudrait renverser la doctrine Monroe (1823) et donner une nouvelle chance, positive cette fois-ci à l’Europe (d’abord celle du Sud, dans le monde) en incitant les Etats-Unis à faire de la vraie coopération.
La France pourrait y aider grâce à la présence de ses territoires d’outre-mer situés à proximité, dans les Caraïbes et les Antilles, notamment si cette dernière suivait notre idée d’organisation des Etats indépendants et automnes avec en son sein la logique revenu inconditionnel d’existence et monnaies libres (voir nos ouvrages, « RIE, budget et fiscalité et « le nouvel alignement monétaire ». Ce serait une façon de créer un triangle vertueux entre les deux Amérique et la France.
On se mettrait alors en phase, dans l’esprit de l’air du temps avec le nouveau paradigme économique et social, celui lié au « principe RIE » et à la notion de « nouvel alignement », dans la lignée de la doctrine propagée par les ALBA. 
Les américains ont donc tout intérêt a être l’instance régulatrice entre le Venezuela de Gaido et celui du représentant de Chavez.
 En aidant les Vénézuéliens à se constituer un gouvernement juste et proche du peuple sans succomber à la lassitude que confère a un pays l’incapacité de ses dictateurs a faire autrement que en faveur des plus riches (Maduro n’échappe pas à la règle), les Etats-Unis d’Amérique s’assureraient à la fois de la Paix et de la tranquillité dans leur voisinage mais aussi montreraient à la face du monde qu’ils sont prêts a affronter le nouveau siècle sur les bases de Justice et de Loyauté qui n’auraient jamais dû quitter les préoccupations de leurs gouvernants (c’est pour ces Valeurs que l’on jure sur la bible). Il faudrait pour cela aider à la constitution d’un gouvernement qui tienne compte des deux parties.



2. Le retour des Jihadistes français : une question de responsabilité.
Le projet Baumettes III à Marseille avait au départ pour vocation de rassembler tous les jihadistes français. Du moins en a t’on parlé à un moment donné dans la presse.  Pourquoi veut on les faire juger a l’étranger ? C’est nous qui bons produit ces personnes, ce serait à nous de les prendre en charge. Dans le projet Baumettes 3, il y avait un désir de les rassembler afin de se donner les conditions d’un déconditionnement massif. Car il s’agit yen ici de conditionnement. Réinculquer les valeurs de la République même si cela coûte de l’argent est un gage d’un avenir sûr et sans désordre. On ne peut le faire autrement que chez nous en mettant tout le monde au même endroit afin d’organiser un séjour aussi ont qu’il doit l’être dans la tranquillité d’esprit que confère une reprise en main salutaire et bien préparée, à long terme. C n’est pas à l’Irak d financer ce processus elle même qui a été victime de ce phénomène de radicalisation et non pas seulement une des sources (nous en sommes aussi une des sources). D’ailleurs, rie ne it que l’Irak réglera le problème comme il faut dans le respect des droits de l’homme alors que les ressortissants sont tançais et que lus en comme responsables, et rien ne dit non plus qu’elle n’en relâchera pas une bonne partie non guéris (car il s’agit bien là d’une maladie), les laissant libres de recommencer ou d’aller à niveau grossir d’autres roules susceptibles de nous attaquer dans la haine…De quoi a t’on peur, que se retrouvant entre eux les jihadistes parlent, se souvenant et fassent a lumière sur les vrai raisons de l’exigence de Da Esh et le rôle qu’y ont joué certains de nos dirigeants politiques et chefs d’entreprise ? En ne tenant pas ici ses responsabilités, la France court un grand danger.


3. Algérie : plus que cinq ans avant l’émancipation politique ?
Algérie: certes, on peut fustiger allègrement le régime algérien qui n’a pas changé depuis l’indépendance mais il ne faut pas occulter le fait que actuellement, aucune alternative positive ne se dessine en matière de renouvellement de la classe politique algérienne, ni aucun homme ayant suffisamment la tête sur les épaules pour endosser la responsabilité de luter à la fois contre une françafrique restée importante surtout en Algérie où l’OAS et ce qu’il en reste est encore puissante, celui d’unifier une Algérie multiple et encore déchirée et celui de tenir tête aux voisins, au sein de l’Union africaine, sans oublier les enjeux de reconstruction économique et culturelle. Peut être dans les cinq ans à venir ? En attendant, pour l’instant ce serait un assassinat politique que de laisser des force obscures s’emparer de l’Algérie. N’oublions pas les années 90 et l’arrivée du FIS au pouvoir (26 décembre 1991, premier tour des législatives, sans oublier les nombreuses wilayas et communes des élections locales du 12 juin 1990). 
Plutôt que de faire tomber l’Algérie au sein du désastre, dont profiteraient des puissances étrangères malvenues, mieux vaut engager les algériens, notamment la jeunesse, dans la voie de la construction d’une alternative politique qui tient la route et va vers le long terme et l’action politique véritable.



4.Europe : Un nouveau chemin se dessine t'il pour l'Europe ? Le président et son article publie dans de nombreux journaux européens a une fois de plus rappelé son attachement a l'union européenne.
Ce que nous en pensons :
1. Pour appeler les anglais a rester il fallait s'y prendre plus tôt.
2. L'europe ne peut fonctionner que si on s'intéresse davantage au Sud en oubliant les perpectives anciennes notamment franco allemands surtout maintenant que l'on a renforce les liens avec le nouveau Traite de coopération tout juste signe...celui d'Aix La Chapelle...et qu'on sait que ça va bien se passer quand même.
3. Le Royaume Uni, même désuni a bien mérité une UE "a la carte" priorité a la Reine et enjeux diplomatiques et géopolitiques oblige...God Save the Queen...

mardi 19 février 2019

Politiques industrielles et concurrence pure et parfaite : les moyens d'y arriver.

Politiques industrielles et concurrence pure et parfaite : les moyens d'y arriver.

Par Noura Mebtouche.


Dans un article récent, Le Journal Le Figaro évoquait le fait que la France ne faisait pas depuis longtemps de politique industrielle. Par ailleurs, le même article évoquait, au sujet du refus de l’Union Européenne d’autoriser la fusion franco allemande Alsthom-Siemens, les aléas de la concurrence pure et parfaite, comme objectif européen numéro 1, qui empêcherait l’Europe d’être suffisamment compétitive pour oser rester au rang des américains et des chinois.

Remettons ici a leur place deux idées fausses véhiculées ici :

1. Même si le créneau reste relativement vide de substance, il y a bien eu même cachées, des politiques industrielles, celles-ci sont fondées sur le territoire et on citera à titre d’exemple les pôles industriels de compétitivité (71 en 2014), seulement voilà ceux là sont fondés sur des valeurs qui ne comptent pas en commerce international du moins, dans une perspective de gains immédiats et à court terme, ils reposent sur les valeurs de territorialisation et de capital humain et non pas seulement sur leur capacité à avaler des parts de marché grâce a l’apport de capitaux importants…
Pourtant, si l’on veut mettre en place une vraie politique industrielle de long terme, les valeurs liées au territoire et au capital humain sont les priorités.
Le capital humain est un des critères de l’innovation mis en avant dans la qualification de l’organisation interne de la firme, notamment depuis la mise en place des pôles industriels de compétitivité.
 Il exerce aussi, dans l’apport de l’environnement immédiat de la firme un rôle important grâce au caractère territorialement marqué de ce capital spécifique qui a pour aspect positif de se renouveler sans cesse.
Il y a création d’externalités positives qui lient la firme avec les firmes voisines mais aussi avec les agglomérations ou bien l’environnement extérieur et devraient être mises en avant bien davantage que dans une logique de guerre économique mondiale dans lequel s’inscrit le projet de fusion Alsthom-Siemens.  Ce caractère territorial peut être supranational (exemple des entreprises rhénanes).
On pourrait imaginer un autre système qui, au lieu de partir du plus grand pour aller vers le plus petit (les utilisateurs du TGV) permettrait aux entreprises les plus petites de participer à l’échange international et à la production de produits aussi valorisants que le TGV ou encore le matériel de haute technologie, en s’alliant entre elles par le biais de réseaux.
Le tout en restant ancrées territorialement, ce qui est le contraire d’une politique actuelle qui fait tout pour favoriser l’externalisation des entreprises (délocalisations et niches fiscales).


