A Buenos Aires, les représentants au commerce des 164 pays membres de l'OMC se sont séparés sur un constat d'échec.
Difficile de conclure des accords de l'ampleur de ceux de
- Bali
- Nairobi
- Les regrets du directeur général
- Les attentes étaient déjà faibles.
- l'Inde a fait échouer
Claquer la porte
Les
Etats-Unis n'ont guère été coopératifs. Le représentant américain a
même claqué la porte des négociations et quitté l'Argentine un jour
avant la fin des travaux. « Nous sommes inquiets, l'OMC est en train de perdre son objectif essentiel et devient une organisation axée sur les litiges »,
a regretté le représentant américain au Commerce, Robert Lighthizer Les
Etats-Unis sont même en passe de paralyser la cour d'appel de l'organe
de règlement des différends (ORD) en bloquant le remplacement de 3
juges. « Buenos Aires doit sonner le réveil des consciences. Le
résultat n'est pas satisfaisant. Il y a un malaise de l'institution. Le
statu quo n'est plus possible […]. L'Europe a une carte à jouer, l'Union européenne doit être une force de proposition », a indiqué pour sa part le secrétaire d'Etat français chargé du Commerce extérieur, Jean-Baptiste Lemoyne. « Des Etats ont fait des constats, les réponses qu'ils apportent peuvent précipiter une mort lente de l'institution », a même alerté le ministre français, en faisant allusion aux Etats-Unis.
« Nous
devons reconnaître que cette conférence a mis en évidence, plus
clairement que jamais, les déficiences de la fonction de négociation de
l'OMC. Les excuses et les veto d'un membre ou d'un autre, ainsi que la
prise d'otage cynique ont conduit au triste résultat d'aujourd'hui [mercredi] »,
a regretté la commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström,
invitant les pays membres qui ont empêché un accord à se livrer à un
exercice d'autocritique. « La triste réalité est que nous n'avons même pas accepté de cesser de subventionner la pêche illégale. »
C'est un échec cuisant pour l'OMC, qui a succédé à l'ancien GATT en 1995. « Le
système n'est pas parfait. Mais c'est le meilleur que nous ayons. Et
nous allons tous le regretter profondément si jamais il cessait de
fonctionner », a averti Roberto Azévêdo. Dans les prochains mois,
les discussions vont se poursuivre en vue de la réunion ministérielle
qui aura lieu dans deux ans. D'ici là, la conclusion d'accords
bilatéraux, à l'instar de celui de l'Union européenne avec le Japon, ou
de celui entre
- l'Europe et le Mercosur
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