lundi 20 avril 2020

Palestine-Syrie-Lybie : l'honneur de la Tribu.

A l’occasion des pourparlers de la ligue arabe de ce jeudi 30 avril 2020 autour du plan de paix Trump, on peut d’ores et déjà avancer deux choses. Quoiqu’il advienne Israël ou Palestine ou pas, on peut avancer le pronostic suivant : rien ne se réglera, et cela, dans aucun Etat à dominante arabophone, sans que les Etats n’adoptent le principe suivant :
Il faut s’inspirer du passé et rester fidèle à l’histoire.
Mais quel passé ? Celui qui a fondé le droit historique des territoires, ce dernier est coutumier souvent, il est ancré profondément dans l’histoire des territoires concernés, ses hommes, ses cultures, son patrimoine. 
C’est le droit coutumier des Tribus. C’est ce dernier qui fonde la Asabyya, ce fameux « esprit de corps », propre à la   communauté. Sans lui, il ne peut pas y avoir de communauté d’Etat.
C’est le ferment sur lequel doit reposer la légitimité des gouvernements, l’unité et la solidité des Etats. Ce dernier est bien plus fort que la doxa et la propagande nationaliste que l’on a tenté d’imposer depuis les indépendances souvent par la force ou la violence avec ses symboles : le drapeau, l’hymne national ou la commémoration d’indépendance ou de prise de pouvoir.
Autre chose d’important : la tribu existait avant l’islam, elle est « anté-islamique » et erreur que nous faisons tous est lorsque l’on a conscience de cela, est d’occulter cette période pour mieux comprendre la source des conflits et dissensions internes aux pays arabes. 
Cela nous montre également que la question n’est pas dans le réglement complètement inutile de conflits liés à la religion, que la question n’est pas l’islam mais bien, comme l’a montré Kadhafi dans son livre vert dans la mise en place d’un système qui rend aux tribus toute leur majesté et leur rôle dans la vie politique quotidienne, dans un mouvement qui part du local pour aller au global. 
Ensuite il faut penser au présent et au bagage qu’il nous apporte. Ce présent, c’est le droit universel, les droits de l’homme, contenus dans la déclaration de 1948. Ce droit là a une dimension internationale.
 Il y a un enjeu d’ouverture pacifique vers les pays voisins et les autres puissances et cultures mondiales.
Et puis il y’a le droit du futur à construire sur ces deux bases pour le vote des « hommes libres » ceux des tribus. 
L’objectif est d’assurer la stabilité de l’Etat, sans main mise occidentale sans que l’occident ne vienne placer un de ces hommes de paille dont il a le secret. 
Avec toujours ce croisement entre dimension universelle celui des droits de l’homme et en transversal, celle de chaque tribu dans son territoire et son identité. 
C’est ainsi que l’on peut concevoir que les Etats arabophones puissent faire partie de la communauté internationale, pas grâce au religieux. 
C’est pourquoi la question religieuse doit être totalement occultée des pourparlers entre Israël et la Palestine, cette dernière n’est pas suffisamment lointaine dans le passé pour en constituer la véritable trame fidèle à une configuration historique véritable.
Il y avait des juifs et des arabes avant l’islam et ceux-ci faisaient partie de tribus voisines qui coexistaient, toutes étaient sémites.
La porte est dès lors ouverte vers l’idée d’un seul Etat avec partage équitable des richesses, à binationalité, et une Jerusalem ayant le statut de ville internationale, patrimoine de l’humanité (voir mon article du 31 janvier 2020 et celui du 05 juillet 2019 sur ce blog).
Il y’a ainsi une porte ouverte vers d’avantage d’ouverture d’esprit, chacun gardant sa religion pour soi. Ce qui est faisable dans un Etat comme le Liban qui est une création récente faite par l’occident suite aux partages du Moyen Orient entre la France et le Royaume Uni comme une constitution tenant compte des religions présentes dans le pays et à proportion dans son Parlement, parce que le pays est trop récent pour que l’on puisse prendre en compte les tribus pour en expliquer le fonctionnement du politique, ne l’est pas dans les autres pays arabes à tradition bien plus ancienne , de plusieurs millénaires.
 C’est notamment le cas en Syrie ou en Lybie, qui sont des Etats où les Tribus sont importantes (comme d’ailleurs dans toute l’Afrique). 
On a trop souvent essayé d’éluder le problème dans les Etats arabes pour que le politique y fonctionne correctement. ainsi pourrait on imaginer un Parlement syrien ou lybien divisé en plusieurs factions correspondant aux tribus régionales présentes dans le pays concerné comme on le fait au Liban avec les religions. 
Des Tribus anté-islamiques qui existaient déjà avant l’implantation de l’islam. Celle-ci, avec la création d’un Etat unifié à Médine, est à l’origine de cette profonde acculturation qui commence avec elle et se continue avec les différentes colonisations notamment occidentales.

Pour guérir de cette acculturation et retrouver un présent plus riche, renouant avec la notion de civilisation (n’oublions pas que l’idée de civilisation est née dans ces pays), bref , pour que le soleil y brille à nouveau il faut absolument retrouver l’honneur de la Tribu.
Par Noura Mebtouche.

A ce sujet :
lundi 20 avril 2020 Palestine-Syrie-Lybie : l'honneur de la Tribu. A l’occasion des pourparlers de la ligue arabe de ce jeudi 30 avril 2020 autour du plan de paix Trump, on peut d’ores et déjà avancer deux choses. Quoiqu’il advienne Israël ou Palestine ou pas, on peut avancer le pronostic suivant : rien ne se réglera, et cela, dans aucun Etat à dominante arabophone, sans que les Etats n’adoptent le principe suivant : Il faut s’inspirer du passé et rester fidèle à l’histoire. Mais quel passé ? Celui qui a fondé le droit historique des territoires, ce dernier est coutumier souvent, il est ancré profondément dans l’histoire des territoires concernés, ses hommes, ses cultures, son patrimoine. C’est le droit coutumier des Tribus. C’est ce dernier qui fonde la Asabyya, ce fameux « esprit de corps », propre à la communauté. Sans lui, il ne peut pas y avoir de communauté d’Etat. C’est le ferment sur lequel doit reposer la légitimité des gouvernements, l’unité et la solidité des Etats. Ce dernier est bien plus fort que la doxa et la propagande nationaliste que l’on a tenté d’imposer depuis les indépendances souvent par la force ou la violence avec ses symboles : le drapeau, l’hymne national ou la commémoration d’indépendance ou de prise de pouvoir. Autre chose d’important : la tribu existait avant l’islam, elle est « anté-islamique » et erreur que nous faisons tous est lorsque l’on a conscience de cela, est d’occulter cette période pour mieux comprendre la source des conflits et dissensions internes aux pays arabes. Cela nous montre également que la question n’est pas dans le réglement complètement inutile de conflits liés à la religion, que la question n’est pas l’islam mais bien, comme l’a montré Kadhafi dans son livre vert dans la mise en place d’un système qui rend aux tribus toute leur majesté et leur rôle dans la vie politique quotidienne, dans un mouvement qui part du local pour aller au global. Ensuite il faut penser au présent et au bagage qu’il nous apporte. Ce présent, c’est le droit universel, les droits de l’homme, contenus dans la déclaration de 1948. Ce droit là a une dimension internationale. Il y a un enjeu d’ouverture pacifique vers les pays voisins et les autres puissances et cultures mondiales. Et puis il y’a le droit du futur à construire sur ces deux bases pour le vote des « hommes libres » ceux des tribus. L’objectif est d’assurer la stabilité de l’Etat, sans main mise occidentale sans que l’occident ne vienne placer un de ces hommes de paille dont il a le secret. Avec toujours ce croisement entre dimension universelle celui des droits de l’homme et en transversal, celle de chaque tribu dans son territoire et son identité. C’est ainsi que l’on peut concevoir que les Etats arabophones puissent faire partie de la communauté internationale, pas grâce au religieux. C’est pourquoi la question religieuse doit être totalement occultée des pourparlers entre Israël et la Palestine, cette dernière n’est pas suffisamment lointaine dans le passé pour en constituer la véritable trame fidèle à une configuration historique véritable. Il y avait des juifs et des arabes avant l’islam et ceux-ci faisaient partie de tribus voisines qui coexistaient, toutes étaient sémites. La porte est dès lors ouverte vers l’idée d’un seul Etat avec partage équitable des richesses, à binationalité, et une Jerusalem ayant le statut de ville internationale, patrimoine de l’humanité (voir mon article du 31 janvier 2020 et celui du 05 juillet 2019 sur ce blog). Il y’a ainsi une porte ouverte vers d’avantage d’ouverture d’esprit, chacun gardant sa religion pour soi. Ce qui est faisable dans un Etat comme le Liban qui est une création récente faite par l’occident suite aux partages du Moyen Orient entre la France et le Royaume Uni comme une constitution tenant compte des religions présentes dans le pays et à proportion dans son Parlement, parce que le pays est trop récent pour que l’on puisse prendre en compte les tribus pour en expliquer le fonctionnement du politique, ne l’est pas dans les autres pays arabes à tradition bien plus ancienne , de plusieurs millénaires. C’est notamment le cas en Syrie ou en Lybie, qui sont des Etats où les Tribus sont importantes (comme d’ailleurs dans toute l’Afrique). On a trop souvent essayé d’éluder le problème dans les Etats arabes pour que le politique y fonctionne correctement. ainsi pourrait on imaginer un Parlement syrien ou lybien divisé en plusieurs factions correspondant aux tribus régionales présentes dans le pays concerné comme on le fait au Liban avec les religions. Des Tribus anté-islamiques qui existaient déjà avant l’implantation de l’islam. Celle-ci, avec la création d’un Etat unifié à Médine, est à l’origine de cette profonde acculturation qui commence avec elle et se continue avec les différentes colonisations notamment occidentales. Pour guérir de cette acculturation et retrouver un présent plus riche, renouant avec la notion de civilisation (n’oublions pas que l’idée de civilisation est née dans ces pays), bref , pour que le soleil y brille à nouveau il faut absolument retrouver l’honneur de la Tribu. Par Noura Mebtouche.