2. Ensuite parce que Le Figaro a tort de parler de l’exigence de concurrence pure et parfaite : il n’y pas de concurrence pure et parfaite au sein de l’Union Européenne, même dans les objectifs.
 La notion a été inventée par Leon Walras, ce dernier a mis en avant les principes qui permettent de la mettre en place dont fait partie l’atomicité, c’est a dire la capacité d’un marché à présenter un grand nombre d’offreurs pour un grand nombre de demandeurs, le critère de la concurrence se soldant ici par une capacité de la sphère économique de permettre à tous de rentrer sur le marche ou d’en sortir.
C’est le contraire de ce que met en avant l’Union Européenne mais aussi les lois du commerce international.
 Ce que l’on favorise, c’est la concurrence imparfaite avec quelques (et parfois un) offreur pour beaucoup de demandeurs, il y a donc maintien de situations d’oligopoles et de monopoles qui sont favorisées par la législation européenne au nom du maintien d’une concurrence qui n’en est pas une. On en revient au livre de Thomas Piketty « le capitalisme au XXième siècle » : le capital est partagé en un petit nombre de mains alors que c’st tout le contraire qu’il faudrait pour retrouver le sens du Politique.

Nous reprenons ici une phrase de Karl Marx cité par Denis Clerc :  «Ce que Marx critiqua de façon virulente dans son «Adresse inaugurale à l’association internationale des travailleurs » (1864), l’éphémère Première internationale : « La coopération des travailleurs [...] ne sera jamais capable d’arrêter les monopoles qui croissent en progression géométrique ; elle ne sera pas capable de libérer les masses, ni même d’alléger de façon perceptible le fardeau de leur misère. » ». Extrait de Denis Clerc. « Les coopératives de travail en France : état des lieux et défis actuels en contexte de crise écologique ».

 Dans son  livre « Histoire, problèmes et projets de la coopération ouvrière en France », François Espagne nous montre bien comment, dès la troisième phase historique de développement des SCOP, on se sert de Karl Marx pour étouffer ce mouvement de liberté et le ramener à un vaste ensemble économique maîtrisé par un nombre faible :
«Dès le départ, notamment le troisième congrès on perd la bonne voie et on s’engouffre dans celle du regroupement partisan à grande échelle, sans le savoir, les mouvements ouvriers participent ici à la grande entreprise d’aliénation des individus par les même que ceux qui ont mis en place le capitalisme, le même terme que celui pourtant utilisé par l’auteur de référence principale de ceux qui s’en serviront pour mettre en place le collectivisme et diviser le monde en deux: Karl Marx. Tout y est fait pour sur un plan historique, pour mettre fin à la diversité: Ainsi, après avoir réaffirmé le principe de la coopérative lors des 1er (Paris 1876) et 2ème congrès (Lyon, 1878. ».
 Aussi, insiste- t'il fortement sur le troisième congrès ( Le 3ème Congrès (1879, Marseille) :
« Celui-ci, est celui de la rupture : dominé par la tendance guesdiste, il retient comme système de pensée le "collectivisme marxiste", comme explication de l'histoire et comme stratégie, la lutte des classes, comme objectif la conquête du pouvoir d'Etat, et comme moyen d'action le parti politique. Il n'exclut pas syndicats et coopératives, mais les considère comme des moyens subordonnés "d'agitation révolutionnaire", et "de propagande pour la diffusion des idées collectivistes et révolutionnaires". Passant aux actes, il donne naissance au premier parti politique "de classe", la "Fédération des Travailleurs Socialistes français", qui, de scissions en regroupements, aboutira à la S.F.I.O. de 1905.». Extrait de Denis Clerc. « Les coopératives de travail en France : état des lieux et défis actuels en contexte de crise écologique ».
 Ce passage nous montre comment, dès le troisième congrès, le mouvement des SCOP est absorbé au sein d’une lutte politique qui tend à se servir de toutes les forces en présence, notamment ceux qui s’estiment brimés par le rapport patronat/ouvrier au sein d’un vaste ensemble qui va, au cours du siècle, se constituer et s’organiser de façon à former un ensemble cohérent suffisamment fort, pour former une alternative aux autres partis politiques. C’est notamment de ce troisième congrès que naît le clivage gauche-droite. Dès lors, le mouvement des SCOP a du mal à se définir et perd sa voie naturelle qui est celle de constituer une troisième voie possible, celle de la contestation du capitalisme. En d’autres termes, ce phénomène, loin de remettre en cause l’organisation capitaliste (des associés qui se partagent le capital des grands monopoles et oligopoles ) ne fait que l’avaliser d’autant plus qu’il fait perdre à d’autres vies possibles la possibilité de s’exprimer et de s’organiser en tant qu’initiateurs d’une sortie du capitalisme.
C’est à ce dilemme que nous nous trouvons confrontés aujourd’hui avec un enjeu qui est celui de la sortie définitive du capitalisme et des multinationales, et un réveil dans l’adversité (les voies naturelles de résolution des problèmes de nature macroéconomique comme le chômage étant en échec), le mouvement des économies dites alternatives, dont les SCOP, ressortent comme étant une clé possible, se présente alors comme la solution à exploiter.
Le seul moyen de mettre en avant une vraie concurrence serait de scinder le capital des très grandes entreprises qui font les lois sur le marché, et de permettre qu’une multitude de petites entreprises coopérant entre elles en amont et aval de la production puissent se partager le marché.
 Il y aurait là, lieu de parler effectivement de coopération européenne a condition que l’échelle territoriale c’est a dire la mise en valeur des spécialités des territoires se fasse via souvent leurs entreprises familiales et historiques ou encore de nouvelles entreprises apparues sur le marche (grappes d’innovation). 
Effectivement nous aborderions bien mieux le XXI ème siècle avec ce type organisation plutôt que en continuant a nous affronter à coups de capitaux.
Si on nous parle sans cesse dans le contexte européen, de concurrence, c’est pour mieux noyer le poisson.
 Dans les faits, on fait tout pour maintenir un système dans lequel, la concurrence n’existe pas, une concurrence de type monopolistique ou oligopolistique n’en est pas une.
 La seule concurrence valable et possible à long terme pour maintenir un système économique qui remplisse ses fonctions c’est a dire qui crée de la richesse réelle pour une société humaine, est celui qui « tend vers », jusqu’à atteindre la concurrence pure et parfaite.
 Leon Walras fait partie des grands économistes parce qu’il a su entrevoir et définir ce système économique viable qui n’épuise pas les ressources et remplit les besoins humains sans créer d’inégalités bien avant notre époque. Sans le savoir, il rejoignait alors les vues de ce qui a fait la genèse de la gauche : les tenants de la coopératives et de la mutualisation, vite évincés des grandes formations politiques et idéologiques officielles afin de laisser le capital prendre le pas sur le Politique alors qu’ils sont eux m^me à l’origine de notre tissu économique et industriel.

Mais à son époque, lorsqu’il parlait de concurrence pure et parfaite et en définissait les conditions, il n’évoquait pas un principe utopique et impossible à atteindre tel qu’on le présente aujourd’hui sous la forme de la concurrence imparfaite, il établissait les règles claires et concises d’un vrai libéralisme, seule issue heureuse a un fonctionnement économique harmonieux. 

