dimanche 16 décembre 2018

Lettre à Sébastien Abis.

Lettre à Sébastien Abis.
Bonjour M.Abis. Merci pour votre intervention de ce mardi qui a été très clarifiante sur certains points, notamment le recensement des institutions qui relèvent des coopérations visibles sur ce territoire mais également sur la question du recensement des différents problèmes en ce qu concerne la délimitation des territoire dans cette zone.
Le sujet me passionne à moi comme à d'autres proches.Mais il faut bien reconnaître que le nombre d'acteurs, concernés et de légitimités de gouvernance issues de l'histoire ou bien de la structure de l'économie mondiale actuelle rend la saisie du problème difficile à cerner voire impossible à saisir. Je pense que nous ne la saisirons jamais totalement , mais que nous devons chercher à composer, avec chaque identité, chaque facette de réalité, et garder à l'esprit que le bassin méditerranéen est l'un des berceaux de la civilisation, une matrice que l'on ne peut pas couper en morceaux sans y perdre sa raison d'être.
Donc l'enjeu est grand. 
C'est dans le cadre de cet enjeu là que je cherche à requalifier la notion d' «Union méditerranéenne ». Cette dernière a fait l'objet, dès 2007, d'un aménagement institutionnel suite au Traité de Barcelone qui crée « l'Union pour la Méditerranée », (UPM).
Or, cette dernière n'apparaît pas jusqu'à ce jour, comme une institution qui a fait l'objet de véritables initiatives construites et concrètes et comme vous le disiez, est souvent gênée par des organisations concurrentes comme la politique de voisinage ou bien encore le dialogue 5 + 5 ou encore les nombreuses initiatives bilatérales qui bien souvent, ne se font pas dans la cohérence attendue.
Pourtant, il y a lieu de croire en une telle initiative et de la relancer, en y apportant un soin particulier aussi fort que pour l'Union Européenne pour plusieurs raisons :
  • La Paix dans une zone du monde particulièrement propice aux désordres et , surtout aujourd'hui à une requalification des forces en présence qui rend les différents pays fragiles (voir notamment les cas du Mali et de la Lybie).
Nous sommes privilégiés nous français dans le devoir que nous avons de contribuer à la paix au nom de nos anciens partenariats au sein de l'Empire colonial. C'est ce qui justifie par exemple l'opération Barkhane mais malheureusement, cette action là n'a pas été assez pérenne ni soutenue et crée un vide qui explique la recrudescence des dangers posés par la présence des islamistes sur le territoire. Or, nous sommes directement concernés par cela. Une Union méditerranéenne construite aurait justifié un partage des dépenses en coopération-mutualisation entre pays membres et donné l'occasion d'une action plus cohérente et concertée sur ce territoire du Mali et alentours,nous aurions pu mener à bien notre mission dans un cadre de relation bilatérale de co-constructeurs, en éloignant les risques de guerre et en construisant de l'économie territoriale sur place (seul moyen pour la paix, et cela, notre armée peut le faire, celle des autres pays méditerranéens aussi).

  • Une certaine cohérence et continuité entre les initiatives UE et celles qui touchent au territoire méditterranéen. Ainsi, les politiques à caractère écologie (Trame verte et bleue), les politiques de transport (lignes ferroviaires), de déchets mais également d'emploi et d'attrait pour l'approche territoriale (réseaux LEADERS et groupes d'action localisés, économie sociale et solidaire) sont valables aussi pour l'autre côté de la méditerranée, c'est même crucial pour nous qui voulons éviter les problèmes liés aux migrations.

  • Se donner les moyens de mener une vraie politique de civilisation méditerranéenne pour une vraie politique africaine.

  • Nous français qui avons un vrai passé d'amitié avec l'Afrique, ne pouvons pas nous passer de privilégier les liens concrets et réels avec l'autre côté de la méditerranée.
Sur l'échelle géopolitique nous sommes, je le pense, indispensables, même si nous devons agir avec le groupe de pays européens avec lequel nous avançons aujourd'hui afin de ne pas faire cavalier libre. Nous devons, je pense, notamment, à partir de deux villes, comme Marseille et Montpellier mais surtout Marseille, ville où les initiatives sont déjà nombreuses en la matière, être les locomotives qui vont mener les autres villes sur la voie du progrès dans les relations avec le monde méditerranéen.

  • Ce progrès réside surtout dans notre capacité à rendre l'ensemble des initiatives plus cohérentes dans notre façon de délimiter les territoires mais aussi de donner à chacun sa juste place. Je pense que notre avenir y réside et que nous devons hâter davantage l'avancée du processus d'institutionnalisation de l'Union méditerranéenne pour éviter de nouveaux conflits. 

  • Cette dernière est l'instrument dont nous avons besoin pour créer cette juxtaposition d'identités de territoires qui va conduire à la paix dans le monde. Ainsi passe t-on de Union Européenne avec tous ses Etats à l'intégrité préservée, à l'Union Méditerranéenne, pour aller vers Union Africaine.