Lettre à M.Gorbatchev de Green Cross International





Le confinement est l'occasion de se souvenir des bons moments de notre mouvement...

Cette lettre a été écrite le 8 janvier 2012, en réaction à la position de la Russie au conseil de sécurité à l’ONU, dans le cadre du conflit syrien que nous jugeons périlleuse.
Nous lui parlions de notre idée de l'OIA.

Une autre lettre un peu similaire avait été envoyée à Mme Danielle Mitterrand de France Libertés à la même époque.
L’occasion d’entrer en contact avec M. Gorbatchev et de lui faire connaitre l’existence de Respublica.
On peut consulter tous les courriers que nous avons envoyé à nos lecteurs, sympathisants ou hommes et femmes politiques sur le Facebook de Noura Mebtouche, option Respublica).
 M.Gorbatchev.
Je m’appelle Noura, je suis française.
J’ai crée il y a trois ans un mouvement politique, citoyen, républicain.
Ce mouvement est à l’origine d’un véritable projet politique pour la France mais également pour l’Europe. Ainsi avons-nous développé l’idée d’une économie nouvelle, qui repose sur les dynamismes et potentiels locaux, bien davantage que sur le grand capitalisme qui aujourd’hui encore nous montre ses limites.
Des limites qui sont défavorables à la Paix.
Nous admirons beaucoup ce que vous avez fait pour la Russie et n’évoluons jamais dans nos recherches sans penser à la nécessaire complémentarité entre transparence (Glasnost) et Perestroïka (vague de réformes, restructuration).
Nous admirons également vos positions actuelles, au sein de Green Cross International, bien entendu, nous venons d’écouter votre annonce parue le 1er février autour de l’eau (voir notre projet d’Organisation des Etats indépendants et autonomes , notice 1) mais également au sein de la Fondation Gorbatchev pour la recherche en sciences économiques et politiques.
Nous apprécions aussi beaucoup vos positions actuelles dans le cadre des événements politiques d’une Russie qui vous est chère, particulièrement votre intransigeance et le sens de l’incorruptibilité dont vous avez fait preuve dans vos interventions auprès de Vladimir Poutine en décembre dernier.
Nous pensons néanmoins que ce dernier peut avoir les qualités d’un grand chef d’Etat, à condition qu’il soit bien conseillé et vigilant en ce qui concerne les qualités de rigueur et de justice qu’il convient de garder en permanence comme arme de guerre pacifique en cette époque cruciale où l’avenir du monde se dessine.
Pour moi Vous, Vladimir Poutine et Dimitri Medvedev constituez en ce moment les trois têtes « invisibles » du véritable pouvoir russe. Il s’agit d’une sorte de triumvirat représentant : le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif, et le droit.
Dimitri Medvedev exerce actuellement le pouvoir exécutif, Vladimir Poutine est le législatif qui n’attend plus que d’être légitime. Vous-même Mickaël Gorbatchev, à l’origine de la constitution de la Fédération de Russie, ayant initié les plus grands chamboulements de l’ex URSS, et donné au nouveau pays la possibilité de se donner une Constitution êtes le gardien du Droit, même si vous ne l’êtes pas officiellement.
Nous avons repris, chez Respublica, cette notion de Triumvirat, trois pouvoirs, trois
 « têtes différentes » : le Sénat et son président, le Président de la République et le gouvernement pour l’exécutif , le conseil constitutionnel garant des droits et des libertés mais aussi du respect de la Constitution et de la séparation des pouvoirs dans notre projet de Constitution (voir notice 2), formé d’anciens, « les sages de la République ».
Aussi sommes nous contents de pouvoir vous écrire afin de vous faire connaitre notre existence et nos positions en tant que mouvement politique qui sait diffuser ses idées, n’hésite pas à la faire auprès des présidents ou candidats à la présidence et a bien l’intention, dans cinq ans de se présenter aux élections présidentielles afin de mettre en place son programme.
Nous connaissons  le rôle que vous avez toujours joué et continuez à  jouer en ce moment, en matière de promotion de la Paix .
C’est avec une grande consternation que j’ai lu ce matin les nouvelles dans le journal le Monde.
 On y apprend que dans le cadre de la guerre civile en Syrie, à l’ONU. La Chine et la Russie font des leur, et utilisent leur droit de veto pour s’opposer à la reconnaissance du peu de légitimité des actions menées par le gouvernement syrien.
Il est vrai qu’aujourd’hui, la Chine se venge de plusieurs siècles passée sous domination occidentale. Il est vrai que cette dernière doit, à l’abri de ses réserves financières énormes se sentir invulnérable.
Mais de là à ouvrir la porte à un nouvel ordre mondial qui n’aurait d’autre fondement que le despotisme, le profit à tout prix et la loi d’un marché implacable ?
Le XXI ème siècle, censé être un siècle nouveau, propice à l’éveil de l’individu va-t-il rater son entrée dans le monde civilisé ?
Ce serait profondément dommage.
Or, voici que la Russie dont nous avons étudié l’histoire avec passion et décortiqué une Constitution toute neuve, moderne, démocratique, laissant la place libre à l’expression de tous les régionalismes (la liste des territoires, républiques, régions, regions et districts autonomes est impressionnante et témoigne d’une grande ouverture et diversité  donnant à l’individu, citoyen de la fédération toute l’importance qu’il est en droit d’attendre, participe avec la Chine, sa proche voisine, à ce début de tentative visant à couper, une fois de plus le monde en deux parties.
La situation en Europe de l’Est est périlleuse. Les dictatures et les dirigeants peu portés vers la démocratie se succèdent, tentent de créer une nouvelle force qui viendrait s’opposer aux partisans d’une liberté et d’un bien-être déjà difficile à mettre en place dans les pays qui s’en  réclament.
Nous sommes tous collectivement responsables du nouvel ordre mondial qui est en train de se construire aujourd’hui .
La fracture béante qui s’est creusée au gré des conflits lors du siècle précédent ne demande qu’à se refermer avec des choses constructives,  et non pas de nouvelles occasions de laisser se propager le mal sur terre.
Nous savons que Vladimir Poutine est partisan d’une Union Eurasienne qui incluerait les deux grandes puissances que sont la Chine et la Russie.
Profondément européens, nous trouvons dommage que la Russie, dont une grande partie est  européenne pratique sur les peuples, cette forme d’acculturation qui  les empêche de s’autodeterminer, et de prendre pleine mesure de leur autonomie pour avancer ensemble, dans la voie vers la Paix, l’Harmonie et le Bien-Etre.
Nous avons, je vous en ai parlé tout à l’heure, beaucoup travaillé sur la Constitution de Russie.
Une aventure passionnante dont nous nous sommes inspirés afin d’écrire notre propre projet de Constitution pour la République Française.
Celle-ci modernise, complète, remet au goût du jour notre Constitution de 1958, sans jamais se démarquer de la logique voulue par le Général de Gaulle et son équipe de constituants issus de la Libération de la France, lesquels surent marquer profondément la République française par leur vision d’une politique à long terme. C’est cet esprit là, visionnaire, que nous voulons conserver.
Dans ce projet de Constitution, nous avons laissé toute sa place à l’Europe. Non pas une Europe telle que perçue jusqu’alors, qui serait une grande puissance économique capable de rivaliser, même en s’essoufflant un peu, en en laissant quelques uns au bord de la route, avec des puissances toutes neuves comme la Chine.
 Notre Europe à nous est une Europe avant tout culturelle, historique, qui laisse sa place à toutes les cultures et organise grâce aux alliances entre villes, associations, petits producteurs, petits consommateurs, nomades, des ponts, des passerelles, des alliances...