La concurrence imparfaite est présentée comme un pis aller, un palier proche du modèle walrasien, qui s’en inspire, mais serait adaptée aux réalités.
 Or, les réalités, ce sont les politiques qui la font au sens propre comme au sens figuré et le but de ces dernières est de mettre en place à moyen terme un système capitaliste plutôt que libéral. 
Le capitalisme serait la tombe dans laquelle nous nous enfermons depuis les premières révolutions industrielles, et, contrairement aux grossièretés de langage que l’on profére a longueur de journée au sujet de l’économie et de son fonctionnement, il est le contraire de ce vers quoi on doit tendre. 
Son maintien conduit à la crise profonde du politique que nous constatons aujourd’hui et qui en ce moment, a encore une fois, par un sombre retour de l’histoire recours au populisme pour ne pas avoir à se remettre en question.
Le creux de la vague une fois atteint, le capitalisme ne fera que repartir de plus belle pour reproduire a nouveau un système qui fonctionne sans perspective de civilisation. 
Le propre même du capitalisme est de produire des cycles à court, moyen ou long terme, ces cycles se traduisent toujours par des crise qui conduisent à des guerres.
Or, nous ne devons plus aujourd’hui avec les progrès de la science être tributaires de ces circonvolutions qui s’apparentent aux crises liées aux aléas saisonniers lorsque l’essentiel de l’économie était agricole, nous pouvons au contraire prévoir et entretenir des cycles de très longues durée, constructifs t san rise. Il faut pour cela nous débarrasser de la tendance de l’inconscient collectif à reproduire sans cesse ce qui a été négatif dans l’histoire.

Pour changer le cours des choses, nous qui sommes avertis par la leçon de la première guerre mondiale, avons les moyens d’arrêter le processus en écoutant pas les diseurs de bonnes paroles et en nous servant de politiques publiques adaptées pour mettre en place un vrai système concurrentiel pour tous reposant sur la petite entreprise et la participation ainsi que la coopération avec la cohorte de structures juridiques et fonctionnelles qu’elle suppose.
Pour cela, il faut s’attendre à des changements…

   Les propositions sont nombreuses : côté Chine, il y’a le projet OBOR qui comprend une mise en valeur a caractère territorial des entreprises nationales en leur faisant côtoyer les grands projets d’infrastructures notamment de transports qui rendront possible le lien entre modernité et mise en avant des entreprises artisanales.
Cote Europe, il y a l’Europe du Sud qui aujourd’hui, ne peut se satisfaire de la gouvernance allemande telle qu’elle a été mise en place des la création de la CEE puis après avec l’intégration monétaire dès 1999. 
Celle-ci n’a pas pourtant pas intérêt a quitter l’Europe, car les acquis en matières de politiques culturelles, sociales, environnementales , géopolitiques, et même économiques sont nombreux.
Cependant l’Europe du Sud a une configuration particulière et un rôle a jouer, géopolitique, en matière de rapprochement des peuples avec le sud mais aussi avec l’est.
Proposer une sortie de l’euro sans sortir de l’Union Européenne, afin de restaurer la flottabilité des changes au sein d’une zone les regroupant. 
Cela permettrait de réaligner les économies des pays les moins riches de l’Union a savoir ceux de l’Est et ceux du Sud comprenant la Grèce, autour d’un projet commun qui resterait européen mais contribuerait a développer de nouveaux liens indéfectibles et égalitaires avec les pays les moins développés du reste du monde notamment sa proche voisine l’Afrique. 
Un continent sur lequel, si nous ne proposons pas d’alternative autre que le franc CFA et les IDE qui ne rapportent qu’aux investisseurs, risquerait bien de nous devenir tout a fait étranger et de nous tourner le dos alors que nous sommes proches voisins et que nous avons un passé commun.
Car la Chine ainsi que la Russie y sont très pressants. Nous avons déjà frôlé une crise et failli laisser la Grèce devenir non européenne mais eurasiatique  lors de la crise du Grexit.
 Si nous continuons à laisser la marche du monde se faire sans nous, nous finirons nous européens, par devenir des clones vides de leur substance et tournant autour du dogme vide de l’euro. 
C’est exactement ce qu’il est en train de se passer.
L’Europe  a besoin d’un grand projet novateur et contemporain qui puisse côtoyer le projet chinois d’investissements nomades et voyageurs afin de ne pas disparaitre de la gouvernance mondiale.
Le projet d’alignement monétaire par le bas pour les pays les moins développés d’Europe, qui pourrait être incité par la France  est ce projet d’envergure qui permettra de ne pas aboutir a un monde bipolaire, soit américain, soit chinois. 
Il obligera la Chine qui suit toujours le chemin le meilleur, c’est a dire celui que les opportunités de l’instant lui permettent de suivre, à se plier a un nouveau paradigme de coopération et de mise en valeur des petites entreprises dans un but de valorisation territoriale a petite échelle, de performance environnementale et de promotion des petites entreprises coopérant entre elles.
Si on lui en offre l’opportunité, elle le fera avec plaisir car dans son inconscient collectif elle dispose de sérieux atouts en matière de paradigme de coopération et de paix ainsi que de coexistence pacifique dans la coopération, c’est ce qui est montré dans « l’art de la guerre » de Sun Tzu.

Il faut, pour arriver à proposer une telle aventure, préparer le terrain, c’est à dire multiplier les dispositifs législatifs et concrets permettant des montages juridiques et financiers capables de regrouper les entreprises d’un même secteur au sein de coopératives leur permettant de pratiquer des économies d’échelle mais aussi d’accéder à des réseaux de commercialisation mondiaux.
Ceci devrait se traduire par exemple dans le code des marches publics : celui ci devrait permettre d’introduire les PME sur ces marchés lors de grands travaux en permettant qu’existent des groupements d’entreprises d’un même secteur de l’amont a l’aval de la production qui se partageraient le travail. Nous devons nous y prépareras la perspective des grands travaux mis en place dans le cadre d’OBOR notamment mais aussi pour nos propres projets.
C’est une des stratégies a adopter pour éviter que les grands marches aillent toujours a quelques uns. 
En la matière, l’Europe a d’ailleurs montré l’exemple avec le deuxième pilier de la PAC, en mettant en avant les trois performances : économique, sociale et environnementale.
 Ces trois items ne devraient jamais quitter les objectifs des politiques publiques de tous les secteurs qui ne devraient d’ailleurs jamais quitter des yeux le champ industriel et commercial. 
C’est une bonne façon de procéder enfin au fameux réencastrement économique voulu par Karl Polanyi (»La Grande transformation », 1944).
Avec les politiques agricoles, c’est plus facile de territorialiser, puisque par essence même, ce sont les physiocrates qui l’ont montré, l’activité part du territoire et du foncier, cela reste cependant le modèle vers lequel doit se calquer toute politique entrepreneuriale, même si elle n’utilise pas directement le foncier pour fonctionner. 
Dans ce cadre là, il serait logique de mettre en avant la notion de Communs comme parties de l’environnement appartenant à tous que la firme ou le groupe d’entreprise utiliserait pour fonctionner.
On pourrait inventer une taxe sur les Communs. 
Une autre façon de reterritorialiser en évitant les taxes sur les pollutions ou les droits de pollution négociables qui eux n’éliminent pas les pollutions, alors que ces dernières devraient être tout bonnement interdites (en Chine, on les pénalise)

Aujourd’hui, nous avons déjà bien avancé en la matière, mais cela ne va pas assez vite et le jeu des multinationales vient entraver a la fois la libre-circulation des marchandises sur les marches intérieurs et internationaux et les progrès en matière de réappropriation de l’environnement.

Nous pouvons donner l’exemple de territorialisation des entreprises :
-des districts industriels.
-Des pôles de compétitivé industriels.
-Des poles d’excellence rurale : ces derniers font en quelque sorte, dans un contexte ou on fait l’apologie de la protection environnementale, figure de lieux de « haute technologie »,dans leur capacité a préserver le vivant et a maintenir intact la biosphère.
-Des zones ou se produit une rente d’agglomération avec mise en valeur des économies informelles et des « innovations frugales ».

A chaque fois, on a affaire a une dynamique incluant trois dimensions :
-une dimension de multiplication des richesses comptables au sein de laquelle la notion de créativité joue un rôle important, grâce aux liens qui se développent géographiquement sur un territoire donné. Ce sont les externalités positives mises en avant par Alfred Marshall. Ces dernières viennent compléter la rente de capital que génère l’activité des entreprises pour elles même bien mieux que des actions en bourse ou des investissements situées en dehors du champ de l’entreprise proprement dite. On retrouve là le vrai sens de l’identité de la firme, cette dernière doit d’abord créer de la richesse réelle et être partagée entre sociétaires. Elle a un rôle citoyen, une fonction citoyenne, ce qui est indissociable de la territorialisation.