Il me semble (je vous ai soumis cette réflexion dans le cadre des questions posées par le public), que le nom UPM, "Union pour la méditerranée" sonne encore trop colonial pour constituer véritablement un nouveau tremplin vers des relations saines, alors même que les turpitudes de ce passé là ne sont pas encore résolues, que le nom «Union méditerranéenne» conviendrait mieux (pourquoi faire des différences avec l'Union européenne ?). C'est la question que je vous ai posée et à laquelle vous n'avez pas répondu. Cette question est importante car «UPM», traduit encore trop de laisser-aller, l'impression que les pays occidentaux tirent les pays anciennement colonisés vers le haut, à leur façon, et selon leur vision, alors que Union méditerranéenne traduit le mot paix comme son homologue européen, et donne l'impression de relations égalitaires, relatives au «faire en commun».
C'est comme cela que nous devons comprendre nos économies.
Actuellement, je termine un nouvel ouvrage nommé "Le Nouvel alignement monétaire", je vous en ferai suivre un exemplaire avec plaisir lorsqu'il sera terminé. Il traite de ce sujet là, de l'Union méditerranéenne qui n'existe pas encore et de la question africaine et de son impact pour une paix et un développement durable.
Par ailleurs, je joins à ce courrier des éléments d'une lettre que j'ai envoyée au premier ministre espagnol suite à l'affaire catalane. Il s'agit d'extraits d'un projet de constitution française qui incluerait dans sa Partie 4 les Unions (méditerranéenne et européenne) et dans sa Partie 5 celle de la Paix dans le monde, elle prévoit la construction de "pays" entités se juxtaposant aux identités territoriales issues des processus de construction de l'Etat et de décentralisation, afin de donner un aspect à la fois vertical et transversal, elle permet de concilier l'approche étatique sans trahir les éléments fondamentaux qui la composent (la souveraineté des Etats) et l'approche davantage territoriale. Les deux aspects, vous l'avez dit vous même, sont présents aujourd'hui, ils ne doivent pas se poser en concurrence, ils sont complémentaires et nous ne devons pas y perdre notre latin, si la présence des Etats et leur monopole de la coercition légitime et des autres secteurs régaliens y est respectée ou déléguée conformément à la loi constitutionnelle.
J'y développe également la notion «d'Etats à bi ou pluri nationalité» qui peut être un nouveau statut juridique du droit international permettant de résoudre les problématiques ukrainiennes, israëlo-palestiniennes, turques ou syriennes.
Vous pourriez me dire ce que vous en pensez. 
C'est dans ce cadre, que je trouve vraiment dommage que la Villa méditerranée ne puisse plus servir, comme cela était le cas depuis quatre ans d'espace ouvert de discussion démocratique en agora conformément à la coutume méditerranéenne où la démocratie est née. Je produirai d'ailleurs à ce sujet, conformément à ce que j'ai déclaré à l'Amiral Coustillère lors de l'assemblée générale de l'association une lettre de pétition que je ferai parvenir à chaque personne intéressée dont vous faites partie, dès ce début de nouvelle année 2018.
Bien cordialement.
Noura Mebtouche.
Economiste, enseignante, chercheuse, journaliste.

Malheureusement, ayant d'autres rendez-vous, je n'ai pas pu assister à l'intégralité de votre présentation très intéressante. Pouvez vous si vous avez le temps, me faire parvenir deux ou trois titres d'ouvrages ou d'articles dont je pourrais me servir afin de compléter ce que je n'ai pas entendu ?

Je pense en effet que la France a un rôle important à jouer dans ces deux dimensions que je viens de citer.

lundi 10 décembre 2018

Dissuasions.

L’enjeu de la dissuasion nucléaire résiderait au sein de l’OTAN, dans la capacité à modifier progressivement les modes de gouvernance et la nature de cette dernière. On pourrait imaginer maintenant que le Royaume-Uni est en partie sorti de l’Union Européenne, un couple Anglo-américain renouant avec les origines de ce berceau anglo-saxon, permettant au Royaume-Uni de faire jouer au nom de leur histoire commune, certaines prérogatives sur le comportement Américain et sa stratégie. 
En même temps cette ligne qui part d’Europe, le berceau et va vers l’Ouest en ligne droite, se doublerait d’une autre ligne, une autre gémellité avec la France cette fois-ci; elle aussi historique en faisant jouer au nom de notre passé commun (on pense ici à la résistance), et des Traité de défense bilatéraux de 2007 une autre ligne encore européenne allant du Nord au Sud. Le Royaume-Uni constituerai ainsi au sein de ce système européo-atlantiste le fameux angle droit, point de jonction entre deux lignes droites assurant une nouvelle type de gouvernance cette fois-ci gouverné par « la sagesse » du Royaume-Uni, en toute diplomatie bien sûr.
On aurait donc ainsi affaire à un triangle parfaitement rectangle, entre trois des cinq puissances nucléaires officielles et historiques membres permanentes du conseil de sécurité.
Le carré de triangle rectangle se positionnerait au Royaume-Uni, c’est le fameux « pré carré » européo-atlantiste. Il change de centralité.
Il s’agirait, à partir de ces trois positions ainsi définies et la mise au point d’un équilibre entre les trois puissances, ayant en commun le Royaume-Uni, de procéder à une forme de « réévaluation stratégique » de la place de l’Europe par rapport aux Etats-Unis. Celle-ci souffrait jusqu’ici d’un certain déséquilibre au profit des Etats-Unis dans le cadre des rapports de force au sein de l’OTAN.
Or, cette dernière reste quelque peu tributaire des Etats Européens, et c’est là que se trouve le levier sur lequel prendre appui pour procéder au rééquilibrage.
Cette dépendance de l’OTAN par rapport aux Etats d’Europe est liée à plusieurs causes :

1. Au sein de l’Union Européenne les Etats qui disposent de l’arme nucléaire sont au nombre de deux alors que les Etats-Unis sont seuls. Ceci ne saurait être un frein à la coopération, bien au contraire, il faut tout faire pour que celle-ci s’instaure en parfait équilibre sans hégémonie d’un Etat sur l’autre.
Ce rééquilibrage ne doit pas se faire par la pression trop marquée mais bien au contraire être la résultante d’une série d’accords de coopération véritable mêlés de fermeté de la part de la France et du Royaume-Uni.

2.Les Territoires européens sont l’objet d’installations nucléaires de la part de l’OTAN financés par les Etats-Unis et constituent donc la principale force de frappe de ces derniers contre leurs adversaires potentiels (pays du Moyen-Orient, Afghanistan, Russie, Chine). Il y a lieu ici de mettre en place de véritables accores de coopération mutualisation (nous vous prêtons nos territoires et notre appui, et en échange vous partez la gouvernance de manière équitable). Pour cela il faut une Europe Unie. Or, la majorité des pays de l’Est où sont installés les rampes de lancement des missiles sont des pays en danger démocratique.
L’échéance des prochaines élections européennes est donc cruciale.