Ainsi avons-nous eu l’idée de créer des « Pays », librement, entre villes et villages, entre deux frontières, avec des Chartes qui ont leur propre champ de compétences et ne concurrencent pas l’organisation interne de chaque Etat ni ne s’opposent aux décisions de ces derniers mais sont là simplement pour montrer que leur territoire existe, qu’il a une histoire et une identité.
Et pourquoi pas des assemblées régionales consultatives européennes (ARC) qui pourraient donner leur avis à l’Europe et à chaque Etat sur les décisions prises ?
Ce nom là rappelle le mot Arche qui n’est pas éloigné du mot Alliance. Et cela n’a qu’une seule consonance, le mot Paix.
Ainsi, avons-nous pour projet de mettre en place progressivement cette forme de reconnaissance de territoires qui ont un passé commun, une histoire, une langue commune, en transparence, en superposition sur l’organisation de chaque Etat.
Nous voulons, chez Respublica ,que la France soit pionnière dans ce domaine .
Du moins a-t-on déjà commencé à relier certaines villes entre elles, fait émerger  des territoires qui sont liés par une identité commune.
Cette Europe, qui n’a rien d’arbitraire, rien de totalitaire, bien au contraire, nous la voulons jusqu’à l’Oural, comme l’avait déjà prédit le Général de Gaulle..
Dans cette Europe, nous incluons la Russie, du moins en ce qui concerne sa partie ouest. C’est un grand pays, qui peut supporter une double identité que recoupe la grande identité Fédération de Russie.
 Pourquoi ? Parce que cette partie là, est profondément européenne dans son histoire, dans sa culture, dans son identité, dans la façon de vivre, de concevoir la vie de ses habitants.
Une grande partie des Pays de l’ancien bloc de l’Est n’en fait elle pas déjà partie ?
L’Europe n’attend plus que l’Ukraine et ses proches voisins dont cette partie ouest de la Russie fait partie, ne nous laissons pas nous la faire voler…
Faire de la Fédération de Russie un immense bloc uniforme qui serait allié aux grandes puissances asiatiques aurait les même conséquences qu’un ethnocide, certains ont parlé de « génocide culturel ». Cela reviendrait à étouffer la moitié de la population de Russie, un grand pays très riche et très diversifié, ce qui constitue sa force…Quel dommage
Cela reviendrait à nous priver volontairement des nécessaires liens et contacts pacifiques entre deux grandes civilisations. L’Europe d’une part, La Chine d’autre part. 
Quel dommage…
Pour une fois que nous avions cette occasion de nouer des liens autrement qu’avec le tourisme de bas étage ou la consommation de masse.
Il y a une autre façon de concevoir les relations des Etats entre eux.
Et c’est la Russie qui cette fois-ci, est au centre de la problématique. Elle peut être, si elle le veut, la championne de la Paix dans le monde.
De quoi satisfaire les grands Politiques, qui ont fait ou vont faire l’histoire de ce Pays.
De quoi lui donner la place qui lui revient de droit dans notre ordre mondial.
Une place qu’elle attend depuis longtemps.
Notre vision de la Russie , de l’Europe et du Monde est très conciliable avec celle de Vladimir Poutine.
Nous sommes favorables à une Union Eurasienne, nous aussi.
Là où  il dit « Nous voulons une Union Eurasienne », nous répondons chez Respublica : « L’Union Eurasienne ne peut pas exister sans l’Union Européenne . Toutes les deux sont complémentaires. ».
Cela veut dire, bien entendu, que toute Union Eurasienne ne peut pas trouver de sens, dans notre XXIème siècle de Paix et d’intelligence pure, si elle  ne se fait pas dans une optique de civilisation.
Or, qu’est ce que la civilisation sans une optique de paix, de cohabitation d’enrichissement mutuel ?
Une Union Européenne à l’Ouest,  se construisant naturellement par rapprochement entre villes, une Union Eurasienne au Sud se construisant sur le même mode, et non pas en opposition au Droit, à la Démocratie, à la Paix…
Quel bel écrin pour la Russie, digne de son passé…, telle que nous l’avons décrite,
Or, cette Union Eurasienne c’est aujourd’hui qu’elle est en train de se construire. Quelque part, la Russie elle-même en est largement responsable. Aujourd’hui même, en préparation à cette alliance entre pays voulue par ses dirigeants, est en train de se faire un nouvel ordre mondial.
En signalant sa désapprobation au conseil de  sécurité sur la manière de traiter le cas syrien, et en se mettant résolument du côté de la Chine, Dimitri Medvedev nous oriente mondialement sur un terrain trop escarpé pour qu’il n’y ait pas de chute.
Ce terrain là, nous le connaissons bien car nous l’avons déjà expérimenté pendant tout le siècle précédent sur la base de la mésentente, de la discordance, de la guerre…
La Russie, pays responsable de ses actes n’y trouve elle pas un moyen, en Etat ayant tiré les leçons du passé le moyen de rester fidèle à sa tradition de diplomatie et de prospérité  tel que défini par les grands dirigeants qui l’ont construite, ceux qui de Ivan III et même bien avant lui, à aujourd’hui, font d’elle un ensemble unifié par une même histoire, avec une logique qui lui est propre.
N’est ce pas un moyen de montrer aux Etats-Unis que la Russie compte autant qu’elle ?
 Sur l’échiquier mondial ? Non pas grâce à une guerre qui donnerait des victoires éphémères   mais avec la mise en place d’une entente enrichissante et productive qui va porter ses fruits, après que l’arbre ait grandi, en toute quiétude.
Seule la Russie peut raisonner la Chine et la convaincre de participer au grand mouvement collectif . Cela passe par la reconnaissance, au sein du conseil de sécurité, même si la Russie veut montrer son désaccord avec un certain ordre mondial, qu’elle désapprouve,  de l’iniquité de certaines méthodes  comme c’est le cas en Syrie actuellement (1).
A la Russie elle même de construire le prochain, ordre mondial, mais pas sur le dos de civils innocents.
Il y a un  mouvement collectif  obligatoire vers la Paix dont on doit supprimer les entraves.
Il doit correspondre aux exigences de Paix et de Fraternité entre les peuples que nous réclamons depuis des siècles .
Cette exigence là est pourtant bien, internationale.
C’est la loyauté qui fait les grands Etats. Et le sens de la Justice qui finit toujours par gagner.
Il me semble que dans ce cadre, vous avez un rôle à jouer, en tant qu’inspirateur, une fois de plus, mais aussi de gardien et aussi de conseiller de la Paix.

Noura Mebtouche.
(1) L'utilisation de l'arme chimique par les dirigeants syriens.

samedi 18 avril 2020

La charte de l'entreprise éthique et républicaine.

A quelles lois devraient obéir les entreprises françaises pour lutter notre les multinationales ?
Voici une idée de charte : elle définit l'entreprise éthique et républicaine.
Par Noura Mebtouche.


  • La charte de l’entreprise éthique.
  • Article 1. L’entreprise française peut être une entreprise individuelle ou bien une société, une SCOP ou une SCIC. Quel que soit son statut, elle favorise la participation des salariés au capital.
  • Article 2. L’entreprise française participe activement à l’abandon progressif des hydrocarbures, des gaz naturels et participe activement à la mise en place du plan énergies renouvelables.
  • Article 3. L’entreprise française ne peut pas faire de création monétaire, seules la banques centrales ont ce monopole. Seul l’Etat peut créer de la monnaie.
  • Article 4. L’excédent brut d’exploitation est le seul juste instrument de la création de richesse réelle, pris en compte en tant qu’indicateur du même nom, dans la comptabilité nationale (indicateur brut d’exploitation), au même titre que le PIB qui totalise la somme des valeurs ajoutées. Cela exclut les activités à caractère financier et exceptionnel qui sont à dissocier de l’activité productive.
  • Article 5. L’entreprise française produit de la valeur ajouté qualitative sans externalités négatives sur les plans sociétaux, environnementaux et économiques.
  • Article 6. L’entreprise française est ancrée sur un territoire. Elle a une responsabilité sociale, environnementale et économique sur ce dernier. 
  • Article 7.  En tant qu’entreprise liée au territoire, l’entreprise française noue des relations avec des partenaires du territoire.