-Une dimension Politique  : l’entreprise joue aussi un rôle sur le territoire et pas seulement en matière de création d’emplois. Si le capital est partagé entre lui grand nombre de sociétaires qui travaillent aussi dans l’entreprise, on retrouve aussi le vrai sens du Politique : les individus se sentent concernés par ce dernier, ils se réapproprient la chose publique, et cela passe d’abord par la chose économique.

-Une dimension de création de richesse non prévues au départ : au lieu de produire des externalités négatives qu’il va falloir réparer ou faire porter par une partie de la population, il va se créer une sphère de capital dit de proximité pour les districts ou pôles de compétitivité centrés uniquement sur le developpement des firmes ou « d’agglomération » dans les grandes villes, formé de nouveaux biens et services souvent informels car émanant en grande partie de la société civile, mais qui dans les faits enrichissent considérablement les individus.  L’effet de ces pôles peut aller jusqu’à s’étendre aux territoires ruraux situés a proximité, grâce aux nouveaux liens qui se nouent entre territoires ruraux de proximité et villes, via les nouveaux circuit d’alimentation de proximité.
Il  apparait ainsi deux rentes destinées au bénéfice des individus : la rente de capitalà proprement parler et la rente d’agglomération, les individus s’y enrichiraient, au dépens de la rente de monopole, celle des entreprises du secteur monopolistique et oligopolistique qui devraient disparaitre.

Un tel mécanisme devrait fonctionner si dans les cinq ans a venir, on multipliait les initiatives en diminuant l’importance des grandes entreprises du secteur oligopolistique en les incitant a être à la tête du mouvement en reconstituant leur structure. Cela devrait passionner bien des chefs d’entreprise que d’entrer dans une nouvelle ère, de même que en Afrique ou dans les pays les moins développés, l’opportunité d’ aborder une nouvelle forme de « take-off » plus concrète et plus réaliste, ne reposant que sur le potentiel intérieur et non pas sur les firmes étrangères, serait certainement bien vu.
Dans un tel contexte, un projet tel que la fusion Siemens-Alstom n’est pas logique…
Plutôt que d’adopter une logique concurrentielle qui occasionne toujours des coûts de transaction soit une perte de richesse incommensurable dans un système qui désormais se considère a l’échelle globale soit le Monde (on le voit bien avec les villes dévastées du Moyen-Orient), il serait bien plus intéressant d’adopter une logique coopérative en utilisant ces regroupements coopératifs d’entreprises a l’amont et à l’aval de la production pour faire notre propre TGV. 
Un TGV qui, dans le contexte d’une coopération franco-africaine ou franco-europe de l’est par le nouvel alignement monétaire, pourrait bien être multinational dans le bon sens du terme.
 Cela aiderait a étendre encore davantage la perspective du développement des lignes ferroviaires en Afrique et dans l’est de l’Europe, là ou on en a besoin, là ou la Chine a commencé de le faire. 
Et pourquoi pas des projets de construction sino-africaines ou sino-françaises du moins sino-nouveaux alignés ?
Il se créerait ainsi de nouveaux réseaux allant de la sous-traitance la plus éloignée au coeur de la production désignée suscitant le développement de regroupements de bassins de production solidaires, autour d’un même produit. 
Il faudra pour cela influencer les constructeurs aujourd’hui qui sont à la tête de grandes entreprises historiques à être les meneurs du projet, cela passe d’abord par une volonté de modifier la structure de leurs entreprises…et cela demande une grande remise en question, sur le mode de celle proposée par l’idée de participation de en 69 avec le référendum inspiré par le programme du CNR de 1945.
Cela pose beaucoup de questions : quels statuts, quels montages juridiques quel éparpillement du capital , quelles formes d’appropriation de ce dernier et quelle niveau d’exigence en matière de contrepartie sociale et environnementale qui obligerait chaque bénéficiaire à rendre la part de capital engrangé sous forme d’externalité positive ?Une question ardue que partage Thomas Piketty avec son livre très novateur, en même temps qu’héritier d’une longue lignée de réflexion quasi philosophique sur la notion de capital a commencer par Karl Marx.
Le livre intervient a une période cruciale :
D’abord il boucle la lignée intellectuelle qui serait ouverte avec Karl Marx et Engels plaçant le capital comme notion central en matière de perspectives sociétales, une vision matérialiste de l’histoire qui ne cherche pas à supplanter l’humain, mais se contente de mettre en avant l’importance de la nature de la propriété du capital dans une société, et la manière dont elle se place en matière de perspectives civilisationnelles et humaines. 
Le monde que décrit Karl Marx a la fin du XIX ème siècle est un monde ou le capital ou du moins ce qui est considéré comme tel (dans une perspective très amoindrie reconnaissons le ) est central, en matière de choix de société.
Sa répartition inégale conduisant à une société inégale, et non harmonieuse où la civilisation se développe mais non sans heurts, ce qui est le contraire de l’harmonie.

Aujourd’hui, nous assistons à un double phénomène qui contribue à modifier notre vision du capital et donc du rapport de classes  :
-La notion de capital s’élargit : c’est Pierre Bourdieu qui est le premier a oser étendre la notion de capital a des sphères autres qu’économiques : culturel, relationnelles… à chaque individu, d’harmoniser les apports des uns et des autres au patrimoine que lui permet de mettre en place de manière stratégique dans ses relations son habitus (ici nous mélangeons avec un peu de cocasserie une tradition sociologique issue de la sociologie explicative avec un poids important de la structure sociale  relevant d’un certain déterminisme social c’est le structuralisme genetique, (Durkeheim, Bourdieu), et une sociologie de type relationnel de type Ecole de Chicago avec l’interactionnisme génétique (Irving Goffman, Howard Becker…). Le phénomène de mondialisation nous permet ce genre de mélange avec un bonus : il élargit à nouveau la sphère de liberté des individus dans leurs choix de vie.

Au XXI ème siècle, on étend encore davantage cette notion de capital : le capital biologique (santé, musculature, beauté), environnement (les Communs), infrastructures, aménites de territoires, économie informelle, rente agglomération… autant de propres a la sphère de l’économie territoriale et celle du développement qui contribuent a augmenter le capital accessible a un plus grand nombre, en mélangeant encore une fois l’économique et le social.
Cela est un signe de civilisation qui entame la marche vers une plus  grande prospérite économique, jusqu’à l’abondance.

-La définition traditionnelle du capital fait ici  l’objet d’une modification de sa perception et de sa définition.
 Par ailleurs on envisage ce qui est tout neuf, de revenir aux modes traditionnels de penser le capital et la firme.  
Comme quoi le capitalisme, dont le socialisme est le serviteur fébrile n’a rien inventé…
 Ce qui a créé le développement économique, nous le disions plus haut, c’est la créativité, la même que l’on retrouve à Lyon et à Marseille, avec les premières coopératives..naissance des premières grandes entreprises françaises. 
 Il suffirait d’un coup de pouce…Celui de César ? (Voir notre illustration du célèbre artiste).

Mais finalement, être les tuteurs d’une telle entreprise et contribuer à densifier encore davantage le réseau des entreprises afin que sur tous les marchés, même internationaux ou publics, le principe d’atomicité de la concurrence pure et parfaite (grand nombre d’acheteurs pour grand nombre de demandeurs) soit respecté devrait flatter l’ego de certains tout en étant l’assurance d’une perpétuation de leur entreprise ou de leurs groupe pour le futur, en tant qu’élément de reconnaissance patrimoniale et bienfaiteur de l’humanité. C’est comme cela que finissent toutes les grandes entreprises.