Si nous bénéficions d’une Europe unie, nous devrions pouvoir mener à bien cet échange de bons procédés au sein de l’Europe et considérer le prêt de territoire comme une forme de mutualisation-coopération de potentiels existant, afin de mettre de place le système de dissuasion finale. C’est à dire créer sous l’égide des trois pays déjà cités, une force de dissuasion suffisamment importante pour procéder après une période de crainte à un nécessaire démantèlement final que la mise en place de politiques de bonne gouvernance économique, écologique et humaine aurait rendue possible. (ODD).
Il faudrait une durée d’à peu près dix ans pour que ce système fonctionne.
Bien entendu, il ne s’agit pas de brusquer les autres pays qui ont l’arme nucléaire.
Les officiels d’abord : il est bien entendu que la Russie va continuer à pratiquer sa propre politique d’intimidation par le nucléaire sur les pays voisins.
Progressivement néanmoins, si la fore de dissuasion européenne dure assez longtemps et est suffisamment soudée, elle devrait passer à autre chose. Par ailleurs, il convient de tenir compte du fait que si la Chine est elle aussi détenteur de l’arme nucléaire, celle-ci n’est pas à la recherche de la guerre mais de la Paix. Ainsi, sa politique de « routes de la soie » (OBOR), est une politique économique visant à favoriser la paix et la prospérité économique. Mener des accord de coopération avec elle partout dans le monde dans ce cadre, devrait à terme contribuer à ce que la Chine, elle aussi, par un processus commun à chacun pratique le démantèlement final.
Chose que devraient à terme pratiquer également les pays détenteurs de l’arme situés en dehors des membres du conseil de sécurité, nous pensons ainsi notamment à la Corée du Nord et dans une certaine mesure à l’Iran et au Pakistan, mais aussi l’Inde et le cas échéant, à d'autres pays détenteurs, sans que cela soit médiatisé, par exemple, sur le continent Africain.
Gardiens du temple, ces derniers pourraient constituer une forme de gardien du processus de paix en contribuant avec la Russie à ce que de l’autre côté, du côté atlantiste il n’y ait pas non plus de débordements ou de réactions excessives. Il serait flatteur pour ce trois pays, au lieu d’être mis au ban de la société internationale, d’être considérés comme des facteurs de paix participant à la renaissance d’un renouveau mondial, à l’issue d’une dissuasion finale d’où ne ressortent que des vainqueurs et dans la construction d’un équilibre allant dans le sens de la paix.
Cette prise de position serait bien plus diplomatique et efficace.
Pour cela, il faut considérer le problème israëlo-palestinien comme la dernière épine à enlever sur la route de la Paix, c’est par la résolution de ce conflit et par l’assagissement des velléités israéliennes d’utiliser elles aussi l’arme nucléaire,que cette stratégie pourrait fonctionner. Cette résolution doit être avant tout Politique, de même que le pays pourrait être enclin à participer à la mise au point du nouvel équilibrage par sa participation à l'OTAN, si ce dernier se mettait en place, bien sûr.
Cependant, si nous mettons comme nous l’avons expliqué précédemment en oeuvre cette stratégie mettant en avant toutes les parties du monde (Atlantique, Europe, Asie, Russie), nous avons des chances d’y arriver puisque chacune, se distingue par des avancées en matière économique et commerciale innovantes.
C’est dans un tel contexte de pratiques pensées ensemble, dans un objectif de prospérité et de croissance vraie, c’est à dire assortis de bonne gouvernance que devraient se mettre en place les accords de l’organisation des Etats indépendants et autonomes mettant en avant notamment les pays africains qui y ont toute leur place.

On renouera alors avec l’esprit de la société des Nations, où l’hégémonie américaine était encore faible, grâce à la mise en avant des puissances anglaises et françaises, dans la gouvernance internationale. Cela serait quelque peu calmer les craintes de part et d’autres du globe.
L’OTAN continue à mettre en avant la défense antimissiles, l’administration Obama avait déjà tourné le dos au discours de Prague en pratiquant l’armement nucléaire dans le sens d’une politique de dissuasion élargie perpétuée par Donald Trump. (Accords bilatéraux START.).
Or, ces accords ne couvrent pas la Chine une dissuasion élargie, de part et d’autre du globe, intégrant aussi les autres pays détenteurs déjà cités, devrait inclure le dimensionnement chinois en intégrant afin de rendre un démantèlement final un jour possible, les nouveaux paramètres liés à nos nouvelles capacités à pratiquer le relativisme culturel et la pensée multidimensionnelle, et étendre le paradigme de non-belligérance.
Dix années seraient suffisantes.
Noura Mebtouche.

lundi 22 octobre 2018

Progressisme : à l'assault du côté obscur de la Force.

Nous sommes situés actuellement à une période cruciale de l'histoire, un "passage" qui devrait se refermer si nous n'y prenons pas garde. D'où l'importance de définir un progressisme qui se voudrait un nouveau référent valable pour tous les partis politiques fidèles au respect de la seule Voie possible : l'Ethique (La Voie du "Dao" le "Dan", selon Sun Tzu).

Par Noura Mebtouche. 