  • Article 8.  l’Entreprise française développe sur le territoire un faisceau de compétences et de rôles.

  • Article 9. Toute entreprise située sur le territoire s’analyse en termes d’approche systémique et fait elle même partie de systèmes et de sous-systèmes plus élargis.

  • Article 10. Toute entreprise intègre et tient compte d’un facteur de production supplémentaire, le facteur foncier, il intègre des éléments nécessaires au réencastrement économique avec le territoire, tels que l’environnement ou encore la dimension esthétique du paysage.
  • Article 11.  Les entreprises situées sur le territoire française se voient appliquer une clause dite de « subsidiarité »  quand à la provenance de leurs biens d’investissement ou importations qui va du plus petit territoire en local, au territoire le plus élargi. En matière d’échange international, les zones OIA et nouvel alignement sont privilégiées.

  • Article 12. Les entreprise agricoles françaises font l’objet de politiques harmonisées en matière agricole avec les autres pays européens. Cela s'oppose  à toute politique arbitraire venant rompre avec la nature de l'agriculture française, n'autorise pas les monopoles, ni les subventions injustifiées, donnant lieu à des prises d'intérêt et à la corruption sur le marché notamment des denrées alimentaires. Priorité est donnée, conformément à la position française dans le cadre de l'organisation des pays indépendants et autonomes en juin 2018, aux communautés économiques locale, à l'autosuffisance alimentaire et aux petits producteurs, ainsi qu'à l'échange équitable avec les pays les moins développés .
  • Article 13. L’entreprise française favorise le développement et sa participation aux réseaux d’entreprise mis en place dans le cadre du nouvel alignement et de l’OIA, en matière coopérative.
  • Article 14. Les regroupements de petites et moyennes entreprises sont favorisés afin de réaliser des économies d’échelle et correspondre à un nouveau code des marchés publics pour les collectivités locales et l’Etat. En matière de marchés publics, l’entreprise française participe grâce aux groupements d’entreprises réalisés dans le cadre du nouveau code des marchés publics qui exclut les monopoles ou les prises illégales d’intérêt et la corruption.
  • Article 15. Le recours aux marchés financiers est encadré.

  • Article 16.  L’entreprise française répond à des critères éthiques définis dans la Constitution française, notamment sur des valeurs telles que l’égalité, la liberté, l’exigence de mixité, de laïcité. Elle est ainsi partie prenante des valeurs de la République. C’est un acteur sociétal républicain.

  • Article 17. En tant que citoyenne, l’entreprise française participe activement à la mise en place des objectifs mis en place dans le cadre du processus législatif français, 
  •    
  • Article 18 . Le qualificatif d’innovation au sens entreprenarial du terme s’applique uniquement aux vraies innovations sur le plan de l’organisation du travail, des ressources humaines, de la vie dans l’entreprise, des méthodes et techniques, des matériaux , des outils de production ou bien des marchandises. Le critère n’est pas la compétitivité mais l’élément supplémentaire apporté au bien être de la société comprenant son environnement et ses êtres humains.
  • Article 19. La source d’une innovation est rémunérée sous forme forfaitaire après mesure de son impact auprès de son ou de ses auteurs, puis elle appartient aux « Communs » définis dans la constitution française, elle se diffuse ainsi librement, quelle que soit sa nature.
  • Article 20. Les entreprises qui s'installent à l'étranger notamment dans les pays en développement comme les investissements directs étrangers , doivent respecter un certain nombre de clauses obligatoires relevant d'un souci d'équité et de "raison sociale". Tout IDE doit comporter un cahier des charges environnemental et économique ainsi qu'un cahier des charges social qui l'oblige à porter ses objectifs à long terme et en adéquation avec les objectifs des politiques économiques des pays dans lesquels ils s'installent. Seuls les investissements durables et à long terme, prévoyant des mécanismes de « préférence résidentielle » de partage de la valeur ajoutée et des emplois, permettant au pays d'en retirer un profit conforme aux principes de bonne gouvernance et de développement durable et correspondant aux 17 objectifs de développement durable émis en 2015 avec objectif 2030 par les Etats membres de l'ONU sont acceptables et cautionnables sur le plan de la nouvelle éthique de mondialisation économique de l'OIA. Cela s’applique à toutes les entreprises et les sociétés financières françaises.
  • Article 21.  Toute délocalisation doit faire l’objet en priorité d’une tentative de reprise préalable  du site existant par les salariés sous forme de  SCOP ou de SCIC, pour une durée de cinq ans maximum par l’intermédiaire d’ une loi expérimentation. Les résultats de ces prototypes font l’objet d’un diagnostic.
  • Article 22. Les dirigeants d’entreprises, et salariés parmi lesquels, les salariés en participation, participent à l’élaboration des politiques publiques au sein des instances d’Etat préalables à l’élaboration de la loi.


samedi 28 mars 2020

Des propositions pour l'après coronavirus.


L'Ankh : un symbole historique qui signifie Vie.
Par Noura Mebtouche.

La crise du coronavirus qui sévit actuellement remet en cause notre système de mondialisation économique. La mondialisation par les multinationales est sans conteste en cause dans cette affaire. Cette mondialisation est la cause de la mondialisation de la maladie à grande échelle, avec un virus que l'on ne sait pas guérir. On se demande également à quel point, ce virus ne viendrait pas des abus causés à notre environnement, la Terre se vengerait ainsi des dégâts causés et ne ferait pas de quartier en matière de mortalité. Cela sonne comme un avertissement non pas divin mais proprement écologique. Sur terre, il y a de la place pour tout le monde mais pas en continuant à polluer et en privilégiant la loi du profit. Il faut s'attendre si on ne veut pas avoir affaire à des représailles encore plus graves à d'autres crises sanitaires ou écologiques majeures (car ici il s'agit bien d'une crise écologique : nous faisons partie de l'environnement et là c'est nous humains qui sommes touchés tout comme les forêts par les incendies ou les océans par les pollutions). Alors, avant de nous voir accablés par un phénomène similaire aux douze plaies d'Egypte, nous devons absolument remonter le niveau de notre conscience collective et réorganiser notre système économique.
La crise du coronavirus est révélatrice des désordres politiques, financiers et sanitaires qui ont sévi sur la planète pendant ces dernières décennies. Nous devons désormais faire face à de nouvelles urgences particulièrement cruciales. Elles consistent à remettre en question le fonctionnement de notre système économique tout entier.
La commission économique du parti communiste français propose dès la fin de la vague d’épidémie et du confinement des solutions drastiques qui permettront de remettre notre économie à plat et de repartir sur de nouvelles bases.
-Une loi de finances rectificative permettant de débloquer 4 milliards de crédit nouveaux pour le système de santé publique et des mesures de soutien à l’ensemble des services publics.
La mise en place d’instance démocratiques de suivi de la mise en oeuvre des toutes les nouvelles dispositions économiques s’appuyant notamment sur les CESER.
-Un soutien au pouvoir d’achat des ménages. 
-Une mobilisation des trésoreries abondantes des grands groupes pour faciliter le crédit interentreprises en faveur des salaires et de l’activité des PME.
-Une mise en place de crédits bancaires de trésorerie à taux réduits financés par la BCE sous condition stricte de maintien de l’emploi et de la rémunération des salariés concernés dans les secteurs concernés par la rupture des chaines d’activité (automobile, aéronautique).
-Un plan de mobilisation des grands groupes pharmaceutiques pour faire face à l’urgence de l’épidémie et pour consolider durablement la filière.
-La mise en place d’un dispositif exceptionnel de crédits de trésorerie bonifiés pour les PME-TPE ces crédits seront entièrement refinancés à 0%, voire moins par la BCE.
-Des avances longues à taux zéro pou le maintien de salaires à 100% incluant les salaires au delà du SMIC, avec un abondement supplémentaire de l’Etat, des trésoreries des grands groupes et d’un fond européen (financé par la BCE).
-Il ne faut surtout pas recommencer les errements des krachs précédents, la fourniture en urgence de liquidités par la BCE au système bancaire doit être assortie de critères précis : pas de refinancement des crédits alimentant la spéculation et les opérations financières, accès à un taux de refinancement à taux négatif réservé aux crédits favorables à la sécurisation de l’emploi et de la formation.
-Suivi du contrôle du crédit et de la mise en oeuvre de ces dispositions sous l’égide des conseils régionaux et du CESER.
-retrait immédiat du projet de réforme des retraites qui fragilisera l’ensemble de l’économie.
Au niveau européen :
-Abandon définitif du pacte de stabilité budgétaire. Ouverture à une négociation pour un nouveau traité remplaçant le TSCG (traité sur la coordination, la stabilité et la gouvernance) et pour la définition d’un nouveau statut et d’un nouveau mandat de la BCE.
Mise en place d’un fonds de développement économique , social, écologique européen financé par la BCE. Cette nouvelle institution financerait des investissements démocratiquement élaborés, décidés et suivis et contrôlés dans chaque Etat membre de l’UE et visant à développer les services publics dans tous les services, à commencer par la santé et à répondre à l’urgence écologique.
-Création d’’un pôle public européen du médicament (recherche et production).