Quel mode d’emploi offrir aux grandes entreprises françaises pour que celles ci se plient au jeu : nous avons déjà donne l’exemple du groupe Auchan dans le livre « Bateau France » avec « Nouveau soleil ». : 

- Scission en plusieurs parties et sous parties par filiales ou produit : prise en main de la gouvernance sociale par les salaries (hausse de la participation, mise en avant de l’ancien propriétaire majoritaire qui garde des parts ou non mais contribue au pilotage de la nouvelle structure : esprit d’entreprise et patrimoine de l’entreprise, culture à diffuser, patrimoine à ne pas perdre (brevets, patrimoine immobilier capital immobilisé mécénat, recherche développement, innovation, labels, certificats, haute valeur ajouté, partenariats, marque, nom, renom, effets a répercuter création de nouveaux statuts, coopératives, création d’emplois, absorption de la main d’oeuvre inoccupée (réfugiés, chômeurs),  aller créer des groupements coopératifs a l’étranger en pratiquant le jumelage avec des structures similaires ailleurs, exporter notre modèle. 
Des bassins de coopératives dans les territoires en fonction des spécialités.
-En externe, multiplier les liens et relations avec des PME pour la sous traitance en amont en aval, chaque grande entreprise modifie est a l’originonomiqe mais aussi e d’une chaine importante d’entreprises qu’elle fait fonctionner, sans régulation par l’Etat,  réglementation et modification des codes des marches publics. Coopération dans le cadre d’OBOR, être toujours présents.
-retrouver l’esprit de la coopérative de la fin du XIX ème siècle (réseaux jurassiens, cela permet de créer des bassins de production  sur lesquels jouent les effets d’accumulation du capitalisa seulement économique mais aussi culturel, environnemental, écologique et relationnel, faire jouer l’effet externalités (Marshall), rentes autres que monopoles cette dernière empêche les vraies rentes (de capital et d’agglomération de se créer), rente de district, rente de bassin de production. 

EDF est en difficulté «  cahiers du monde »samedi 16 février 2019. Par Nabil Wakim. Mais cela laisse entendre :
Le découpage d’un grand groupe reste possible. C’est une forme possible a imaginer, reste à imaginer aussi le transfert du capital à un grand nombre d’actionnaires avec une préférence plus que marquée pour les salariés de l’entreprise (rapport de 95 sur cent), cela revitaliserait l’entreprise (aide grâce au salaires, imposition annuelle spécifique, aide de l’Etat, une forme de nationalisation a destination préférentielle pour les salariés, que l’on a déjà expérimentée avec d’abord la nationalisation d’EDF dans les années 80.
 Ici c’est pareil, sauf que la nationalisation a une destination préférentielle : les personnels.


jeudi 24 janvier 2019

Routes de la Soie : l’appel aux propositions pragmatiques. Vers une réalité complexe.



Routes de la Soie : l’appel aux propositions pragmatiques.
Vers une réalité complexe.

Par Noura Mebtouche.

L ’IRIS organisait un colloque d’une journée sur les routes de la soie avec la présence de nombreux acteurs publics ou privés chinois ce jeudi 10 janvier 2019 à l maison de l’UNESCO.
En allocution d’ouverture, il a été rappelé que le président Ji Xinping s’était rendu à l’UNESCO pour dire aux pays refaire en sorte que sur notre planète commune naisse la grande forêt de la paix. 2019 sera le  70 ème anniversaire de la création de la Chie nouvelle. Le grand projet BRI est présenté comme un grand défi dans une période historique au moment où des tensions menacent dans un contexte de ralentissement économique. Le projet met en symbiose un grand nombre de territoires voisins : Europe, Asie, Proche Orient, Afrique, Russie. C’est un projet fondé sur les infrastructures.
La Chine semble consciente des problèmes que cela peut apporter :  risques d’inflation ou encore d’endettement pour certains pays peu favorisés, malgré les facteurs positifs en création de richesses qu’il peut apporter. Cela veut dire que le problème a bien été envisagé dans sa dimension globale et pas dans une dimension unilatérale qui n’engagerait que l’intérêt chinois.
Il s’agit bien d’une tentative de mise en place d’un paradigme nouveau avec des enjeux importants : création de richesse, paix et coopération mais également : évolution du droit. Ce projet d’envergure pose ainsi le problème des normes, lequel pourrait aboutir à terme à une primauté du droit international, chose que nous recherchons depuis 1945 et même, osons le dire depuis la conférence de la Paix qui s’est tenue à Paris après la première guerre mondiale. Celle ci n’engageait pas la Chine, seuls les dirigeants des grandes puissances d’alors étaient présents. De là vient peut être son échec à une époque où le colonialisme était important. Il y a un enjeu très important dans l’idée que la primauté réservé jusqu’ici aux pays européens dans le cadre de l’Union européenne puisse concerner le droit international, car : ouvrir cette possibilité aux normes environnementales et commerciales, c’est laisser une chance aux autres droit que contient ce dernier, notamment des individus soit lui aussi bénéficiaire de ce principe et oblige de manière encore plus renforcée à les Etats à l’inscrire dans leurs constitution et dans leurs lois. Dans ce contexte, on a tout intérêt à faire jouer les perspectives géostratégiques d’entente entre les groupes d’état ayant parfois des intérêts qui leur sont propres dans le but de concilier ces intérêts en un seul, malgré les disparités : paix et prospérité.
L’UNESCO avait ainsi lancé le projet Routes de la Soie il y a trente ans, en 2013, le nouveau projet One road One belt, a pris place, lancé par les autorités chinoises.
Dans cet article, nous essayons de montrer que le projet OBOR peut coopérer avec un autre grand projet qui serait celui de l’organisation des Etats indépendants et autonomes, que nos invitons le lecteur à connaitre en se référant à ce blog : 
Le projet OIA est un projet qui met en avant les droits des individus en matière d’environnement et de création de richesse partagée de manière équitable, il met délibérément en avant des principes relatifs au changement de paradigme : de la guerre à la paix comme apprentissage lent qui commence par la coopération entre les Etats. Enfin, il met à nos doutes et questionnements sur le post-colonialisme, nous guérit des effets négatifs de l’héritage de ce dernier aussi bien pour les colonisés que pour les colonisateurs, met en avant sans diviser ni blesser un autre héritage que nous avons occulté : celui du travail issu du non alignement de Bandoeung dont fait d’ailleurs, partie la Chine en tant qu’observateur.

Un projet que l’on ne doit pas mettre de côté dans les perspectives d’une future économie mondiale où les grands territoires s’harmoniseraient les uns avec les autres non pas dans une perpective d’uniformité mais dans une perspective de territorialité mettant en avant les « spécialités des territoires ». C’est une nouvelle façon de considérer les théorie du commerce internationales notamment ricardiennes mais également faisant référence au modèle Heckscher et Ohlin (mise en valeur des dotations en facteurs de production), afin de restituer à chaque territoire son réel potentiel sans dénaturer ce dernier), dans une perpective qui est à la fois globalisante et sectorielle (entendons à la fois sur le plan géographique et de secteur d’activité économique). En effet elle fait appel à la petite entreprise (et pas seulement aux grands projets nécessitant des économies d’échelle qui pourraient d’ailleurs tout à fait se construire en coopération entre petites entreprises), mais aussi à la contrainte environnementale. Disons plutôt qu’elle évalue l’économie comme un ensemble homogène dans la diversité, qui met en avant les richesses de chaque territoire sans privilégier la perspective inter-étatique uniquement (même si la gouvernance reste de leur domaine, ce qui est important pour que le monde ne se construise pas à l’aune d’une gouvernance par la firme) en matière de performance triple, : environnementale, économique, sociétale.
Ce qu’il est important d’abord de comprendre, c’est que dans ce projet, il n’y a pas de perspective hégémonique ou du moins, doit on pouvoir éliminer les coûts de transaction ou d’opportunité que susciterait une volonté d’hégémonie émanant soit d’un Etat ou d’un groupe d’Etats soit d’un ou plusieurs groupes d’entreprises. C’est un opportunité sans égale dans l’histoire de l’humanité que d’y participer activement. Les intervenants chinois ont bien insisté sur ce point.