Sur la scène politique française actuelle se dessinerait aujourd'hui la chose suivante : des partis politiques de gauche tombes en désuétude et laisses de côte ne sachant pas s’organiser dans une force commune et empêtrés dans le poids de leur histoire, avec de l’autre côté, des forces occultes et populistes cherchant a s’emparer du pouvoir.
Il ne resterait plus sur la scène politique française, que la force républicaine (soit les républicains), opposée aux En Marche pour constituer un semblant de nouvelle alternative politique censée représenter la seule opposition politique cohérente, soit la seule ayant la capacité a être représentative d’une nouvelle opposition censée rendre hommage à la fois a l’histoire politique française et à un futur qui se voudrait réjouissant, car pris en main par une nouvelle élite politique plus moderne.
D’un côté on aurait les représentants de l’ancienne frange gaulliste , de l’autre ceux d’une force progressiste qui reste encore a définir.
De la dépendrait l’avenir de notre Nation.
Les premiers chercheraient a renouer avec l’idée d’une république française fidèle aux principes gaullistes mis en place depuis 58, puis tombés en désuétude.
Les seconds à définir de manière encore quelque peu confuse ce que c’est que le progressisme, en réussissant le difficile pari de dépasser le modèle gaulliste tout en y restant quand même fidèles, et, et c’est là que réside la difficulté principale : celle de mettre en place une notion de progrès qui ne tomberait pas dans les rivages d’un européanisme convaincu et aveugle, ni (et c’est là le gouffre dans lequel nous menaçons de tomber) dans une légitimation du niveau visage que prend aujourd’hui le capitalisme pour perdurer malgré son évident échec.
Nous nous situerions ainsi aux prières d’une période historique sans précédent, marchant sur un fil, entre le danger (reconnu officiellement par le groupe en marche et son président) du fascisme à l’échelle européenne, et celui d’une technocratie rendant toute tentative du politique d’émerger.
Ce serait la fin du politique et le début d’une ère nouvelle gouvernée par "Panem et Circenses", sans réel sens.
Ce serait la porte ouverte à des forme de culturalisme diverses qui ne seraient plus reliées les unes aux autres mais donneraient l’apparence de l’ouverture et de la démocratie.
Or, le culturalisme aboutit à une forme pervertie de la pensée, il fonctionne par petits morceaux.
La pensée ne se développe bien que lorsqu’elle est sans contraintes et est capable de relier les choses les unes aux autres.
C’est ce à quoi nous appelle l’évolution de nos civilisations, à l’heure d’une mondialisation heures rendue possible par l’évolution de la technique.
 Il serait dommage que cette dernière prenne le pas sur l’évolution et la civilisation.

Mais qu’est ce au juste que le politique ?

C’et au coeur des pires moments de l’Histoire que le Politique paradoxalement prend le dessus.
A chaque moment de l’histoire où il est quelque peu négligé sous une apparence de bien vivre, il disparait pour malheureusement ne renaître chaque fois, que d’une manière quelque peu pervertie , atténuée dirions-nous. 
Ce dernier trouve son apogée en Grèce avec Aristote, lequel puise lui même sa pensée dans les savoirs et pratiques anciennes, des pratiques qui font appel au premier code juridique écrit : le code Hammourabi.
Soit le respect du Droit comme premier référent.
Les principes du Politique chez Aristote sont simples.
 Tout commence par l’éthique.
Dans l’"Ethique à Nicomaque" il définit les principe d’un bon gouvernement : le juste milieu la Vertu, celle qui amène au bonheur de tous. On le retrouve par empale dans les objectifs du développement durable mis à jour dans le cadre du développement durable. Ceux-ci s’inspirent des objectifs millénaires du développement , la «notion de « bonne gouvernance «  en fait partie. Donc, Aristote ne commence pas par l’économique.
 Il pose d'abord les principes de l’Ethique, que nous retrouvons dans le droit et d’abord les Constitutions, mais également dans le droit européen et international.
De là découlent tout naturellement les deux autres livres : le Politique et l’Economique qui sont les deux versants d’un gouvernement efficace.
Donc, on le voit, pour revenir au politique il faut éviter que l’économique ne soit l’unique objectif ni que les décisions de nature politique soient conditionnées uniquement par l’économique.
Ainsi, en 1945, le conseil national de la résistance a t’il su rédiger un programme qui correspondait à ce critère. L'économique et le politique (social) obéissent à une règle d'ensemble simple et les relie, qui est l'Ethique.
Aujourd’hui que le monde  est menacé par les fascismes en tous genres, nous devons de revenir au Politique au dessus des Partis. 
C’est à dire que nous devons mettre de côté les divergences d’esprits et d’histoire de nos partis politiques et de nos courants de pensée 
C’est une belle occasion en France, pour redéfinir notre paysage politique français et inciter chacun à retrouver le sens de la République.
C’est justement au Président de la République, de jouer ce rôle là. 
Les constituants de 1958 ont très bien défini le rôle de la présidence; alors même que sous les troisième et quatrième république elle était quelque peu effacée.
 Il devient celui qui fédère au dessus des Partis politiques. Il se doit donc de ne négliger aucune faction plutôt qu’une autre, et mettre en place, notamment pour les prochaines élections européennes, municipales et futures présidentielles, ce que la République française n’a connu que de manière très brève après 45 d’abord sous la quatrième puis la cinquième république, une forme d’Union Sacrée moderne, ou de Grande Fraternité pour reprendre l’un des trois termes de la devise républicaine.
Ce rôle là est crucial, il ne saurait appartenir à aucun parti politique à aucun mouvement en particulier, mais se doit de rassembler toutes les forces vives de la Nation dans l’adversité contre la menace fasciste qu’a suscité le vide technocratique mis en place progressivement par la construction d’une Europe qui s’est faite en niant la réalité : celle des Nations et des souverainetés.

Sur ce nouvel échiquier censé renouveler la classe politique française : chaque parti politique à sa place, sauf bien sûr ceux qui assoient leur pouvoir sur des idéologies désuètes au XXIème siècle en cherchant à récupérer une historicité mal interprétée et mal comprise pour justifier une fermeture des Nations chacune de leur côté sur elles même.

Car l’Europe a toutes ses raisons d’être, de la même façon que l’Asie ou l’Afrique au même titre, mais elle ne saurait se résumer à la chose économique gouvernée par les grandes puissances financières et multinationales.
Si nous attendons la prochaine crise financière et monétaire ce sera trop tard. Si nous laissons les forces d’extrême-droite prendre le pouvoir en Europe, nous assisterons à un retour en arrière avec le goût de l’amère impression d’avoir raté le tournant positif que nous offrait l’histoire presque sur un plateau.

Or, nous sommes à ce tournant de l’histoire, et il est peut être déjà trop tard pour nous réveiller à temps.
Observons le paysage politique français actuel : 
Les deux grands groupes politiques qui ont monopolisé depuis 1958 la vie politique française sont aujourd’hui discrédités. Chez le Républicains, on se reconstruit, avec une chance inespérée, celle de cet héritage gaullien qui est encore bien loin. Pour pouvoir se reposer sur lui, il reste à démythifier le personnage et le courant qui va avec, quelque peu enjolivé par la victoire de 1945 et le règlement de la question algérienne. 
Mais cette dernière est elle vraiment un succès ? 
Il s’agirait plutôt d’un échec puisqu’à l’heure qu’il est aujourd’hui, nous n’avons pas encore éteint les veilles rancunes, afin de faire du neuf sur du vieux. 
 L’occasion très opportune de faire une Union méditerranéenne équivalente à l’Union européenne en importance n’a pas été saisie alors qu’elle aurait pu avoir pour centre et acteur, la France et ses relations privilégiées avec l’Algérie.
 L’occasion d’atténuer bien des rancœurs et bien des violences.