Voici ce que l’on peut répondre à ces propositions qui émanent d’une instance riche en idées intéressantes sur le plan économique.
-L’idée de déplacer la gouvernance économique au sein des régions avec comme instance de gouvernance principale les CESER se référant au CESE au niveau national est excellente c’est ce que nous devrions faire depuis longtemps. En effet, comme nous le disons depuis longtemps dans les articles de ce blog : seule une perspective territoriale peut aider notre économie ) être plus riche, plus équitable, à reposer sur des emplis pérennes et des richesses créant un effet bulle de neige parce que d’abord permettant d’assurer l’autosuffisance du plus petit échelon au plus grand c’est à dire privilégiant le territoire national, ce qui n’exclut pas les exportations, au lieu de privilégier des importations des multinationales qui n’apportent pas de richesses aux territoires ni aux ménages et d’alimenter la guerre que se portent les grandes entreprises. Cela va avec le concept d’économie territoriale tel que défini par l’école d’économie territoriale de Grenoble (Courlet et Pecqueur notamment) et bien d’autres économistes qui ce sont rendu compte que l’on ne pouvait pas gouverner l’économie uniquement par le haut.

-L’idée de remettre en question notre système économique , monétaire et financier est bonne. La rigueur budgétaire n’est pas une bonne chose, raisonner uniquement avec l’euro non plus. On peut s’attendre à une remise en cause des taux de change mondiaux et à une remise à plat à ce niveau là. L’emploi des DTS au niveau mondial pour aider les pays qui ont été les plus gravement touchés sur le plan financier s’impose. Le FMI va devoir être monopolisé de manière très importante. Autant en profiter pour s’habituer à l’idée d’avoir une gouvernance monétaire mondiale avec un moyen de paiement mondial, reposant sur une réserve mondiale, et pourquoi pas remettre en question notre euro, en faisant en sorte que les pays les moins développés de l’Union européenne se regroupent au sein d’un groupe des non alignés ayant leurs propres taux de change et leur propre système de réserve de valeur : le bancor, une monnaie internationale gérée par une caisse de réglement spécifique et une nouvelle banque centrale la BCNA (banque centrale des nouveaux alignés).

-Cela n’empêcherait pas l’Union européenne de constituer à exister mais avec une partie nord avec l’Euro et une partie sud composée de pays à taux de change flottant leurs propres banques centrales indépendantes, se référant à une BCNA et s’alignant entre elles. Par exemple, l’idée d’un fonds écologique européen proposé par la commission économique du PCF était déjà préconisé avant la crise du coronavirus. 
Depuis sa nomination à la tête de la commission européenne Ursula Von der Leyen, a mis en place un projet de Green Deal, avec des objectifs à long terme sur la production de carbone mais aussi les autres pollutions, avec un fond spécifique (qui représenterait 25 %du budget annuel de l’UE, un respect des accords de Paris par les accords de libre-échange. L’objectif est de créer un mouvement systémique (comme avec les échanges financiers) en sens inverse (ceux ci sont positifs) afin de faire de l’écologie le levier de la croissance. à l’heure où le Figaro du 11 décembre, parle de la difficulté de certains pays de l’Est à mettre en place ces mesures, on ne peut que se dire que l’entrée dans le nouvel alignement avec ses règles notamment ses droits économiques et sociaux ainsi que sa charte  de l’entreprise éthique, pourraient aller de pair avec ces mesures de « Pacte Vert » qui concernent toute l’Union. Du moins le groupe des nouveaux alignés n’irait-il pas contre, sachant que le fait pour des pays comme la Pologne, la Hongrie, la République tchèque qui utilisent beaucoup le charbon la processus du nouvel alignement pourrait les aider à faire leur transition dans la sérénité, les autres Etats aussi.
 Pour l’instant ce n’est encore qu’un projet et les enjeux liés au financement sont déterminés mais pas toujours résolus, la problématique liée aux pays européens les plus pauvres est cruciale, il suffirait d’entrer dans un cercle vertueux de croissance verte, et pour cela (c’est là que les institutions européennes sont souvent maladroites avec leur financements importants), de mettre en place d’abord dans ces pays les moins riches un socle vert commençant par le local, le plus petit échelon.  D’ailleurs cette perspective territorialisante n’est pas seulement le propre des plus pauvres , elle incombe à tous, c’est un terme avec les pratiques qui vont avec dans l’air du temps et dans ce sens on a un outil majeur et fondamental qui permet d’opérer la jonction entre l’économie nationale et un résultat national : la petite ou moyenne entreprise.  Frederic Boccara parle à ce sujet dans le financement des TPE/PME de « véritables écosystèmes vertueux ». (p27). (Les cahiers du CESE).
Parler à ce sujet des réseaux leaders nous amène vers la considération suivante : la PAC.
Il faut sans conteste continuer la PAC en aidant les Etats européens à viser d’abord l’autosuffisance alimentaire et l’emploi grâce au modèle de la petite et moyenne entreprise.


Par Noura Mebtouche.

jeudi 19 mars 2020

Des solutions pour la Lybie.

 

Drapeau Lybien : Etoile et croissant.

La situation en Lybie est de plus en plus inextricable, la composante islamique, très récente dans l'histoire, fait des problématiques déjà compliquées un véritable labyrinthe.
Nous qui en occident, avons crée de manière durable et dans un temps très ancien nos Etats-Nations, et éteint les vieilles querelles de tribu gauloise, qui parfois encore se font entendre, nous avons du mal à comprendre comment fonctionnent ces pays à composante tribale très forte. C'est pourquoi nous nous heurtons, avec nos instruments de diplomatie issus des grandes organisations, à des obstacles infranchissables, le sol même de la Lybie avec ses intérêts en sourdine se dérobant sous nos pieds. Ghassan Salamé a donc eu raison de mettre fin récemment (mars 2020), à ses fonctions d'envoyé spécial en Lybie, comme il a raison d'appeler à une nouvelle constitution et à de nouvelles élections après une conférence nationale. Nous devrions privilégier à ce terme celui de "conférence des tribus".
Enfin, si l'ONU a son mot à dire, c'est aussi une bonne idée de faire fonctionner comme deuxième parrain, le nouveau processus démocratique que je décris ci-dessous : l'Union africaine.

Voici donc un résumé de la 
Conférence de Patrick Haimzadeh sur la situation en Lybie.

Novembre 2015.
IEHDN. Les rencontres de Cybèle, Villa méditerranée.
Marseille.
24 novembre . 19h00.
Animation : François Burgat. 
Conférenciers : Omeyya Seddik, analyste au Center for Humanitarian Dialogue.
Patrick Haimzadeh, ancien diplomate français en Lybie.
Avec mes propres réflexions.
En rose et en vert : mes commentaires personnels (Noura).
La seule solution pour dépasser le stade de la Asabiya et donc de reconstruire un Etat sur d’autres bases que la dictature poussée par l ‘occident est de faire ce que disait Kadhafi sans son livre vert, celui connaissait très bien son pays et avait compris que le premier socle vers une gouvernance pacifique et la voie de la prospérité passait d’abord par elle comme premier socle. Il faut donc organiser des comités populaires consultatifs allant du plus petit au plus grand, du plus petit échelon local (mon frère d'abord puis mon cousin et mon voisin puis l'étranger un vieux proverbe qui permet de bien comprendre l'état d'esprit africain) pour remonter au pouvoir centralisé. Si les Lybiens ne veulent pas de Tripoli pour capitale, pourquoi ne pas accepter Benghazi. On pourrait dans un premier temps faire jouer le processus démocratique ci-dessus démontré à travers deux capitales. Cela permettrait d'évaluer un programme commun, premier pas vers des discussions entre groupes, puis faire voter les tribus en faveur du choix pour une capitale ou pour l'autre.