 Les racines et le fondement  de la culture chinoise sont favorables à la mise en place d’un tel paradigme autre que la guerre économique mondiale qui vit aujourd’hui ses dernières heures :

On peut ainsi citer des passages de « l’art de la guerre » de Sun Tzu.
Ainsi : « Sun Tzu avait conscience des répercussions financières de la guerre. Les allusions qu’il fait à la hausse des prix aux quantités gaspillées, aux difficultés d’approvisionnement et aux fardeaux inévitables qui pèsent sur le peuple montrent qu’il reconnaissait l’importance de ces acteurs fréquemment négligés jusqu’à une époque relativement récente ».
Ou encore : « Sun Tzu distinguait ce que nous appelons aujourd’hui « stratégie nationale » et « stratégie militaire ». Cela ressort de l’exposé qu’il donne au premier chapitre sur l’évaluation comparée des forces en présence. 
Il y cite cinq « questions » qui doivent être soumises aux délibérations des Conseils du Temple. Celles-ci touchent respectivement trois points : le facteur humain (moral et commandement), les conditions physiques (terrain et météorologie) et l’élément doctrinal . C’est seulement lorsque la supériorité apparaissait clairement dans ces cinq domaines que le Conseil procédait aux estimations concernant la supériorité numérique (qui pour Sun-Tzu n’était pas un facteur décisif), la qualité des troupes, la discipline, l’équité des attributions de récompenses et de sanctions, la formation. En fin de compte, cet auteur ancien ne concevait pas que l’action militaire eût pour objectif d’anéantir l’armée ennemie, de détruire ses villes ni de dévaster ses campagnes. « Les armes sont des instruments de mauvais augure à utiliser uniquement lorsqu’il n’existe pas d’autre solution. ». Et de citer la réponse de Confucius à son disciple Zilu, sur l’homme qu’il choisirait pour l’assister : « l’homme qui serait prêt à braver un tigre ou à se précipiter dans un fleuve sans se soucier de survivre ou de mourir, cette sorte d’homme , je ne la choisirait certainement pas. Je choisirai certainement un homme qui envisage l’obstacle avec la prudence requise et qui préfère triompher par la stratégie ».
C’est cette façon de voir les nouveaux rapports entre Etats que nous propose la Chine, c’ est un l’élément indispensable à la construction du fameux XXIème siècle mystique d’André Malraux (selon Alexandre Arjakovsky )», il intègre le projet chinois et est même rendu  possible par lui. Ce dernier est international.
C’est donc à nous de nous en saisir comme les autres Etats ou groupes d’Etat afin de profiter de l’opportunité si nous ne voulons pas en être victimes, s’il se faisait sans nous.
Comme je le disais tout à l’heure, ce projet est proche et compatible avec ceux développé par la théorie du nouvel alignement que je développe dans mon livre « le nouvel alignement monétaire », et pourrait faire de l’organisation des Etats indépendants et automnes , le support de l’introduction effective du « One road one Belt » sur nos territoires, même si le processus a déjà commencé, disons qu’il s’y adapterait parfaitement, mettant ainsi devant un fait accompli, l’ancien système fondé sur les inégalités entre territoires, crée par l’union européenne d’une part, par les différents accords soient bilatéraux soit multilatéraux avec l’alliance atlantique d’autre part. Il intégrerait ainsi le concept d’entente économique concrète et à égalité avec les pays du sud ou de l’est de l’Europe ayant une configuration économique différente.

Le projet Routes de la soie pourrait traduire l’évolution majeure de notre société vers une réalité complexe.
Fondé sur les systèmes complexes, que les moyens numériques nous aident à comprendre et à aborder avec notre intelligence réelle, la manière dont le monde s’organise….
On peut envisager la confrontation de plusieurs réalités ou plutôt la juxtaposition de systèmes les uns sur les autres permettant de mettre en avant une synergie entre plusieurs systèmes de pensée. 
La  leçon ici, dans l’initiative One Road One Belt consiste a mettre en évidence le fait que, en dehors des différents systèmes de pensée propres à chaque culture et civilisation, il existe malgré tout au dessus de tout cela un mode de pensée universel (pas unique). 
Ainsi la pensée est complexe on peut penser une chose et son contraire  vertu que l’on croyait jusqu’ici uniquement féminine et on s’aperçoit qu’elle est une loi de la nature. 
On en retire quelque chose qui fait a la fois peur, mais en même temps ouvre de nouvelles perspectives : aucune forme de pensée achevée n’est à ce jour identifiable  dans notre civilisation humaine et cela est louable. 
Tout est donc à construire.
Notre monde est malléable et transformable a l’infini.

C’est un peu le message que font passer les routes de la soie. L’initiative vient de Chine certes, mais il faut répondre a l’invitation lancée afin de participer absolument a la gouvernance du projet qui se veut du moins en apparence reposer sur les nouveaux modes de gouvernance participative et liquide.
Avec un paradigme de paix et de coopération soucieux des normes sociales et environnementales.

Le point fort chinois est le communisme qui a abord donné lieu au collectivisme et permet aujourd’hui un capitalisme qui repose sur la façon penser l’Etat (donc avec l' évolution des modes de pensée, l’individu d’abord par l’intermédiaire de la notion de « Nation" formée d’individus au service de laquelle est l’Etat).  L’ aboutissement de cette forme de penser l’Etat aboutit en effet aux individus. A long terme, c’est le bien être et la gouvernance liquide qui apparait avec un souci de planification a long terme et donc  de prospective, dont nous pouvons tous profiter.
A condition de ne pas laisser la gouvernance du projet aller aux seuls chinois, il y a une juxtaposition des perspectives et des civilisations, leurs projets à long terme se rejoignent.

Nous devons, face a eux, et pour que notre culture occidentale ni ne se confronte ni ne coopère avec la culture d’Orient, produire nous aussi une idée majeure qui changerait la face du monde, cette idée majeure c’est l’OIA et le nouvel alignement : la Chine peut partager dans une optique de paix, forte de sa culture imprégné de confucianisme et de pratique de pragmatisme éclairé les objectifs dégagés dans le cadre des organisations de Etats indépendants et autonomes, notamment les Chartes puisque les objectifs vont dans le même sens.
Cela peut également aller dans le sens du Traité de coopération récent entre France et Allemagne qui permet de renouer avec l’histoire d’une partie de nos territoires européens (Saint-Empire romain germanique) et assure que le lien ainsi renforcé avec l’Allemagne constitue une première assise de sécurité et de stabilité entre ces deux Etats afin que la France puisse librement prendre l’imitative du nouvel alignement sans rompre avec la tradition d’amitié et de coopération avec son voisin l’Allemagne.

Cette considération dernière met l’accent sur trois stratégies différentes : 
-la première est celle de la France et des pays nouvellement alignés : une logique de descente aux enfers symbolique, pour une remontée en coopération avec le sud et l’est sur la base des configurations économiques des pays concernés (ces derniers ne seraient ainsi plus artificiellement trainés par l’Euro). Ainsi, le groupe des non alignés dont la France aurait aussi son grand projet à lui et ne serait pas en reste, il le faut, pour rester important sur la scène internationale. En même temps, ce pays s’est protégé par la coopération franco-allemande mais aussi par la coopération franco-britannique (voir les deux Traités militaires de 2007); il ne perd pas son identité ni son héritage historique qui remonte au Moyen-Age. En même temps, il y a aussi une tradition de coopération économique et d’échange avec la Chine, autre que celle inventée par le capitalisme. Ici, nous la réinventons ensemble.
La façon dont on envisage le trans-frontalier notamment ici à travers le Traité d’Aix La Chapelle, est intéressante, cela pourrait être un début d’élan vers l’Europe des pays et des ARC, avec des régions à bi-nationalité, des « pays » à double identité qui ne se substituent pas à la gouvernance des Etats concernés mais assurent bien au contraire la coopération entre eux au nom d’une culture et d’une langue communes. La logique, tout comme avec la Chine est à une juxtaposition de cartes avec des territoires à différentes échelles celle du niveau étatique et celle du niveaux inter-étatique mettant en avant des logiques de découpage territorial ancestrales et les faisant coexister.