Qu’est ce que mai 68 ? Une tentative de l’actuelle mondialisation économique et sa tendance capitaliste à jeter le trouble dans la vie politique français afin de faire partir le Général de Gaulle qui projetait de pouvoir enfin (car il raisonnait à long terme), mettre e place le programme du CNR dans son élément le plus positif pour l’économie française : la participation dans l’entreprise.
Et ce courant culturel, ce « mai 68 » a fait le jeu des forces dites de gauche lesquelles sans le savoir sous couvert de « progressisme » ont fait le jeu du capitalisme se retrouvant dès 1981, acculées, forcées d’obtempérer, en se pliant au grand plan projeté par quelques technocrates notamment rhénans de la future Union économique et monétaire.
Combien se sont laissés endormir !

Il faut donc bien définir d’emblée ce qu’est le progressisme afin de ne pas tomber sous les apparences trompeuses que laisse entrevoir l’image brillante de quelques têtes bien faites en apparence, qui souvent camouflent les pires desseins.

Nous avons comme guide, la chance d’avoir les trois mots de la devise républicaine à l’esprit : Liberté, Egalité, Fraternité.

Quant au progressisme que le nouveau mouvement présidentiel cherche à définir afin de définir sa ligne de conduite, ce qui et tout à fait louable, ce dernier se doit de revêtir de multiples facettes. 
Ce n’est pas seulement un progressisme culturel, c’est d’abord un progressisme social et économique.
Social, nous en avons pris le pli (avec néanmoins des retour en arrière), lorsque la loi sur les trente cinq heures a été votée. 
On le comprend : la valeur travail est socialement une valeur moins centrale aujourd’hui, on lui préfère celui d’activité. 
Economique : tous les partis politiques d’aujourd’hui le reconnaissent devant l’échec du retour à la croissance comme unique facteur d’emploi, il s’agit comme enjeu de multiplier les opportunités en mettant en place une Ethique de l’entreprise sur le plan environnemental et sociétal, et en privilégiant les petites entreprises par rapport aux grandes, enfin, en donnant l’opportunité de réguler la consommation et la sphère productive en privilégiant la qualité et le savoir-faire français. 
Ce qui ne signifie pas qu’on se prive des produits étrangers mais l’entrée de ces derniers doit fonctionner sur les même critères.
La force des choses nous conduit à adopter peu à peu les même schémas de pensée.
 Ainsi, la commission économique du PCF développe t’elle aujourd’hui des idées très progressistes sur le plan du développement des entreprises et non plus archaïques. 
Le programme qui en est issu mérite d'être pris en compte.
De même, beaucoup d’anciens membres du parti socialiste ont recrée de leur côté des mouvements politiques qui se fondent sur cette nouvelle conception de l’économie, plus intelligente car ne fonctionnant plus à l’idéologie.
Il y a bien ici une forme de pragmatisme éclairé qui se met en place. 
Il serait dommage que nous passions à côté.
Peu à peu le clivage gauche droite qui opposait les protecteurs de l’Offre à ceux de la Demande s’efface. 
C’est sur cette base là dont fait partie la contrainte environnementale (qui est aussi un bien car source de richesses), que peut fonctionner la « Grande Fraternité » dont nous parlions tout à l’heure.
Il y aurait ainsi une chance, peut-être, de voir la République française devenir plus forte grâce à une coalition menée par l’ensemble des partis politiques au dessus des partis que le président de la République favoriserait.
Enfin, le vrai progressisme, c’est d’abord et avant tout l’individu, celui que Norbert Elias met en évidence dans « la société des individus », ouvrage où on voit évoluer l’individu dans nos sociétés depuis la deuxième guerre mondiale jusqu’à aujourd’hui.
Allons nous encore une fois passer à côté ?
 L’enjeu est d’envergure civilisationnelle.
Il est en tous cas « bien au dessus des Partis ».
Ainsi dans son livre récent : "le couple franco-allemand n'existe pas" Coralie Delaume évoque t'elle l'idée d'un retour au plan Fouchet du Général De Gaulle. Une nouvelle structure européenne dont nous serions initiateurs ? Peut-être une façon de renouer avec une France dans la bonne voie.

samedi 13 octobre 2018

Rencontres de Cybèle 2018 : quand l'Europe ne peut se construire sans la méditerranée.


Qui va acheter la rue de la Paix ?

Par Noura Mebtouche.

Le colloque sur l’Union européenne et ses rapports à la méditerrannée, qui s’est déroulé à l’ hôtel de région à Marseille ce samedi 29 septembre 2018, était révélateur, de par sa composition en deux parties, des doutes, des égarements mais aussi des hésitations qui assaillent les différents gouvernements autour de cette question difficile qu’est la place et l’avenir de l’Union pour la méditerrannée.
Ce colloque organisé par l'association Euromed IHEDN était un événement d’importance, de par le bilan qui a été fait de l’Union méditerranéenne et de son partenaire incontournable l'union européenne.

Peut être peut on voir dans ces égarements et ses hésitations exprimés, une forme de retenue devant quelque chose que l’on ne connait pas, sorte de réservoir sacré que l’on oserait plus toucher tant les guerres y ont été nombreuses, et fratricides.
C’est dans le cadre de cet ensemble géopolitique que se sont jouées les deux premières guerres mondiales Auguste contre Cleopâtre et Marc-Antoine, puis Carthage ont pour théâtre les enjeux d’aujourd’hui peut être davantage une forme ostracisme de la part de certains dirigeants du nord. 