Un conseil : le médiateur de l’Onu doit toujours rester au centre.
Lorsque la rue prend le pouvoir, à cela, on pourrait rétorquer que la rue n’a pas vraiment pris le pouvoir parce que contrairement à la Tunisie et à l’Egypte où sont survenues des révolutions d’envergure, les occidentaux n’ont pas laissé au peuple le temps de s’approprier le pouvoir en intervenant de manière trop virulente à cause de la victoire de Kadhafi. 
En 1969, Khadhafi prend le pouvoir. Ce dernier suit son credo révolutionnaire et met fin à la bourgeoisie contrôlée par les britanniques. 
La Lybie baigne alors dans le monde du pétrole et est bercée par le Nassérisme.
Le conseil du commandement révolutionnaire devient en 1978 un autocratisme et un pouvoir personnel.
A partir de 2011 commencent les troubles révolutionnaires, il y a un déséquilibre : la redistribution et l’achat des fidélités ne sert plus à la structure de la société car les libyens s’estiment lésés et victimes d’injustice.
La Cyrénnaïque et certaines villes notamment. Benghazi, foyer de révolutions. Cela joue un effet domino. 
Grace à la chaîne Al Jazirah, les libyens communiquent. Une certaine cécité du pouvoir empêchait ce dernier de voir que le pouvoir se craquelait.
Le processus insurrectionnel ne durera pas longtemps, après quelques jours de révolte, la guerre civile prend le pas.
Car les villes lybiennes ont beaucoup de personnalité et ne sont pas d’accord entre elles.
Il y a une défection militaire : à l’est, 
certaines tribus sont activées par le régime et se sont solidarisées avec Kadhafi. 
Il y’a une infinité de petites guerres civiles.
L’issue révolutionnaire aboutit à la fin du régime en octobre 2011. Aidé par l’occident.
Des coalitions se sont formées. Le grandes Katibas de l’Est ont vu beaucoup des leurs, opposants au régime, se connaitre en prison, une nouvelle solidarité en a émergé. 
Ces derniers sont allés en Tunisie puis sont retourné dans le Djébel Nefoussa à l’ouest, d’autres ont monté des cellules pour aller vers l’insurrection.
La majorité sont islamistes.
A noter que dans cette région de Lybie, la montée en puissance du fondamentalisme de nature violente suit lui aussi les anciens réseaux d’échange de l’Antiquité en liant par exemple l’Afghanistan à la ville de Syrte via la prise de cette ville par les jihadistes sur le chemin Lybien.
On assiste à un phénomène de bipolarisation du clan insurrectionnel. 
Les choses ont été faites, sous la pression occidentale, à l’envers : c’est l’Etat qui a crée la Nation alors que ce devrait être le contraire.
Aujourd’hui, après huit mois de guerre il n’y a plus d’Etat.
Le partage se fait de la manière suivante : les acteurs principaux sont des pôles politico-militaires, tout fonctionne par ville.

1er pôle politico-militaire : Misratah.
Ainsi, la ville de Misratah de 500000 habitants est la troisième ville en Lybie. C’est une exception dans le paysage lybien. 
Elle a une composante historico-ethnique particulière avec des enfants des Coulicouli, des administrateurs de l’Emir Ottoman ramenés de Bosnie, d’Albanie, ils n’ont pas la même matrice que les autres libyens.
D’autres revendiquent des origines venues d’Egypte, des tribus arabes, ils ont conquis l’Afrique du Nord et apporté un mode de fonctionnement tribal plus belligérant que celui du Maghreb au sein duquel, l’appartenance à l’Afrique tempère davantage la guerre (razzias) entre tribus. (tradition pacifiste, tentatives de confédérations unissant les tribus pour prendre les grandes décisions dans toute l’Afrique, bassin d’ émergence de la démocratie).

Pour en revenir à Misrata, Il y avait dans le passé un économie de cette ville, elle est tournée vers la mer. C’est une sorte d’ilôt entouré de tribus diverses qui lui sont hostiles. C’est la ville qui ressemble le plus à une ville méditerraneéenne cosmopolite, tournée vers l’Europe autant que vers l’Afrique, sur le mode Alexandrie.
C’est aussi la ville qui combattu le plus longtemps en réaction contre le pouvoir. Formée de plusieurs Kahtibah, qui fondent sa capacité militaire elle est celle qui a été le plus victime de la guerre civile.
 
 
Deuxième pôle politico-militaire : Zinta vers Djebel Nefoussa. 
Présence de beaucoup d’Amazighes (Yefren). C’est une des principales forces militaires de l’issue révolutionnaire lybienne. 
Elle est très tribale. Et est située dans la montagne majoritairement amazighe alors que les Zinta sont arabophones. Les entités tribales qui y vivent sont très fermées. 70 % de la population peut prendre les armes en cas de besoin. En même temps il y a des dissensions entre les tribus à tradition belligérante ce qui est aussi une cause des schismes.
 
Troisième pôle politico militaire. Benghazi. 
Cette ville donne sur la mer. Trois protagonistes : l’armée qui dépend du gouvernement de Tabruk et est dirigée par le général Altar, le conseil de la Shourah (consultation en doit islamique), et les révolutionnaires de Bengazhi qui regroupe la plupart des entités principalement isamistes. 
Al Saf Chaiah est une organisation terroriste affiliée à Al Quaïda qui n’est pas seulement islamiste mais en adopte les signes et les codes culturels. 
L’Etat islamique est combattu par les deux autres factions y compris par Al Sahriah pourtant islamistes eux aussi. 
 
-Quatrième pôle politico militaire. Ama divisée en deux. 
D’une part Djebel Nefoussa située à l’est dans la Cyrénnaïque et la ville de Zoar, paradoxalement située à l’ouest. 
Près de la mer à côté de la Tunisie. On distingue l’ethnie des Ama de la mer et celle de la montagne.
Ces derniers revendiquent leur spécificité culturelle, linguistique, leur autonomie, beaucoup viennent de Djerba.
Il y a une problématique qui se fonde sur la distinction entre le peuple Ama et le monde arabe.
La question de la compatibilité entre les valeurs des Ama et la tribu arabe traditionnelle se pose. 
A chaque fois, la mixité et l’unité sont décourages. (exemple en Algérie). Il y a eu une volonté de créer des Nations après l’indépendance tout en divisant pour mieux régner). Zarriya serait une banlieue de Benghazi, (vieille histoire tribale) . Pourtant, Zarriya est située très à l’ouest et Benghazi à l’est.
Ce qui explique que lors de l’insurrection de Benghazi, Zarriya se soulève aussi.
 
Il y a également une ethnie située au Tchad et en Lybie située à Kouffra Mourzouk Sebha qui se bat en ce moment contre les touaregs.
Les compagnies pétrolières se servent d’eux pour semer des troubles. Toutes les compagnies pétrolières sont présentes en Lybie, tous les narcotraficants aussi
On a donc affaire à une Lybie qui est divisée.
A la fin de la période Kadhafi, il y avait deux centres politico-militaires , deux amis au sein du même état major. 
Avec un adjoint d’un côté (contre Kadhafi donc révolutionnaire et une adjoint de l’autre (non révolutionnaire et pro Kadhafi). 
L’équilibre et la dynamique des forces se modifie jusqu’en mai 2014. Le système est à bout course il y a des événements violents à Benghazi.
 
Une deuxième guerre civile survient : un système bipolaire chacun devant prendre position dans un camp. Quelques rares personnes se disent neutres , reprise des affrontements avec intervention militaire extérieure au profit d’un camp les émiliens (Egypte, Emirat, Arabie Saoudite).
A l’ouest, une coalition soutenue par la Turquie qui a un consulat général à Misrata et au Soudan (ces derniers sont en accord avec certaines milices de l’Ouest).
Des opportunismes, des alliances de circonstance. On fait valoir de grandes idéologies mais souvent les motivations des uns et des autres sont très locales voire microlocales.
Pendant longtemps le conflit Lybien a un caractère de binôme voire multimodal. Il existe d’autres clivages que politiques : 
-Islam et politique.
-Révolutionnaires et non révolutionnaires n’ayant pas participé à la chute de Kadhafi.
Des alliances bizarres avec à l’Ouest :  l’Aube de la Lybie . Il y des islamistes et des non islamistes . Les islamistes sont soit proches des Frères musulmans soit proches du groupe islamiste «combattant lybien». 
Misrata s’est alliée à eux pour rompre son raisonnement. 
Deux gouvernements :
-Celui de Tobrouk.
-Celui de Syrte, une ville favorable à l’EI en Lybie, qui permet à ces derniers de s’infiltrer en Afrique. 
Dirna est la seule ville où les membres de l’EI sont chassés de la ville par ses habitants ou les autres jihadistes.
 