-La seconde est celle de l’Allemagne et des pays les plus industrialisés et les plus prospères de l’Europe du Nord drainés par l’Allemagne.
Un axe de coopération historique existe : renforcé par le Traité d’Aix la Chapelle. On ne fait donc l’impasse sur aucun des héritages historiques. Au contraire on les fait renaître, en les obligeant à coexister sans les confronter dans l’adversité. On utilise pour cela un Etat « tournant », ici dans le cas du Nord et du Sud. La France, un des Etats pivot du monde nouveau, les pays de l’Est auront le libre choix selon leurs intérêts, d’appartenir à l’un ou l’autre groupe monétaire et économique tout en continuant à mener des accords bilatéraux voire même multilatéraux avec des Etats de leur choix.

-La troisième est le paradigme chinois qui lui, tend à l’universalisation des modes de développement économies territoriaux à l’aune d’un paradigme celui, chinois de la « soft mondialisation », ne pas y participer et y faire participer les différents groupes économiques mondiaux reviendrait à se couper du monde en totale autarcie, ainsi que de son développement vers le futur.

La aussi, la logique tend à faire vivre les différents héritages historiques qui ont marqué l’histoire mondiale, vers un choix délibéré de ne pas tomber dans l’uniformisation des modes de pensée et de civilisation. C’est l’antithèse du capitalisme ou du moins du projet que ce dernier fondé uniquement sur le profit tendait à développer pour le futur, si des initiatives telles que celles dont nous venons de parler, contemporaines n’avaient pas été prises.

On a cependant du mal, en Occident, à envisager le projet chinois autrement que comme un facteur d’acculturation lorsque on ne s’ancre pas de manière suffisamment approfondie du projet tel qu’il a été conçu avec ses objectifs.
En effet, le capitalisme nous a donné l’habitude de la gestion de l’économie mondiale par le conflit on parle de « guerre économique mondiale », voire d’impérialisme. 
Or, jusqu’ici, seul les Etats-Unis ont fait preuve de velléités impérialistes par l’économique, à commencer par le plan Marshall ou l’aide apportée à la remontée de la monnaie allemande après guerre. C’est une vieille redite qui date du jargon professé à Bandoeung en 1955 et par ses partisans, que de parler de cette forme d’impérialisme qui effectivement, nous conduit à une forme d’acculturation, en aucun cas on a parlé d’impérialisme chinois.

La Chine, pays communiste, a fait partie du non-alignement.
IL faut ainsi faire un effort pour mieux comprendre la Chine et ses objectifs avec le projet OBOR.

(1) Voir aussi les enjeux de la cartographie avec l’exposition qui a eu lieu au MUCEM, « made in Algeria » du 20 janvier au 2 mai 2016.

Là aussi, la problématique des cartes qui se juxtaposent en fonction de visions différentes est prépondérante. Le Musée Guimet (16 mai-10 septembre 2018, « Le Monde vu d’Asie  au fil des cartes ») (1), présentait ainsi une exposition sur les cartes de la Chine, très intéressante, observer les cartes permettait à nous européens de faire du relativisme culturel en observant une vision du monde différente : nous européens qui nous sommes toujours vus au centre notamment depuis la découverte des Amériques, sommes confrontés à un Pays qui veut coopérer avec nous et pour qui, c’est la Chine qui est au centre du monde. 
C’est une vision intéressante du XXIème siècle qui s’ouvre, qui permet, si on l’absorbe (sans oublier les autres grandes Nations qui elles aussi ont leur propre cartographie), de s’initier aux richesse de la pensée complexe et non unilatérale, elle ouvre une infinité de possibilités qui toutes s’ouvrent à des perspectives de richesses infinies, le contraire du paradigme de guerre avec confrontation et luttes en général inutiles, retardant l’évolution pour plus de 50 ans, dès lors que la guerre s’installe.
Bien entendu, cela ouvre à des remises en question quasi existentielles…

Le colloque organisé par l’IRIS en présence de personnalités chinoises promettait ainsi de mieux comprendre ce que nous venons de dire :
Il y aurait trois Chines
-Un première Chine officielle. 
-Une deuxième Chine des sans papiers
-Une troisième Chine des triades.
L’objectif est pour la Chine, d’aboutir à une grande renaissance nationale,  (Cela a été évoqué lors du dernier congrès du parti communiste chinois).

Cela passe par des accords de coopération qui se traduisent avant tout par des actions concrètes (et les intervenants chinois ont beaucoup insisté dessus, il ne s’agit pas que e discours, ce qui est nomal car on ne parle pas que d’entreprises). D’abord bec les pays voisins comme Pays voisins : le Laos deviendrait il une province chinoise le  Népal,  la Birmanie ou le Pakistan. Ces pays renoncent actuellement à des investissements par peur de l’endettement, on comprend qu’ils s’engagent fortement dans le projet OBOR, et à quel point le travail de mie en place de facteurs favorables au développement dans ces pays là, va être épaulé par le projet. C’est la même chose, par exemple en Afrique.

Nous livrons ici quelques pistes de réflexion évoquées lors du colloque par des intervenants chinois :
Ici l’intervention de :
Il y a ainsi trois thèmes a privilégier :
-Le lien entre souveraineté et mondialisation. nouvelle mondialisation à développer.
-Panasiatisme
-Concept d’hégémonie
La Chine n’a jamais eu dans l’histoire, de perspectives hégémoniques, mais elle en a été longtemps victime. Au XIX ème siècle, ce sont les guerres de l’opium qui dominent, il n’y a pas de stratège hégémonique chinoise. 
Bien au contraire le principe même de « One road One belt », réside dans la volonté de faire coexister plusieurs mondes les uns a côté des autres, plusieurs visions, plusieurs cartes géographiques, qui se rejoignent pour ne faire qu’un sous le même paradigme, celui du Dan (la Voie). 
On parlait autrefois de la Chine des nains politiques. pour signifier cette absence de volonté hégémonique.
Mais que signifie être un acteur mondial aujourd’hui ? Cela a t’il un sens ? Toutes les tentatives de puissance ont échoué. 
 Il ne faut pas passer à travers du grand défi du XXI ème siècle.  Ouvrir le monde aux chinois et réformer la position de l’Europe (vieilles civilisations). 
La configuration prend à cet effet une partie européenne, une partie chinoise, une demi-partie russe. 
Le défi est que sur le continent eurasiatique ne peuvent coexister que deux puissances : Chine et Russie.
Et l’Europe ? Et le Japon, et le Vietnam ?
Justement, avec la coopération trans-frontalière que proposent l’OIA et la théorie du nouvel alignement, ainsi que l’idée des « pays », on a des chances de laisser coexister tous les peuples sur les différents continents sans qui y ait une coupure. L’un n’empêche pas l‘autre, ils sont complémentaires.
La Russie pourrait être bénéficiaire du projet car le développement économique de cette dernière en a besoin, la sécurité et la stabilité aussi. 
 Mme Mogherini a évoqué le projet européen des communautés d‘Asie, principe de durabilité et de soutenabilité de l’ endettement.
Cela risque de continuer à alimenter la fermeture du continent européen.
Importance des Trains : en 2013-2017 la Chine augmente considérablement les nombres de trains. 
En 2018, développement des départs de  villes chinoises vers les pays européens, les lignes augmentent, elles sont longues : Kazakhstan, Russie, Biélorussie. Vers l’Europe, l’Allemand. Relier Zenghsou à l’Europe selon trois possibilités et deux trains par semaine, cela va profondément désenclaver la Chine et ouvrir les possibilités notamment envers les trois directions privilégiées : Hambourg, Munich, Liège, notamment pour le commerce et transport. De nouveaux trains pour le lien entre civilisations. Un concept nouveau, une pratique inédite. 