En effet les occasions manquées de rendre plus institutionnel et donc l’objet d’une régulation par les Etats, du nombre incalculable de choses qui s’y font déjà via les associations mais également les collectivités territoriales sont nombreuses.
Le plan des interventions en deux parties témoigne de ces hésitations encore nombreuses quant à l’articulation nécessaire entre dimension européenne et dimension méditerranéenne :
1. Les obstacles que rencontre l’union européenne pour mener ses projets de partenariat en méditerrannée.
2. Quelles ambitions pour un partenariat avec l’union Européenne en Méditerrannée ?
Si on en est encore à s’interroger sur ces points qui sont évidents nous ne tarderons pas à avoir une  nous faire supplanter par d’autres, chinois, américains ou encore russes. 
Faire de la future Union méditerranéenne  une entité aussi importante que l’Union européenne serait une belle occasion d’avoir une gouvernance équilibrée, en maintenant intacte notre vision du globe avec la méditerrannée au centre alors même que les chinois qui ont bien compris que le temps des guerres ayant pour objet cet enjeu crucial était terminé et qu’il fallait laisser se superposer les cartes géographiques , eux même ayant en vue un autre découpage avec eux au centre.
 Les africains du nord au sud ont le leur, eux aussi s’estiment être au centre. 
C’est en privilégiant cette ouverture d’esprit que nous pourrons rester en phase avec notre histoire.
la méditerrannée comme berceau de l’Europe. 
Nul part lors de cette intervention, il n’a été cependant question de la Grèce, qui est pourtant un point important de notre ancrage européen lors de ce colloque.

Les hésitations, on le comprend : le sujet reste tabou lorsqu’il s’agit de confronter une Union européenne et une Union méditerranéenne à construire.
 La encore, la Chine, après l’occasion ratée lors du Grexit, manque de laisser la Russie s’emparer du projet de gouvernance eurasiatique.
 Laissons faire les chinois, le projet routes de la soie est créateur d’emplois nouveaux biens utile pour aider la Grèce à se relever et pour absorber le flots des réfugiés dans toute l’Europe, mais nous devons être vigilants et ne pas rater l’opportunité d’y être présents. (voir également notre article sur Chypre).
Par exemple, en matière de défense : ceux qui pensent qu’il faut une défense proprement européenne ont tort : cette dernière ne saurait être efficiente en se coupant des opportunités venues du reste du monde a fortiori l’Afrique du Nord et le Moyen Orient.
Ainsi, le livre blanc de François Hollande ne tient pas suffisamment compte de la présences pays du Sud en tant que partenaires pour la Paix.Il n’intègre pas cette composante méditerranéenne autrement que dans une perspective colonialiste.
Dans la préparation de la défense française alors même que nous nagions en pleine crise islamiste double Dun début de crise des réfugiés, h invitait tous ses homologues a participer aux débats autour du livre blanc, tout spécialement les pays du nord, mais aucun du versant sud de la Méditerranée ni du moyen orient.
Il n’est pas étonnant des lors, que devant un tel aveuglement qui témoigne peut être d’une vision découpée de la géopolitique mondiale visant à désolidariser les territoires en blocs opposés par la guerre, le choix de la présidence suivante de ne pas rédiger de livre blanc tout de suite, mais uniquement un indicateur des stratégies et objectifs a venir était judicieux.
 Le livre blanc comporte outre un catalogue des moyens mis en oeuvre et à disposition, des considérations stratégiques sur les objectifs à mener et les moyens politiques et militaires utilisés dans la conduite de notre défense mais aussi de coopération avec le reste du monde, pour la paix dans le monde.
On comprend très bien que dans le contexte actuel ou les cartes sont brouillées on puisse éprouver le besoin attendre un peu avant de mettre au point un nouveau livre blanc. 
Celui là sera en effet, déterminant pour les choix futurs, et marquant dans la définition de notre ligne de défense pour des décennies, il couvrira notamment, outre la question nucléaire, (qui elle aussi mérite d’être éclaircie), la question de nos rapports avec l’essentiel des Etats qui nous sont voisins du sud de la meditterrannée jusqu’au nord est, les pays de l’est ayant une importance capitale pour avenir de l’Europe. Les enjeux  qui se jouent au Caucase, le sceptre d’une nouvelle balkanisation, l nécessité d’une coopération, et le maintien dans ces régions mouvementées d’une culture européenne sont importants. 
Enfin, nos rapports et notre coopération nécessaires avec la Chine et l’Union eurasiatique (nous devons aussi en faire partie) méritent d’être anticipés, et nous devons réfléchir à l’ impact des changements que cela va apporter. (Souvenons nous des Balkans).
Mais, et c’est bien là ce que l’on peut retenir de ce colloque, nous devons réfléchir à la manière dont les différentes influences peuvent se complémentariser dans une optique de Paix dans le monde et non pas seulement de règlement des conflits actuels. 
C’est à dire que nous devons réfléchir à long terme.
Actuellement, les différents pays partie prenante aux différents ensembles qui se proposent comme outils : politique de voisinage, dialogue 5+5, UPM, coopération bilatérale, ne semblent pas encore prendre la juste mesure des enjeux.

Ces lacunes en matière de réflexion sur une nouvelle gouvernance mondiale pour la Paix représentent un véritable gouffre dans lequel se retrouvent  toutes les parties prenantes à un équilibre des territoires et à une prise en compte de la diversité des peuples et des cultures, dont on doit tenir compte pour la paix dans le monde.
Il manque une véritable plate-forme en dehors de l’organisation des Nations Unies qui elle, est créatrice de droit pour organiser la paix dans le monde dans une optique de long terme.
L’idée d’une organisation des Etats indépendants et autonomes pourrait y remédier.