La guerre contre l’Ei est une vraie guère, armée de Tripoli et armée de Tobrouk.
 Syrte reste le bastion du jihadisme le dernier à avoir défendu Kadhafi. 
On en a fait une ville martyre, la réaction a été le rapprochement de l’EI.
Syrte a ressenti la même chose que l’Allemagne après le Traité de Versailles.
Chaque ville avait ses brigades révolutionnaires elles servaient à contrôler et protéger la ville. 
Syrte était la seul ville à ne pas avoir le droit de prendre les armes. C’est une ville qu’il fallait humilier.
L’Appel à des jeunes pour faire la police à Syrte venus de Misrata et de Berg a été fait. Il faut se placer dans le contexte du pays : là bas la radicalité n’est pas le Maoïsme ni l’anarchie mais le jihadisme. 
Les jeunes ont voulu montrer leur radicalité leurs représentants sont envoyés à Syrte.
Le tribalisme est détesté par les jihadistes puisque ce dernier représente par ses modalité d’organisation, la démocrate et la paix lorsque ces principes ne sont pas bafoués par des querelles.
 Des jeune de Syrte rejoignent ces brigades. Il faut passer du statut de l’humilié occupé, à un statut de combattant légitime c’est valorisant.
Aujourd’hui, il y a une foyer islamiste à la fois formé d’anciens prokadhafi et de révolutionnaires.
 Daesh est censé être combattu par les deux gouvernements mais aucun n’a intérêt à la défaite totale. 
Il y a eu une grande offensive contre Daesh, Aftar a bombardé Misratah car cette ville lui prenait sa légitimité de combattant de l’EI, même chose de l’autre côté.
Misratah et Benghazi sont deux villes qui s’opposent. Deux gouvernements, deux armées chacun se prenant comme leader de l’EI, comme légitime dans l’anti-EI et comme légitime dans la lutte contre le tribalisme. 

Message de l’ancien ambassadeur de France en Lybie : la Lybie d’aujourd’hui est une Lybie de chaos rarement atteint dans le monde (d’autres pays sont divisés en deux). 
Atomisé alors que il s’agit d’une société d’essence tribale.
La division marque tout le territoire, le pouvoir est à la rue. Il y a atomisation des régions, des villes, des quartiers.
C'est le pouvoir des masses qui prime. La mouvance islamiste à vocation  internationale qui s'appuie sur des tribus marquées par les liens familiaux et de violence se caractérise par le fait qu’elle exporte en Lybie, pays africain, son mode de positionnement par rapport au pouvoir reposant sur la violence entre tribus qui vient du Moyen-Orient alors qu’en Afrique, la tradition est à la gestion par la Paix et la démocratie. C'est ce qui avait inspiré chez Kadhafi, la Jamaryya dans son livre vert, celle des comités populaires censés s'administrer librement en local. 
Cela est d’autant plus paradoxal que l’Islam a été crée au Moyen-Orient pour arriver justement à ce mode de gestion pacifique alors que les Tribus se déchiraient, dirigées par des chefs peu enclins à laisser parler leurs membres et donc ne respectant le règlement de fonctionnement de la Tribu.
C’est la Asabyya (solidarité mécanique que la rencontre entre tribus rend organique en parallèle (confédéralisme), celle décrite par Ibn Khaldoun, celle de l’Afrique du Nord qui doit régner mais celle ci au Moyen- Orient est murée par la violence transposée dans des pouvoirs nationaux coercitifs et totalitaires afin de lutter de manière superficiel à la tendance à l’éclatement dû aux tribus. Mieux vaudrait évoquer une tolérance par rapport au système tribal qui est aussi, il faut le reconnaitre, une composante de l’islam, même si celui ci se veut fédérateur (Médine était bien une Tribu). 
La France en guerre en Lybie : deux cibles utilisées par Da-Esh : les jeunes et les migrants (vecteur redoutable pour l’Europe auquel on doit la présence de Daesh en Lybie). Jusqu’ou Daesh va t’il instrumentaliser la scission Lybienne (situation binaire) pour récupérer la jeunesse qu’il enflamme .
Réponse de François Burgat : le meilleur ennemi de Daesh, c’est Daesh. 
Ces derniers cherchent à s’adresser au Subsahara, au Sahel pour recruter des Touregs par exemple au Nord du Mali.
Il y a une stratégie de contournement la question de la jeunesse est très bien soulevée.
Katba = milice.
Il y a une culture de la mort dans le monde sunnite. Pas un jeune n’ apas sur son portable une photo de martyr, la mort de Kadhafi signifie la mort du vieux, c’est la révolte des jeunes contre les parents et les chefs de tribu (nouveau mai 68).
Dans toutes les villes de province, les élites locales se sont reformées. Le conseil civil le maire n’a jamais eu de pouvoir vis à vis de l’extérieur. Le conseil local est une coquille vide.
Carte importante à se procurer : la guerre des deux Lybies : le Monde, 6 février 2015.
Tout va trop vite, en voiture, cela s’oppose au modèle de sagesse traditionnel celui de Omeyya Seddik, qui est pacifique.
Quand il y a un conflit, à l’inverse, les gens prennent leur voiture et traversent le pays et font des médiations puis mangent le plat national, si le problème est traité trop vite, de manière superficielle à chaque fois le conflit reprend, et on recommence. Comment pourrait on arriver à une solution pacifique ? 
Il faudrait un fort consensus, par exemple l’objectif pourrait être économique; le pays est riche. 
Les acteurs authentiques sont ceux qui ont un enracinement social. Il faut aller vers une solution politique qui impose des cessez le feu locaux. C’est la condition objective d’une solution politique.
Aujourd’hui il y’a de fortes critiques émanant de Bernardo Léone (ONU° La position de l’Onu est en effet criticable mais on doit à tout prix continuer vers la solution politique.
Le seul point d’ancrage restant d’être contre Daesh, c’est la seule logique commune qui existe en ce moment.

Ethnie-dynastie des Ibadites : on en trouve au Mzab, en Lybie, à Djerba mais aussi au Sultanat d’Oman.
Les mozabites sont berbères, ce sont les seuls Ibadites à l’être.
On trouve aussi d’autres ethnies ou groupes à essence religieuse (ne pas confondre mais parfois cela se confond) : les Zaïdistes et les Tebou-Talad au sud de la Lybie.
 
Conclusion : L’islam, que ce soit en Afrique du Nord ou au Moyen-Orient, est de la poussière d’étoiles versée sur des guerres intestines entre clans et tribus qui datent de Mathusalem (préislamiques) et intergénérationnelles;. c’est la trace de ces luttes qu’il faut retrouver pour les guérir et retourner au ciel.
Le vrai problème n’est pas l’islam mais l’existence de ces dissensions entre tribus à travers les siècles et de ce qu’il en reste (des conflits non réglés).
Médine est une tentative trop jeune, puis dévoyée de maintenir un ordre social dans le respect de chaque Tribu.
Le Coran est d’abord un code juridique . Dans l’esprit initial et non pas dévoyé (par la violence et la prise de pouvoir illégitime qui est l’apanage du système tribal tel que vécu au Moyen-Orient). Dans l’islam il n’y a pas de meurtres.
 Ka Ba corps et âme réconciliation : LE (Judaïsme, ailes, préfigure l'islam). KaBBah (la pierre noire), Kabbale.
"Quand la poussière d’étoile se remettra à briller, c'est à dire lorsqu'elle générera de la paix et de la non violence, la pierre deviendra transparente (texture faite pour passer du noir absolu au blanc, venue de l’espace)". (Vieille légende).
Syrie : Jam’iyya : association confessionnelle, Asabiyya d’Ibn Khaldoun : le corps, la société mécanique de Durkheim elle est tribale et donc pas seulement domestique et familiale , elle est aussi politique et d’ailleurs son mode de gestion repose dessus, or, la guerre et la violence ne sont pas des projets politiques ni des moyens permettant d’aboutir à des projets politiques nobles.
La solidarité organique que prône l’EI n’est pas compatible avec pas davantage que les Etats Nations d’après les indépendances.
La Asabiyya existe avant la Nation, c’est l’esprit de corps mais aussi le groupe lui même concret, vivant pas seulement théorique, dans l’action Politique, la Praxis, 
«Rien ne pénètre à l’intérieur du saint des saint», le corps social, l’identité de chacun qui cimente les tribus disparates va t’il se faire jour ?
C’est sur ce dernier qu’il faut se fonder contrairement à chez nous où l’on conçoit d’abord des droits individuels (bien ancrés dans les esprits, c’est toujours en vigueur et au Moyen Orient, c’est le droit de la Tribu qui prime avant celui des individus ou alors il légitimise dans des codes existant depuis des millénaires, l’usage de la violence au nom de la sauvegarde de la Tribu». 
Vouloir faire primer dans les constitutions les droits individuels, est une utopie, un ethnocentrisme destructeur, ce qu’il faut c’est d’abord, dans les constitutions faire primer l’existence des « Nations » ou « Tribus » ou « peuples » en dehors du religieux comme dans la Constitution russe où on rappelle d’abord l’existence de chaque peuple pour ensuite évoquer les droits individuels communs à tous ». Car, ne l’oublions pas, les Etats arabophones sont signataires des grandes chartes du droit international, c’est donc par ce détour là que les Etats peuvent arriver à les faire respecter.
On ne peut pas faire autrement que de passer à des modes d’organisation fléaux ou confédéraux ou du moins à faire exister ces dernier en transversal en même temps que les Etats nationaux. 
Il faut  si dans l’histoire de la Lybie laquelle convient le mieux (rapport au passé : quel rôle de l’état centralisateur?))…Même chose pour Syrie ???
Voir les différences…
-Deux choses sont nouvelles et donc superficiellement acquises 
-la notion de droits de l’homme 1789.1948.
-La notion de Da’Wa état nationaliste.