De fausses rumeurs s’opposent au projet alors même que la Chine n’a jamais cherché l’hégémonie ni cherché à diviser l’Europe.

 la Chine a repris sa place dans les premières positions mondiales. La France est pour eux en position stratégique entre l’Ouest et l’Est., cela fait d’elle un point stratégique qui justement peut ancrer l’idée de l’OIA comme point de jonction central entre les velléités chinoises et le reste du monde hors capitalisme notamment le sud. Dans cette perspective on peut concevoir la place de la Chine comme une entrée permettant de mettre en avant les besoins et les attentes des pays du bloc asiatique voisins de la Chine et les rallier à la cause défendue dans le cadre du nouvel alignement et de l’OIA. Il y une partie du paradigme  lancé par Bandoeung et la charte de la Havane qui peut ici être réactualisé en allant non pas dans le sens d’une coupure mais à long terme d’une « absorption » du nouveau cercle d’échange économique fondé sur de nouveaux accords et de nouvelle perspectives monétaires pour aller dans le sens d’une absorption par le nouveau paradigme des pays les plus enferrés dans le capitalisme

En face, il y a l’hyper-puissance américaine. « América-first ». (selon les mots du président Donald Trump justement, le changement de paradigme américain pourrait se faire grâce au nouveau concept chinois).
L’Europe quant a elle n’a pas besoin de la Chine pour être divisée. Il y a actuellement deux divisions : est-ouest et sud-nord. 
Le principe du nouvel alignement monétaire qui cherche à prendre en compte cette division pour que les échanges soient plus équitables, vise à mettre en valeur les richesses du sud en permettant que ces dernières soient ralliées par d’autres pays plus développés comme les pays du sud-européen, la Chine et la Russie.
La seule possibilité qu’a l’Europe de rester un acteur puissant qui ne se fasse pas absorber par l’Asie d’une part et l’Atlantique d’autre part, est de mettre en oeuvre ce projet.
Ce dernier se complementarise tout à fait avec l’action chinoise des routes de la Soie qui met notamment en valeur les territoires notamment à travers ses perspectives agricoles et touristiques.
Les avancées dans les transports chinois ouvrent des perspectives jamais vues jusqu’alors grâce aux trains qui relient l’Europe à l’Asie. Les projets d’évolution du transport par train en Afrique à commencer par l’Afrique du Nord doivent donc être encouragés et doivent faire partie des objectifs d’ensemble afin qu’aucune zone ne soit enclavée.
Le lien entre zones plus développées du Nord et le Sud et l’Est moins développés est capotal pour affronter les enjeux de demain.
 En Europe, existe déjà sur le plan géographique, culturel et civilisationnel, et grâce aux accords de l’Union européenne, ces liens devraient constituer un socle suffisamment solide pour amortir le choc d’une disparité première entre deux paradigmes monétaires et économiques afin que les deux zones finissent par s’harmoniser sur le plan des échanges, du développement et de l’environnement entrainant avec elles dans leur sillage, les pays anglo-saxons. Dans ce cadre, le Royaume-Uni, point de jonction ente l’Europe et l’Outre Atlantique , ainsi que l’alliance de l’Ouest de l’Europe et l’Outre- Atlantique, devrait jouer un rôle fort.
Et cela va avec les Routes de la soie.
Cela devrait à terme mettre fin au concept américain de « America first » que l’on pourrait remplacer par « People first ».

Quelle stratégie avons nous ? Celle de coopération entre China First et America First, il faut manoeuvrer habilement. L’enjeu est « People first ».
C’est la stratégie qui manque dans le jeu pernicieux à trois éléments qui se joue ici : « Dans un jeu à trois puissances, il vaut mieux être l’une des deux » disait Bismarck, c’est une citation qu’utilise Eric Zemmour  dans sa chronique du journal Le Figaro du 24 janvier 2019 où il critique allègrement le projet chinois.
Bismarck voulait dire par là que la troisième était toujours lésée. Pourtant un équilibre de forme triangulaire serait bien plus favorable à la paix et au développement qu’un jeu de renvoi incessant entre deux puissances rivales, l’introduction de cette troisième composante est donc indispensable. Celle-ci compterait et pas seulement par le norme, par a capacité n matière de création de richesse liée à au développement, chose qui n’existait pas en 55. Avec l’OIA et le nouvel alignement monétaire des pays les moins favorisés drainés par la France et une partie de l’Union européenne, on saisirait ainsi notre chance d’un monde qui rebondit vers des potentialités infinies.

Les projets sont divers et varies ils peuvent avoir différentes échelles, touchent a tous les secteurs de l’économie.
Ainsi, les représentants de la Chine a ce colloque insistent ils sur le fat que la Chine n’est pas e seul investisseur, d’autres investisseurs existent comme par exemple la Banque mondiale, le projet est ouvert a tous, pour que le concept de partage et en quelque sorte de nouvelle 

-Ce qui est intéressant dans le projet chinois c’est son polymorphisme a la façon barbapapa. La question des différentes échelles, la diversité de ses enjeux : énergétiques, alimentaires et agricoles, commerciaux, financiers, en infrastructures également, géopolitiques…


Les analogies et raisons de comparer le projet chinois avec le concept de nouvel alignement sont intéressantes :

1.La Théorie du nouvel alignement n’est pas un nouveau concept alter-mondialiste, il se fonde non pas sur une utopie de redistribution, et parie sur la fin de l’échange inégal certes, mais dans le but de mettre en valeur le réel potentiel économique dessous les territoires, le projet chinois peut y aider.

2. Un nouveau paradigme de paix coopération et fraternité : il faut changer notre façon de voir les choses, et ne plus raisonner en termes de concurrence, même sur le plan économique, la « guerre économique mondiale », décrite par Helene Carrere d’ Encausse n’a plus lieu d’être.

3. Le concept de nouvelle mondialisation. avec deux pays qui ont chacun leur mission avec leur propre projet : 
Les deux projets font tous les deux appel a cette perspective. Mission Chine : contribuer a la prospérite économique et au rayonnement des perspectives civilisationnelles dans le monde.
Mission France : Remonter sur la bonne échelle cette fois-ci, pas celle, factice, des marchands du Temple.

4. L’intérêt pour le territoire transfrontalier, et la remise en cause d’une vision de l’économie mondiale fondée sur les résultats nationaux (PIB, RNB s’ouvrant davantage, pour suivre, il va falloir inventer de nouveaux indicateurs économiques).

5. Un projet de vision du monde multidimensionnel c’est la première fois que se développe une vision de l’organisation du monde autre que ethnocentriste et directement affiliée a une logique civilisatrice en fait il n’y a qu’une seule civilisation, celle ci se définit notamment par le droit international dont la primauté devrait être établie un jour ou l’autre.
 C’est une des conditions de la réussite du projet One road one belt mais aussi ce qui est mis en avant dans le cadre de l’OIA (voir les chartes et la récupération de l’héritage déjà existant en la matière (Les ODD en sont la dernière mouture). Rappeler les principaux principes communs a tous en matière de droit de 1948 en passant par les autres chartes, le corpus de textes OIA Chartes viendrait compléter le premier, en créant des obligations concrètes avec programmation d’objectifs planifiés pour les Etats signataires (un peu comme la COP). Le principe dégagé ici est universalisant. 
Cette façon de penser impérialiste est arrivée a son apogée sous les empires coloniaux, sa version américaine, façon XX ème siècle, fonctionne de manière différente mais l’acculturation qu’elle camoufle, façon coca-cola et frites du mac-do est aussi violente et aussi forte et pernicieuse, parce qu’elle fait le pari du libre choix des individus sans tenir compte des déterminismes, nombreux, qui l’accompagnent.

6. La Chine s’est posé tout comme nous  (Pays européens du Sud) la question de sa place dans le monde. Ainsi, les intervenants chinois parlent ils de la « Chine des nains politiques ».  la question se pose de savoir comment à l’aube de notre XXI ème siècle, dont certains des français ont énoncé qu’il allait être spirituel, on peut envisager d’être un acteur mondial .

Pas en imposant sa culture, ces formes acculturation on est allé jusqu’à parler de génocide culturel. sont a proscrire, la crise des réfugiés montre bien a quel point elle est pernicieuse.  La guerre économique mondiale sur les marches avec laide du capital ? a  conduit à la pollution et aux inégalités ainsi qu’ au désintérêt pour la chose publique et économique.  Il est temps de passer a autre chose.

Voir aussi : "les nouvelles routes de la soie, pont terrestre mondial"...http://www.institutschiller.org/Les-Nouvelles-Routes-de-la-soie-pont-terrestre-mondial.html