La question est aussi de savoir qui de Barcelone ou de Marseille, draînant avec elle Montpellier et Nice, en raisonnant à une échelle correcte pour une dimension méditerranéenne, sera la ville déterminante  et locomotive pour cette dernière. 
Il se pourrait, étant donné les enjeux qui sont mis en avant par le concept de non alignement,  que ce soit à la France de mener le jeu. 
Laisser ce rôle uniquement à l’Espagne serait trop réducteur et serait négliger et passer à côté de l’immense chance que nous avons, nous français d’avoir eu dans le passé des relations privilégiées avec les pays d’Afrique du Nord, notamment l’Algérie.
Peut être ne se rendait on pas alors compte juste avant la crise des subprimes et les réfugiés de importance de enjeu à la fois pour la paix mais aussi pour notre place en tant que puissance dans le monde lorsque l’UPM fut crée.
Très certainement aveuglés par les chimères qui comme pour Ulysse, égarent l’aventurier dans des lieux improbables tel que l’a fait l’Europe, les dirigeants de l’époque ont ils pris la chose comme une bonne idée certes mais sans en mesurer importance et le caractère urgent d celle-ci, comme à reporter aux  calendes.
Peut être si nous avions pris plutôt la mesure de l’importance de la chose publique et de sa version méditerranéenne, n’aurions nous pas eu à affronter une crise des réfugiés aussi dramatique, ni n’aurions eu à subir certaines attaques terroristes.
Peut être même, cela aurait-il permis d’éviter la guerre en Syrie, par extension.

Pourtant, les mots éthique que l’on relie au politique et à l’économique et qui viennent de Grèce sont déjà présents dans l’air du temps des relations internationales avec l’émergence de notions comme la bonne gouvernance ou encore les objectifs millénaires du développement devenus aujourd’hui objectifs du développement durable.
Le mot  clé est ici est gouvernance, l’un des intervenants, Akram Belkaid le rappelait lui même.

Des solutions ressortaient de ce colloque montrant l’idée de la fin d’un monde coupé en deux…la fissure…

Trois items :
- Economique :  réduire la fracture liée au différentiel de revenu de 1 pour 10.
-Politique : des objectifs communs, des retours sur histoire accompagnés de réconciliations.
-Éthique respect dune éthique mondialisée avec les ODD, et le respect des textes du droit international (charte de l’ Onu et déclaration universelle de 1948 pour ne citer qu’eux).


Trois voeux positifs : 
-Sortir de la crise Eco mondiale, 
-Fin de la tension islamiste, 
- Implications des Etats européens en coopération.


Trois solutions :
-passer de l’aide au développementt au co-développement.
-tenir compte du triangle des trois mers (mer de Chine, mer Baltique, Mer méditerrannée) et y être présents. (d’où les enjeux du Pacifique).
-coopération pour la création d’emplois durables dans le cadre des routes de la soie.


Cependant, se contenter de mener à bien ces objectifs là seulement ne serait pas suffisant. 
Dans beaucoup d’Etats troublés en Afrique ou au Moyen-Orient, la solution passe par le maintien de certaines dictatures qui peuvent devenir éclairées (et qu’on peut aider à l’être) pour éviter le chaos.
Sur le plan des rapports entre la France et l’Algérie, de premiers ponts diplomatiques ont été lancés qui pourraient laisser la place à une future réconciliation..

Nous devons être capable de lire les différentes cartes correctement en pratiquant le relativisme culturel, les ethnocentrismes ne sont plus de mise. 
La carte qui relie l’Afrique à l’Europe se voit comme une colonne qui monterait vers le nord ce fameux Choeur qui a inspiré à le Corbusier son choeur sur deux étages dans l’Eglise Saint-Pierre à Firminy en référence à Theilard de Chardin.
En effet, relativisme culturel ne signifie pas abandon des cultures européennes.
Comme cela a été dit, le fond du problème reste encore et toujours celui de la gouvernance. 
Mais quelle gouvernance ? 
A quel niveau d’abord ?
S’agira t’il de laisser d’abord et avant tout agir les collectivités territoriales, et bientôt les métropoles qui ont des compétences en matière diplomatique ? 
 L’enjeu est important et relève d’abord des compétences régaliennes des Etats, à commencer par la défense mais aussi la coopération multilatérale. 
Dans un tel contexte il est important de raviver la politique de voisinage dans sa dimension méridionale, rendre plus parent et plus médiatisé le dialogue 5+5, et faire de cette plate forme autre chose qu’un simple lieu de débat.
Il faut aussi résoudre le problème du choix entre l’Espagne et la France comme centre de gouvernance. 
De par sa position centrale son héritage grec, Marseille serait la ville toute trouvée pour cela métropolisation aidant, cela aiderait sur le plan de l’aménagement du territoire à mettre en place ce rééquilibrage tant souhaité entre la ville centrale du Nord Paris, et la ville centrale du sud, Marseille, c’était le but ailleurs de la décentralisation tant souhaitée et menée par Gaston Defferre.
Etant donne la position privilégié de la France, 
Il faut d’abord résoudre certaines rancoeurs. On peut se demander si le choix de Barcelone n’est pas le reflet devant les non revendications marseillaises, à l’époque de sa création, d’une ignorance volontaire des problématiques qui continent a diviser la France et l’Algerie.
Résoudre ce problème dans une optique de coopération et d’entente, de réconciliation serait ainsi le point crucial d’un maintien de la France parmi les puissances qui comptent sur un plan géopolitique mondial. 
Chose qu’elle ne saurait maintenir à long terme, en se confrontant uniquement aux grandes puissances économiques situées au Nord ou sur son flanc est.
Sans aller jusque a une défense européenne trop privatrice des souverainetés des Etats en matière militaire, nous devrions néanmoins mettre en place des moyens de mutualisation sur le plan nucléaire et créer une vraie coopération.
Il faut garder les accords bilatéraux comme France-Royaume uni, et laisser chacun garder sa souveraineté sans occulter ce qui se fait en commun c’est a dire bien en définir les points. 
Ce serait renouer avec la CED des années 50 sans reprendre le plan Monnet dans toute son ampleur, pour éviter de se retrouver sous l’égide de l’Otan dans une défense européenne qui serait atlantique.
Par ailleurs il faudrait multiplier les initiatives au sein de l’OSCE, seule entité supranationale suffisamment étendue en nombre de pays membres pour espérer obtenir des accords de paix à long terme au dessus des intérêts des pays ou des groupes de pays.
L’enjeu Chypriote est important : le nord reste turc avec ses enjeux aux frontières qui sont cruciaux (voir problématiques kurdes),  les troubles liés a la Russie persistent. 