Passé.
Droit de la Tribu. 



Présent. 
Droit des individus H et F 




Futur. 
Droit de la nation celui d’un Etat à construire. 
 
 
 
Syrie-Lybie. 
L’un ne va pas sans l’autre et le respect de la chronologie.
 
 Intervenants : 
pathamz@hotmail.com/
zonegrise@gmail.com (sud Tunisien) association pour la Paix.
 
 
 Frontières Lybiennes : Tunisie-Algérie-Niger-Tchad-Soudan-Egypte.




Extrait de "Le Monde.fr", dépêche AFP.
Les chefs des deux Parlements libyens rivaux se sont rencontrés, mardi 15 décembre à Malte, deux jours avant la signature d’un accord de sortie de crise sous l’égide des Nations unies (ONU).
La chaîne de télévision libyenne Annabaa a montré Aqila Salah, président du Parlement reconnu par la communauté internationale exilée dans l’est du pays, et Nouri Abou Sahmein, chef de l’Assemblée non reconnue basée à Tripoli, en train de se saluer. Cette rencontre est la première depuis la division politique du pays entre deux gouvernements à l’été 2014.
Des membres des deux entités doivent entériner un accord prévoyant notamment la formation d’un gouvernement d’union, lors d’une réunion au Maroc le 17 décembre. Abou Sahmein et Salah ont toutefois prévenu que ceux qui allaient signer ce texte sous l’égide de l’ONU n’étaient pas « mandatés par leurs Parlements » respectifs. Ils le feront à titre de membre et non pas de représentant officiel.
Report de la date pour « raisons logistiques »
L’objectif de ce texte est de tenter de sortir la Lybie du chaos dans lequel ce pays s’est enlisé depuis la chute du régime du colonel Mouammar Kadhafi en 2011. Il devait être initialement signé mercredi 16 décembre, mais comme l’explique un porte-parole de la mission de l’ONU dans le pays, la date a été repoussée pour des « raisons essentiellement logistiques ».
Début octobre, dans la même localité, les délégations des deux autorités rivales avaient déjà approuvé le projet d’accord négocié sous l’égide des Nations unies, mais le document avait finalement été rejeté par leurs Parlements respectifs.
Dans les deux chambres, particulièrement dans celle installée à Tripoli par Fajr Libya (Aube de la Libye), une coalition hétéroclite de milices dont certaines islamistes, les membres sont divisés sur la position à adopter face au texte. Dimanche, des représentants de ces deux instances avaient d’ailleurs lancé un processus alternatif à celui de l’ONU en signant, à Tunis, une « déclaration d’intérêt », prévoyant là aussi d’aboutir à la mise en place d’un gouvernement d’union.



Mon analyse :
Il y a également la composante amazighe, (5 ou 15 % le parlent).
L’amazighité présente dans tout le Maghreb et même plus bas (car la tradition et la définition se veut avant tout politique et philosophique et n’a aucune base religieuse, linguistique voire même ethnique dans sa forme la plus pure, elle est donc fédératrice). Elle peut donc constituer le filigrane dont la présence et la tradition ancrée dans l’antiquité de ces territoires peut sauver de la division. Elle est aussi présente au Machhrek mais de manière beaucoup moins formalisée . 
Là bas, c’est plutôt le fait religieux qui devrait normalement unifier là encore dans son essence la plus pure (démocratie et règles fondées sur le pacifisme et le respect de la Nature et des hommes entre eux) et non pas dogmatisme religieux et fanatisme. 
C’est d’ailleurs pour cette raison que l’islam est né et a été centralisé sous Médine, pour apaiser la fureur des Tribus. 
Mais aujourd’hui les dissensions entre elles qui remontent à très loin dans le temps et sont antérieures à l’islamisme subsistent et sont même ravivées par la disparition progressive des Etats autoritaires qui les maintenaient et étouffent les conflits et se doublent de surcroît de querelles de nature religieuse.
Aujourd’hui il y a coexistence de cette organisation, praxis et système de croyance tribal et modes de vie (asabiya : communauté soudée par le lien de sang ou une similitude de destins qui use d’une prédication (Da’Wa religieuse et politique comme d’un tremplin pour accéder au pouvoir total (mulk), dans les pays arabophones ce pouvoir est considéré comme le pouvoir naturel (tabi’i), il s’oppose au pouvoir politique (siyasi), celui des Etats), en croisement avec les identités religieuses (pas que musulmanes) qui elles aussi, sont profondément ancrées et revêtent une vocation identitaire aussi importante que la tribu, notamment pour l’islam. 
Pour garantir leur pérennité économique, les Etats ont été contraints de garantir leur pérennité  en abdiquant de leur autonomie politique en se soumettant à ce pouvoir naturel maintenu par la violence.
Dans des pays comme la Syrie ou l’Irak, contrairement au Liban qui est un Etat jeune dans lequel la tribu n’est pas profondément ancrée dans l’histoire, les différentes familles tribales doivent être présentes et reconnues à égalité dans la Constitution, alors que, au Liban par exemple, ce sont les confessions religieuses qui y figurent. C’est le meilleur moyen d’éviter que l’entente ente elles, gênée par des siècles de querelles sur lesquelles s’est greffée la querelle religieuse (schismes dans l’islam) ne soit tempéré par un pouvoir autoritaire.
Cela demande un effort de réconciliation, sur la base des tribus avant l’islam,  l’insurrection réelle ne pourra se faire que dans l’unité.
Au lieu de procéder à la construction d’une élite nationale, la révolution fonctionne par cooptation d’élites locales, de même que le développement des relations politiques se fait par le transversal. 
On a donc un pouvoir central et autoritaire, centralisateur qui, faute d’avoir crée une cohésion nationale, s’est laissé submerger par des coalitions et des intérêts transversaux.
Ce sont les occidentaux qui ont crée cet état de fait, en fondant la création des nouveaux Etats su les minorités souvent religieuses et confessionnelles. La vraie insurrection , fraternelle, pacifique et émancipatrice devrait donc se faire, maintenant que le pouvoir autoritaire, n’est plus, contre ces puissances grâce à des actions de nature pacifique et cohérente par exemple fondées sur le réseau nouvel alignement (ou non alignement réel).
Ce dernier est formé de liens culturels, humains, économiques, marchands, artistiques et prend sa source sur le bassin méditerannéen. 
Le tout forme une coalition non formalisée ni institutionnalisée qui renoue d’une façon moderne, c’est à dire sans coûts de transactions liés au non respect du droit avec les anciens réseaux traditionnels présents dès l’Antiquité.

Le processus a déjà commencé grâce aux liens incessants entre territoires du pourtour méditerranéen et aux efforts menés par les réseaux associatifs et mouvements sociaux que Pierre Bourdieu décrit Dans Contrefeux (2 ou 1) (ce qui est valable pour l’Europe l’est aussi pour la méditerranée), mais aussi grâce aux initiatives de nature institutionnelle. Noura Mebtouche.

NB. La situation Lybienne en matière de composante ethnique, sociale et tribale est très comparable à celle de La Syrie c'est aussi sur cette base que, tout la famille Assad a pu composer avec les tribus , le processus démocratique devrait se délier.