Le sud est européen depuis 2004, même sil ne fait pas partie des accords de Schengen. L’ensemble géographique est situé a proximité des Balkans une autre zone européenne qui a toujours été turbulente.
Noura Mebtouche.

mercredi 11 avril 2018

La pyramide de l'OIA.

Le modèle est celui de l'Eglise le Corbusier à Firminy. Elle s'inspire de la théorie de Teilhard de Chardin, philosophe chrétien. Celui ci dit que tout le monde doit être accueilli au sommet de la pyramide. Le problème avec celle là est que le toit est en pente. Sitôt arrivés les gens redescendent. La nôtre qui est politique au sens de Ethique, est destinée à faire "du politique" et à accueillir représentants d'Etats et associatifs mais aussi particuliers ou entreprises a un toit non pendu et accueille tout le monde sans exception et sans jamais laisser retomber personne. Au sommet : deux escaliers permettent aux élus qui ont fini leur mandat de redescendre dans leur vie de citoyen, en chemin, ils croient au sommet de l'escalier ceux qui viennent d'être élus. Un hommage à l'alternance politique sous Athènes. Tout le monde peut accéder aux fonctions électives.

Premier jet : le travail de création du moule de la future pyramide à la terre.
Le ut : être tous comme le cheval blanc de Nietzche mais sans harnachement.

La façade arrière, avec la porte de secours; Les trois lignes parallèles symbolisent l'eau.

La porte des Etoiles : elle s'ouvre par un mécanisme électronique qui fait coulisser les deux battants par le milieu, les trois lignes parallèles se séparent, c'est l'eau, coeur du projet OIA. 
Lorsque la porte est ouverte, un pont levis descend lentement fan que chacun puisse pénétrer dans le monument qui est sur deux étages comme la pyramide le Corbusier ci-dessus représentée. Autour de la pyramide est prévu un fossé rempli d'eau encore une allusion à l'eau, coeur du projet. C'est une allusion au château fort et au pont-levis d'André Breton, surréaliste qui avait très bien compris que nous devions survoler les eaux croupies de plusieurs siècles d'égarement et d'erreur dans la guerre pour pénétrer dans la "forteresse imprenable du XXIème siècle, siècle "spirituel". Tous, sans exception (Teilhard de Chardin).

Ls 12 cercles présents sur les façades de la pyramide sont les 12 planètes du système solaire. Concrètement,  ce sont des fenêtres ressemblant à des hublots. L'intérieur du bâtiment est très éclairé. Leur présence signale l'harmonisation de notre planète avec le cosmos : la nature et la paix.

Au dessus de la porte : les étoiles du système solaire. Un escalier permet de noter à pied au sommet.


Un des angles de la pyramide.



Une vue sur la façade de la pyramide. Sur deux étages, comme ans l'Eglise Saint-Pierre le Corbusier à Firminy, la cheminée se prolonge sur les deux étages et les traverse, on tâchera de reproduire à l'intérieur au niveau du deuxième étage le coeur du bâtiment comme dans une Eglise mais en restant laïque. Celui-ci comme nous l'expliquent les adeptes du tantrisme ne reste pas surélevé sans attache à la terre car la colonne qui le soutient et qui part du toit terrasse se prolonge jusqu'au sol où dll s'enfonce profondément dans le sol pour prendre racine. Cette notion de profondeur dans le sol fait référence aux fondations. Ici on ne fonde pas une ville ni une civilisation mais une nouvelle ère de Paix et de coopération dans le monde grâce aux accords de l'OIA.


La faune et le flore sont aussi représentées sur le bâtiment qui se doit d'être naïf comme au XIIème siècle, siècle des lumières. Ici, un poisson.

Vue arrière.



Au premier stade : avec de la terre.


Puis il y eu un moulage, un séchage et un démoulage. Au marteau et au burin.

En pleine  confection. 

Dans un atelier prêté de bonne grâce.




Après avoir confectionné un moulage on l'arrose d'eau puis on le travaille au rouleau.

L'olivier de la paix;

Le rameau d'olivier.

La colombe.


Un toit non pentu. Reconnaissons quand m^me que celle du Corbusier a de très belles lignes...qui se confondent avec l'horizon.

mercredi 4 avril 2018

Le nouvel alignement monétaire.

Le Nouvel alignement monétaire.

Un livre de Noura Mebtouche.
A sortir dans quelques mois.

Voici un petit avant-gout.


A Robert Schumann (Chazelles, Moselle), et a Jean Monnet.
« Les  bruns sont partout aujourd’hui, et n’attendent qu’une chose, c’est de pouvoir semer la discorde et la tempête entre les Nations, contre les excès du capitalisme. Or, nous savons désormais, alors que nous n’avons pas fini de payer les débordements des guerres précédentes, que même si, fort heureusement, les mécanismes de la résilience interviendront pour nous guérir, les processus mis en place sont longs et occasionnent de sérieux retards de civilisation , laquelle lenteur finit par nous faire perdre patience et par générer de nouvelles guerres. Les atrocités de 39-45, ont montre que la fausse croyance selon laquelle une bonne guerre pouvait assainir les situations et générer un nouveau recommencement ont tort. Les souffrances et destructions générées par la guerre ou toute autre forme de violence, ne sont pas une bonne chose, d’un mal ne sort pas un bien, le mal multiplie toujours le mal, d’un bien sort toujours un bien, le bien peut remplacer le mal aussi rapidement que le mal peut se propager, telle la peste bubonique, au XVeme siècle. Il suffit juste de lui laisser le temps de s’installer.

Il suffit simplement d’avoir la capacité d’élaborer une stratégie a long terme, avec un champ de vision très élargi, donc une prospective a
 grande échelle, tant sur les plans temporels que géographiques.


Notre conception d’une sortie de l’euro n’est pas cette vision de court terme qu’ont les  partisans d’un retour a la préhistoire avec des Etats portant chacun leur drapeau au sommet de leur clocher, c’est une vision humaniste et non totalitaire, une vision constructive qui ne remet pas en cause les acquis de l’Europe, bien au contraire, mais souhaite les préserver, et même continuer l’oeuvre ainsi commencée, au nom d’un projet qui des 1954, nous a été présenté comme celui d’un projet de Paix.
Par Noura Mebtouche.